EN VEDETTEPOLITIQUE

« COMMENT FAIRE TOMBER UN DICTATEUR QUAND ON EST SEUL, TOUT PETIT, ET SANS ARMES »

DE SRDJA POPOVIC

Comment renverser le dictateur qui les gouvernent ? C’est sans doute la question que se posent des dizaines de millions de personnes à travers le monde. Celles qui d’une part, peuvent encore s’exprimer librement, manifester et même s’attendre à provoquer certains changements positifs par les seuls moyens de leurs revendications et actions ; mais d’autre part, toutes ces innombrables populations soumises par la terreur, et dont surtout, les leaders et représentants sont tenus, ou de se taire ou de choisir l’exil s’ils tiennent à leur vie, de peur d’être poursuivis de jour et arrêtés de nuit par des forces aux ordres, pour être jetés ensuite comme de vulgaires assassins au fond de geôles expiatoires infâmes, où des tontons macoutes les attendent pour leur faire subir des sévices et autres traitements inhumains.
On le sait – et ce n’est donc pas un scoop -, la démocratie, qui avait semblé avancer au point de prendre quelques racines en Afrique dans les années 1990, avec l’effondrement du bloc soviétique, la fameuse conférence de la Baule et la valse des conférences nationales souveraines, connaît aujourd’hui un net recul. Ni les Centrafricains mes compatriotes, ni mes amis des pays d’Afrique de l’ouest ne pourront dire le contraire, sauf à relever que si toutes ces dictatures ont en commun de faire du mal à leurs propres peuples, les dictateurs « civils » apparaissent curieusement plus effroyables et dangereux.
Comment donc faire pour déboulonner un dictateur ?
« Il faut agir en homme de pensée et penser en homme d’action » disait Henri Bergson.
Ainsi, plusieurs penseurs et chercheurs sérieux, ont-ils pu traiter de la question ci-dessus, en analysant l’Histoire du monde, à travers les différents mouvements et manifestations politiques et leurs résultats. Pour nous en tenir à un seul exemple, on peut citer la politologue Erica Chenoweth de l’université Harvard, auteure avec Maria Stephan de « POUVOIR DE LA NON-VIOLENCE » d’où sont extraites les lignes que voici:
«Croire que seule la violence peut combattre efficacement un pouvoir qui refuse d’entendre son peuple est une erreur aussi grave que répandue. En réalité, la non-violence est une arme bien plus efficace contre la tyrannie »
Mais pour aller plus loin dans l’étude des stratégies de déboulonnage des dictateurs – même ceux qui paraissent les plus enracinés -, c’est SRDJA POPOVIC, qui, en plus de confirmer la thèse développée par Erica Chenoweth et Maria Stephan dans « POUVOIR DE LA NON-VIOLENCE », nous offre son livre qui a pour titre: « COMMENT FAIRE TOMBER UN DICTATEUR QUAND ON EST SEUL, TOUT PETIT, ET SANS ARMES. »
Tenez!
« Voici le livre des révolutions possibles. Un livre pour agir, à destination des mécontents, des activistes, des utopistes qui veulent réussir leur révolution (petite ou grande). Toutes les astuces et stratégies non violentes qui ont prouvé leur efficacité, au centre desquelles figure l’humour. Ce livre  s’appuie sur une expérience acquise dans près de cinquante pays aussi bien que sur les enseignements de Gandhi et du stratège Gene Sharp. Il prend la voix exceptionnelle de Srdja Popovic , apôtre de la lutte non-violente, qui fit tomber Milosevic, fut de toutes les  » révolutions fleuries  » ( Géorgie , Liban , Ukraine , etc ) et a été considéré comme  » l’architecte secret  » du printemps arabe. Popovic nous fait entrer dans les coulisses des événements historiques du XXI ° siècle. Il raconte ce qui marche et comment ça marche. Il explique aussi pourquoi, cela échoue parfois, comme en Ukraine ou en Chine. Son livre réconcilie avec l’action politique et montre combien il est crucial, non seulement d’aller au bout des choses, mais aussi d’avoir une vision claire de ce qu’on fera de la liberté. »

Et en guise de conclusion: « Croire que le changement peut survenir chez vous, voir grand et commencer petit, avoir une vision pour demain, pratiquer le dérisionnisme, retourner l’oppression contre elle-même : telles sont les bases de la réussite d’un mouvement non violent. Mais si les fondations sont nécessaires, elles ne suffisent pas. Votre mouvement, pour ne pas s’effondrer, doit aussi être bâti lentement et délibérément. Et la condition indispensable à cette solide construction, c’est que tout le monde y œuvre dans l’unité. « 

Avant donc que d’agir, apprenons  à penser, à réfléchir, j’allais dire à LIRE.

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