LA MÉTHODE TOUADERA : RÉQUISITOIRE ET ORACLE
La République Centrafricaine (RCA), son territoire, son espace, son sous-sol, sa faune, sa flore, ses ressources naturelles (minières ou autres) sont la propriété de tout le peuple centrafricain. Pas une propriété privée de quelque individu ; un apanage de quelque famille ; un monopole d’un clan, d’une tribu, d’une ethnie ; ou d’une oligarchie mercantiliste, clientéliste, à des fins de confiscation d’un bien commun.
De ce postulat, il en découle le Droit pour tout citoyen de ce pays, pour tout Centrafricain de pouvoir être en mesure de formuler son mot ; son avis ; son opinion ; sa critique, quant à la gestion des ressources de son pays, quant à l’organisation et à l’orientation de son administration (civile et militaire) et quant au bon fonctionnement de ses institutions politiques (démocratiques et républicaines, par voie électorale libre transparente et fidèle à la loi fondamentale telle que arrêtée par la dernière constitution adoptée le 14/12/2015 et promulguée le 27/03/2016 ; amendée le 30/03/2016 et qui limita le nombre de mandat présidentiel à deux (2) maximum ; assortie d’une Haute Cour de justice , censée juger les crimes de Parjure… (et non celle adoptée de façon inconstitutionnelle le 30/07/2023 et promulguée inconstitutionnellement le 30/08/2023…)
Seuls le Bon sens, la Logique, la RAISON devraient servir de repères, de guide dans ces moments de débats, de contradictions, de polémique, pour le progrès, l’émancipation, l’émulation même de ce peuple encore en quête de sa dignité, de son bien-être.
Le Bon sens, la Logique, la RAISON, propres aux institutions dites démocratiques et républicaines, prônant la séparation (la ségrégation) des pouvoirs publics, par la transparence, et pour son bon fonctionnement sans entrave devraient suffire donc (Zut !!!).
QU’EST-CE QUE LA METHODE TOUADERA ?
Pour ceux qui sont observateurs de l’homme, de son parcours, de son opportunisme, de son destin : C’est la « Théorie de distribution » qui lui sied bien ; et d’ailleurs, il en a fait une « matière toute entière en mathématiques statistiques », enseignée encore aujourd’hui dans l’l’unique Université Centrafricaine, celle de Bangui .
Ce qui compte c’est d’abord les épouses, la famille, le clan, la tribu, l’ethnie, les amis (compagnons de route), les alliances matrimoniales… et puis ceux qui peuvent l’aider à maintenir un certain équilibre « géopolitique à l’échelle de la Centrafrique » pour la conservation de son pouvoir ad vitam aeternam si possible : C’est ce que l’on appelle le clientélisme…
C’est ainsi que l‘on a des ministres inamovibles venus du Nord-Est, de la région de la VAKAGA (bien que ex-rebelles de la branche politique Seleka, censés être proscrits de tout poste politique prééminent); de l’Ouest (ou du grand Ouest : Les Gbayas, ainsi globalement assimilés). Quelques Ngbaka-Mandja, Ngbaka(s), ou Banda(s) à la tête de sa Police ou de son armée etc … Et le tour est joué ! VIVE LA PRESIDENCE A VIE ! VIVE L’EMPEREUR !
Pourtant au plan national et à l’échelle internationale, tout le monde est conscient du « caractère MALADE CHRONIQUE » de ce pays, à témoigner par la présence constante depuis les années 1990 des forces onusiennes présentes dans le pays dont la seule constante changeante est leur dénomination (MISSAB I et II, MINUSCA, MINURCA, FOMAC et l’on s’en passe !).
La Diplomatie, le système de santé, le système scolaire (académique), les bâtiments publics, les routes, l’Economie, les Finances publiques tombent fatalement et insensiblement en décrépitude, en désuétude, en démolition ; le tout aggravé par « la mutation climatique et par « une explosion démographique » dans le périmètre d’un Bangui conçu pour moins d’un demi-million d’habitants dans les années soixante (60) par le Colon, avec ses infrastructures de base…
La maladie, la sénilité et la dépravation morale de certains ministres inamovibles (en CDI souvent depuis plus de deux décennies dans un gouvernement qui ne change que de chefs par témoignage de gratitude et reconnaissance pour les amis du premier cercle ; et malgré le déficit patent de résultats encourageants, d’efficacité ou de projets porteurs d’espoir pour la jeunesse) etc … des choses qui ne sont nullement de bon augure !
Et c’est dans ce contexte que des lignes budgétaires du trésor public du peuple centrafricain sont mobilisées à intervalle fréquent et régulier, qui pour « délocaliser des matches de football chez un grand voisin » ; qui pour des voyages dits « diplomatiques » tous azimuts, présidentiels, ministériels, en délégation comme « en colonies de vacances » dans le monde entier, sans lisibilité politique et géopolitique, sans la moindre idée des retombées en termes d’intérêts pour le peuple toujours tout aussi pauvre , sinon pire … (Zut !!!).
Comble de ce paradoxe diplomatique et politique :
L’on se souviendra des confidences de l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan, faisant référence à une visite impromptue d’un chargé d’affaire d’une ambassade (Russie) lors d’une visite officielle à la Cour Constitutionnelles (le Monde Afrique du 31 juillet 2023) : « Comment faire pour que le Président TOUADERA reste au Pouvoir » …(!).
Depuis, celle qui eut invalidé la candidature de l’ex-président François BOZIZE en Décembre 2020 (Patron moral autoproclamé des milices Antibalaka) a finalement été « limogée » au motif surréaliste « d’ un empêchement définitif pour mise à la retraite de la fonction publique », nonobstant sa qualité d’élue inamovible à siéger à la cour constitutionnelle jusqu’au terme de son mandat, et après qu’elle eut fait l’objet de maintes intimidations et menaces de mort au point d’être mise à l’abri par des « forces onusiennes stationnées à Bangui »…
Son tort ?
Avoir rejeté la demande de la majorité présidentielle et de son gouvernement de voir modifiée la constitution du 30 Mars 2016 pour « défaut de la mise en place du Sénat (et donc des maires dans les municipalités pendant la période de ses deux précédents mandats »…
Toute chose pourtant relevant du Bon sens, de la Logique et de la Raison (Zut !!!).
Ce fut pourtant elle encore qui, par deux (2) fois, avait validé l’élection controversée de Faustin Archange TOUADERA en dépit d’une organisation électorale jugée à l’époque « catastrophique » et dont le tombeur de François BOZIZE (via les rebelles de la Seleka de Michel DJOTODIA, bref président de transition) fut déclaré « élu » en 2016, puis 2022 (deux mandats révolus donc).
Depuis alors, la République Centrafricaine, à la « soviétique », a basculé dans un régime dictatorial impitoyable à toute critique et contestation politiques, conséquence de ce limogeage inconstitutionnel impliquant de facto la vacance du pouvoir et un vide constitutionnel.
Tout être humain quittera ce monde à l’heure sonnée, dans sa tenue d’Adam ou d’Eve, sans bagage superflu, si ce n’est pour les parures dignes à faire encore « plaisir aux perceptions des vivants ». Mais le temps et l’espace devraient être entretemps préparés, meublés, aménagés, mis en confort pour le bonheur et le bien-être des générations futures : C’est le SENS de notre DEVOIR. Et c’est le mal et le sacrifice qu’en conscience l’on ‘entend désormais s’infliger.
Mais « la Bêtise insiste toujours » comme dirait l’autre…
Et c’est parce qu’elle est « Bêtise » qu’elle sera fauchée d’une façon ou d’une, tôt ou tard pour que JUSTICE soit faite au Peuple démuni, désabusé, et humilié.
Arcadius BANZA.
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