Chronique de GJK

LA POLITIQUE DÉCONSEILLÉE À MES ENFANTS !

« Ce ne sont pas les informations qui nous font défaut. Ce qui nous manque, c’est le courage de comprendre ce que nous savons et d’en tirer les conséquences. » SVEN LINDQVIST

 « J’ai fait la politique pour plusieurs générations d’Houphouët.… », avait déclaré au soir de sa vie, Dia Houphouet Boigny, l’Homme politique ivoirien passé à la postérité, pour avoir consacré presque toute son existence d’adulte et de vieillard, aux affaires de l’Etat.

Libre interprétation et version mauvais esprits : « j’ai amassé suffisamment de biens et de richesses pour plusieurs générations d’Houphouët…».

Quant à moi , je refuse de croire que Félix Houphouët, Chef Baoulé, grand travailleur et homme intelligent, se serait réduit à se soucier si bassement de la sécurité matérielle et financière de sa postérité en la confinant dans l’oisiveté. « Il faut dire qu’Houphouët a tenu la vie de sa famille plutôt secrète (aucune apparition publique de sa famille, des photos de ses enfants jamais publiées, aucune déclaration publique sur cet aspect de sa vie privée…). Pour l’anecdote, on peut ajouter que beaucoup de ses compatriotes n’ont pu voir pour la toute première fois, certains de ses enfants… que le jour de ses obsèques ! »

Soyons donc optimistes à outrance et disons plutôt : sage conseil d’un père et grand-père d’expérience, à ses enfants et petits enfants.
Très certainement, Houphouët Boigny avait compris et retenu que la politique était une très mauvaise chose, qu’elle n’est que violence en permanence, et que son exercice, constitue un manuel pratique du mauvais éducateur car :
Si un enfant vit dans la violence, il apprend à être un tueur
Si un enfant vit dans la critique, il devient virulent
Si un enfant vit dans l’hostilité, il apprend à être méchant
Si un enfant vit dans le ridicule, il perd toute notion de dignité
Si un enfant vit dans le soupçon, il apprend à se sentir coupable
Si un enfant vit dans le mensonge, il ne dira jamais ce qu’il pense

Et c’est tout cela la politique qui plaît tant à de « bons pères de familles »!

Je me demande souvent, ce que peuvent ressentir les enfants de ces hommes que l’on insulte et traite chaque jour, à tort ou à raison, de menteur, voleur ou tueur ! Car en fait, disait D. Cohn-Bendit, ancien député européen EE-Les verts, dans une déclaration faite au journal, Libération – 8 juin 2009 : « Pour être Président, il faut être un tueur.»

Pendant longtemps, j’ai considéré le mot tueur au second degré, autrement dit au sens figuré. Mais plus j’y pense, plus je me convaincs que cela est aussi à prendre au sens propre. Ainsi par exemple, parlant de la Centrafrique, combien de fois, n’a-t-on pas vu des hommes tuer d’autres hommes, pour arriver au pouvoir ? Et parmi ceux qui y sont parvenus, qui n’a pas tué pour protéger son pouvoir et pour s’y maintenir ? Ailleurs, pourquoi celui qui a déclenché la guerre contre Saddam qui finira par la condamnation de ce dernier; celui qui a envoyé des avions de guerre en Lybie vaincre Kadhafi ; celui qui ordonna l’exécution de Ben Laden ; celui qui envoie des bombes en Syrie ; pourquoi donc tous ceux-là, ne devraient-ils pas être considérés comme des tueurs et des assassins au même titre que ces tueurs qu’ils ont tué ?
Ils n’y a pas d’un côté des « tueurs propres ou de tueurs-sauveurs », et de l’autre de « sales tueurs ». Quelles qu’elles fussent, les raisons qui justifient des tueries ne font pas des tueurs des « saints ». Tous ceux qui tuent sont des tueurs un point c’est tout.

En tout état de cause, « l’intelligence politique » est-il encore une intelligence normale ? A ce propos, voici quelques déclarations de ces grands hommes politiques entrés dans l’Histoire :

« En politique, une absurdité n’est pas un obstacle » (Napoléon) ;
« En politique le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal » (Machiavel) ;
 « En politique, ce qui est cru devient plus important que ce qui est vrai » (De Telleyrand) ;
« En politique, rien n’arrive par hasard » (Franklin D. Roosevelt) ;
« En politique, on succède à des imbéciles et on est remplacé par des incapables »
Georges Clemenceau ;
« En politique, il faut donner ce qu’on n’a pas, et promettre ce qu’on ne peut pas donner.» Louis XI ;
« En politique, la fin justifie les moyens » etc…

A vous d’en juger, en pensant à tous ces illusionnistes et contorsionnistes centrafricains qui se prennent pour des politiques. D’ailleurs, c’est en Centrafrique me semble-t-il, que l’on a pu inventer, et continue de conjuguer parfaitement le verbe « politiquer » qui signifie: mentir, tromper, détourner, usurper… .

En définitive, chaque jour, quand je regarde les réalités de mon pays, j’ai envie de dire à mes chers enfants et petits enfants : tout sauf la politique.

Guy José KOSSA
GJK Levillageois
Élève Certifié de l’Enseignement
Primaire,Tropicale et Indigène (CEP-TI)
Écrivain Public du Village Guitilitimö

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Un commentaire

  1. Encore une fois de plus, la belle analyse ou post qui nsous fait réagir à chaud ou à froid, chacun décidera de ce qui ou du moins de la citation qui lui con vient le mieux.
    Pour moi, celle de Louis XI me convient, non convient à la RCA avec tout ce qui s »en suit . On a réussi à mentir aux parents aux enfants, à nos amis à tous ceux qu’on côtoie qu’on a les capacités ou capables de donner ce qu’on a pas et mm de promettre de néant et ça ça convient à tous. Le mensonge est devenu le thé de tous et toutes et mm le mensonge est devenu une éducation parfaite pour ce pays réduit à néant . Que les gens se prennent à rêver au néant ou aux mensonges devient terrible pour la nouvelle génération. Nous perpétuons le mensonge sans fin , nous perpétuons l’incapacité de dire la vérité peu importe le mal , ns perpétuons la mauvaise gouvernance on s’en fout , on fait croire au néant on s’en fout, le reste qu’advienne à celui qui va le croire, comme évoque Guy José Kossa de Teyllerand ce qui est cru devient plus important que ce qui est vrai, eh! oui! je me désole de voir enfin un homme vrai sortir de l’ombre, des cendres et du soleil levant comme le Roi soleil pour éveiller la conscience et construire une nouvelle Centrafrique. Aujourd’hui, je dédie cet écrit ce commentaire en hommage et fierté à Xavier Bertrand, mais qu’on ne se trompe c’est un homme politique, il me rendra ma fierté le jour où , je lirai dans un journal qu’il refuse comme promis le cumul de mandat, de se vouer à sa région pour construire une nouvelle région française où le Pdt se soucie du bien être de ses électeurs. Oui! pour une fois, j’ai été touché par ce Mr, son humilité qu’il la fasse actée dans sa région. Merci pour encore une fois cette analyse Guy José Kossa

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