Chronique de GJK

« J’AI PLAGIÉ A L’INSU DE MON PLEIN GRÉ » : RÉACTION AU DROIT DE RÉPONSE DE GEORGES ADRIEN POUSSOU

Devrais-je m’adresser au Conseiller Spécial du Premier Ministre Chargé de la Communication, ou plutôt à celui qui apparemment, préfère arborer si ostensiblement le titre de Ministre Délégué, quand bien même le gouvernement de Monsieur Kamoun n’en compterait que deux qui siègent au conseil des Ministres ? Une autre imposture me dira-t-on. Non, je réponds, il s’agit d’un choix personnel. D’ailleurs, pourquoi user du substantif réducteur de Conseiller Spécial, quand on a – excusez du peu – le rang et les prérogatives de Ministre Délégué ! Bref.

Excellence, j’ai lu avec toute l’attention et le respect que vous m’inspirez, votre droit de réponse qu’à votre place, très franchement, je n’aurais pas osé et risqué. Et pour cause. Mais, il faut le dire une fois de plus et de suite, que vous aimez et vous venez de faire vraiment du « Poussou ». Cela ne me surprend guère. Car, comme le souligne si bien Hélène Maurel-Indart dans « Plagiat : Les nouveaux faussaires », je cite : « A la fraude s’ajoute le plus souvent le mensonge, une fois le forfait mis au jour. Et c’est là que chacun se révèle : pédantesque, fanfaron ou repentant, le plagiaire pousse ses pions jusqu’au bout. » Fin de citation.

Et comme l’on devait s’y attendre, vous avez, du haut de votre grandeur, fait du pédantisme et de la fanfaronnade, ignorant ainsi la reviviscence d’un repentir lénifiant, somme toute à votre portée. Soit. Aussi, du plus bas de ma petitesse, souffrez que je vous offre en lettre de bronze, les quelques lignes de réponse que voilà, avec la précision que voici :

Excellence, pour écrire ces mots, j’ai plongé ma plume au cœur même de votre « MISE AU POINT D’ADRIEN POUSSOU », publiée le 4 septembre 2014 dans un journal en ligne, et dont l’introduction est ainsi libellée :

« Une erreur matérielle s’est insidieusement glissée dans la version finale de ma tribune. Je vous prie de bien vouloir la rectifier en publiant la vraie version. Car, il n’a jamais été question dans mon esprit de plagier qui que soit. Bien au contraire. J’ai pris soin de donner des précisions aussi bien à l’intérieur qu’en bas du texte la bibliographie. Comptant sur votre compréhension. »

Ceci dit, Monsieur le Ministre, c’est tout de même surprenant, de constater que sur un article d’à peine trois pages, l’on trouve environ une page et demi venue d’ailleurs. Qu’à cela ne tienne. Vous venez de publier votre TEXTE DEFINITIF, duquel, disons-le clairement, vous avez pris le temps d’extirper toutes les «impuretés » et repréciser clairement toutes vos sources. Ainsi donc, il n’y a point selon vous, erreur en la demeure, ni plagiat sur la copie rendue.

Monsieur le Ministre, vous êtes, et je pèse bien mes mots, NON SEULEMENT UN FAUSSAIRE MAIS UN INCORRIGIBLE FAUSSAIRE, et je vous le prouve.

En effet, votre soi-disant « Article publié le 16 janvier 2013 sur CPI (Construire ensemble une société post-Séléka) », qui constitue l’ossature de la troisième partie de la tribune qui nous « oppose » présentement, cet article dis-je, Monsieur le Ministre – vous qui avez la mémoire apparemment si courte -, n’est rien d’autre qu’une pâle reprise des extraits, une fois de plus « copier-coller », de L’IMPASSE, un livre dont l’auteur est Lionel Jospin. Et vous voilà à nouveau dans l’impasse. Plaise à vous, Excellence, parcourir en ma compagnie, les lignes de votre chef-d’œuvre de grand plagiaire devant l’éternel !

« Les raisons d’espérer

….Quant à nous autres Centrafricains, notre pays ne peut être privé de toute perspective de progrès social à cause de notre désinvolture et il faut bien s’interroger sur les moyens de parvenir collectivement. Faisons preuve de lucidité à l’égard du passé, comme de l’avenir, à l’égard de nos échecs comme de nos réussites, aussi maigres soient-elles. Constatons que les divisions, la haine tribale et les intérêts égoïstes n’ont jamais favorisé la construction d’un État respectable et respecté. Face aux réalités contemporaines, nous devons nous efforcer de conjuguer liberté et solidarité, individualisme et identité collective, efficacité économique et justice sociale, initiative et régulation, besoin de stabilité et désir de changement (3 et la suite).

LU DANS « L’IMPASSE » LE LIVRE  DE JOSPIN : Face à la réalité contemporaine, le socialiste démocratique s’efforce de conjuguer liberté et solidarité, individualisme et identité collective, efficacité économique et justice sociale, initiative et régulation, besoin de stabilité et désir de changement.

La question est donc de savoir si la politique vise à servir les intérêts d’une minorité de privilégiés voraces et insatiables ou si elle doit s’inspirer d’une exigence humaniste et universaliste pour agir ?…

C’est en revenant au débat de fond que les Centrafricains construiront la République dont le peuple a besoin. La vraie façon de créer cette nouvelle dynamique, pour changer la donne en épargnant à notre pays l’oscillation entre l’instabilité permanente provoquée par la violence et les remèdes de prestidigitateurs extérieurs qui ont montré leur limite, serait de rassembler dans un même élan patriotique toutes les forces qui travaillent réellement à la construction d’une société post-Séléka.

LU DANS « L’IMPASSE » LE LIVRE  DE JOSPIN  : La vraie façon de créer cette nouvelle dynamique, pour changer la donne en épargnant au parti socialiste l’oscillation entre une union de la gauche insuffisante……

Cette société transversale respectueuse de la dignité humaine et dans laquelle les intérêts égoïstes, les profits personnels ne seraient plus que de vieux mauvais souvenir.
Ce rassemblement de talents ne saurait emprunter la forme d’un mouvement populiste hâtivement érigé tels les collectifs-quelque-chose que l’on voit actuellement pousser comme des champignons autour de certaines personnes conjoncturellement médiatisées. Il doit plutôt répondre à la double exigence de réinventer un pays où il fait bon vivre et de s’ouvrir à la modernité. Il lui faut vite sortir de l’impasse actuelle, et, pour enclencher sa marche, opérer d’abord un retour vers ce qui est la mission fondamentale d’une élite nationale : construire ensemble une Nation.

LU DANS « L’IMPASSE » LE LIVRE  DE JOSPIN  : Il lui faut sortir de l’impasse actuelle, et, pour reprendre sa marche, opérer d’abord un retour vers ce qui est la mission fondamentale d’un parti : faire ensemble de la politique.

La nouvelle génération des Centrafricains doit être au centre de cette rénovation, de ce retour au politique, comme dirait l’autre. On l’entend ces temps-ci s’exprimer, souvent pour se plaindre. Pourquoi devrait-elle se vivre comme une cohorte frustrée et impatiente ? Si elle ne se borne pas à critiquer le passé, si elle ne reproduit pas les défauts qu’elle impute à ses aînés, si elle sait faire surgir des idées nouvelles sans courir derrière la dernière mode et les ambitions démesurées, si elle ne se morcelle pas – chacun croyant pouvoir être le meilleur –, si elle prend le temps nécessaire de l’apprentissage, si elle travaille, propose et construit, naturellement, l’avenir lui appartiendra.

LU DANS « L’IMPASSE » LE LIVRE  DE JOSPIN  : Si elle ne se borne pas à critiquer le passé, si elle ne reproduit pas les défauts qu’elle impute à ses alliés, si elle sait faire surgir des idées nouvelles sans courir la dernière mode, si elle ne se morcèle pas – chacun croyant pouvoir être le premier -, si elle travaille, propose et construit, naturellement, l’avenir lui appartiendra. Cette génération devra ouvrir un nouveau cycle. J’ai appartenu à celui d’Epinay.

Georges Adrien Poussou
Ministre Délégué,
Conseiller spécial en matière de
Communication du Premier ministre »

Si ce n’est pas du plagiat, Excellence Monsieur le Ministre, ça y ressemble étrangement !

Aussi, n’ai-je point besoin de tirer sur une ambulance. Les lecteurs jugeront.
Mais la vulgarité dites-vous, dans votre brillant DROIT DE REPONSE est centrafricaine ? Je suis Centrafricain et donc vulgaire et je l’accepte. Et vous donc, qu’êtes-vous Excellence ?

Comme dirait BOGANDA, « Mais de peur de conférez aux…l’auréole du martyre », je vous prie Monsieur le Ministre de bien vouloir tirer vous-même, l’unique conséquence que le peuple attend de votre forfaiture : LA DÉMISSION.

Quant à moi, plus jamais je ne me tairais.

Guy José KOSSA
GJK – L’Élève Certifié
De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social

Commentaires

0 commentaires

@Lesplumes

www.facebook.com/lesplumesderca - www.twitter.com/lesplumesderca

Articles similaires

Un commentaire

  1. Puisqu’on est sur la problématique du « copier-coller », allons-y ! Ce Poussou qui méprise tous les centrafricains et croient les traiter de canards boiteux, est bel et bien une pale copie collée rafraichie des incapables qui nous gouvernent jusque-là, des gens qui n’ont pas le sens de l’honneur, ceux-là qui sont prêts à tout vendre jusqu’à leur dignité pour parvenir à la mangeoire. On l’a vu en janvier dernier faire des déclarations de piètre porte-parole d’un gouvernement des nullards qui ont massacré nos parents et enfoncé notre pays jusqu’à l’Hadès. Qu’est-ce que le pays peut attendre d’un tel cadre minable, fut-il bombardé du titre ronflant qui oscille selon le gré entre Ministre délégué et Conseiller spécial à la primature. Félicitations à toi, cher Guy José Kossa, Indigène du Village Guitilitimo.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page