Ah !...Les centrafrançais

AH !…LES CENTRAFRANÇAIS : LA DEBACLE D’UN INCONTESTABLE BLUFFEUR

Vincent est un jeune centrafricain résidant dans une petite bourgade à proximité de Creil. Il est issu d’une famille de l’aristocratie éphémère Centrafricaine, comme la République en à souvent connu. Son père, ministre à Bangui et sa maman cogèrante d’une petite entreprise privée, exerce ses activités à cheval entre la France et la Centrafrique.

Cette situation de fait a rendu Vincent très hautain. Même s’il est pratiquement né avec une cuillère en or dans la bouche, il aurait pu être un peu plus modeste surtout lorsqu’il est avec des personnes qui ne sont pas de son milieu social.

A trente (30) ans passé, ce garçon demeure très immature. Il prend un malin plaisir de vanter à tour de bras le rang social et les fonctions de ses parents. Tellement, il en fait tout un plat, son portefeuille relationnel s’amenuise au fur et à mesure et inversement proportionnel à son orgueil croissant. On lui prête l’intention d’un petit vantard qui ne réfléchit qu’à travers le porte-monnaie de ses géniteurs. Ses proches amis racontent qu’il a une formule habituelle de présentation : : « Vincent, je suis le fils de…Je suis l’enfant de ».

En vérité, cette formule ne lui a jamais permis de se frayer un chemin dans l’hexagone, pour la simple raison que le système social n’encourage guère une telle absurdité. Puisque ce minable discours ne fait pas bon ménage avec l’environnement sociétal français, le marchand d’illusion s’est orienté du côté de Bangui où il s’est bâti, non pas un immeuble ou une simple petite maison, mais un empire relationnel. A Bangui, c’est carrément la star ! Vincent par-ci, Vincent par-là au point de devenir la coqueluche de la gente féminine avide des jeunes nantis.

Il est d’une évidence absolue que la carte « familiale » fonctionne très bien au pays. En la brandissant, on peut échapper au contrôle de police, de gendarmerie et aux nombreuses démarches paperassières. Ainsi, Vincent l’exploita jusqu’à épuisement. Seulement, cette fanfaronnade se butera à un contrôle inopiné. L’histoire révèle que Vincent circulait dans une voiture à bord de laquelle se trouvaient trois (3) jolies demoiselles. Il se fit arrêté lors de ce contrôle spontané et comme à l’accoutumée, il brandit la carte de visite de ses parents pour ne point suivre la procédure policière. La comédie n’a été que de courte durée car Vincent a été profondément humilié par ces hommes en treillis. Pris de honte, il tenta en vain de faire intervenir son père.

Faute de certains papiers, voilà Vincent en garde et sa voiture confisquée conformément à la procédure. Dans la foulée, les médias se saisirent de l’événement et l’affaire, rendue publique. La honte s’empara de notre gentleman qui s’empressa, sans coup férir, de rentrer rapidement en France retrouver son appartement à peine meublé de la banlieue parisienne.

En tout cas, lorsqu’on lui parle actuellement de Bangui, il s’efforce de changer de sujet.

Ah! …Les Centrafrançais; orgueil quand tu nous tiens.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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