AH !…LES CENTRAFRANÇAIS ! NE DIT-ON PAS QU’UNE COURTE QUEUE SE PAIE PAR UNE COURTE QUEUE ?
Cet adage est certes cruel mais il réglemente plusieurs conduites ignobles qui enveniment parfois l’environnement sociétal. C’est pour cela que Carine s’est résolue à rendre dorénavant le mal pour le mal. Mais que s’est-il réellement passé pour qu’elle adopte d’une manière subite un tel comportement?
Selon la version des faits, Carine et Saint-clair sont constamment dans des querelles de clocher depuis un certain temps. A l’origine, la liaison extra conjugale qu’entretenait Saint-clair avec une fille qui lançait fréquemment des invectives à sa femme Carine via facebook. Ce qui est écœurant, la personne utilisait un nom d’emprunt pour s’en prendre à elle, tentant pêle-mêle de la discréditer et surtout lui balancer régulièrement des balivernes. Les paroles étaient tellement choquantes que Carine s’en prenait tout le temps à son mari. Ce dernier n’osait guère réagir car il la cocufiait avec une proche de sa propre femme.
A force que la rivale invisible intensifiait les insultes et les imprécations, Carine décida alors de s’offrir les services d’un génie en informatique pour l’identifier. En vérité, l’informaticien a identifié en un temps record la personne qui se cachait derrière le sobriquet d’Albertine pour calomnier Carine. A travers son adresse IP, il l’a très vite localisée. La déconvenue fut totale car la rivale cachée n’est rien d’autre qu’Adrienne; la cousine de Carine. Non seulement elles sont très liées par le lien familial mais elles se partagent également des petits secrets de la vie courante. En plus, Carine considérait Adrienne comme sa copine et sa confidente. Très souvent, elle lui relatait les frasques de la prétendue rivale. Chose pathétique, Adrienne ne ratait jamais l’occasion de se taire.
Dès que Carine a découvert la face cachée de sa supposée rivale, elle décide alors de la briser stratégiquement. Une semaine plus tard, elle convie Adrienne, son mari et certains parents à un dîner chez elle. Pendant ce dîner spécial, les regards complices de Saint-clair et d’Adrienne se croisèrent avec appétence. Pour mettre fin à la tromperie, Carine prit la parole pour dénoncer la liaison extra conjugale qui existe entre son mari et Adrienne. Elle avait ensuite mis en exergue la technique absurde de sa cousine sur facebook qui consistait à utiliser un nom d’emprunt pour l’insulter. Elle termine enfin sa prise de parole sur une demande de divorce qu’elle préconisait formuler aux services compétents dès le lendemain.
Sans coup férir, le mari d’Adrienne quitta immédiatement la soirée en mettant, dans la foulée, un terme à leur relation. Pris de panique, Saint-clair s’agenouilla et demanda humblement pardon à sa femme qui finit par l’accepter. Mue par la honte, Adrienne s’éclipsa au milieu des invités comme une vermine. Dès lors, elle a perdu son mari, son amant et toute crédibilité au sein de sa propre famille. Quant à Saint-clair, il tente désormais de reconquérir le cœur de sa femme en multipliant les sorties en couple (Restaurant, Cinéma, etc). Il lui offre également une villégiature à la mer pour adoucir ses colères.
Une chose est sûre, cette période trouble n’est qu’un mauvais souvenir pour ce beau couple. Maintenant, Saint-clair et Carine conjuguent le verbe aimer au présent de l’indicatif. A priori, ce n’est qu’un fait social et sociétal parmi tant d’autres.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste
Commentaires
0 commentaires