EN VEDETTE

VOICI VENU L’ÂGE DE DIRE « JE SAIS »…ET DONC « JE PEUX PARLER »

À soixante ans passés,
Si vous n’avez jamais connu l’amour,
Si vous ignorez tout ou presque des méandres entremêlés de la famille,
Si l’amitié ne représente que peu de choses à vos yeux,
Si vous êtes complètement blasé et que rien ne vous fait plus plaisir,
Si un simple chant d’oiseau et la brise légère qui l’accompagne ne parviennent plus à vous émouvoir ou à vous inspirer,
Si vous êtes désespéré au point de dire à tout va « je m’en fous »,
Si vous vous sentez trop vieux et aussi las de vivre,
Si à chaque instant – pour un oui ou pour un non -, vous ne pensez qu’à vous suicider ;
Alors cher ami,
Il eût été mieux pour vous ne pas naître !
Aussi,
Maudissez nuit et jour vos parents pour le crime de vous avoir mis au monde.
Mais si au contraire à plus de soixante ans – comme c’est mon cas
Vous rechignez à l’imbécile que vous avez été et aspirer à plus de paix et de bonheur,
Si voyant chaque jour l’âge avancer, vous sentez monter sans cesse en vous la rage de vivre mais de vivre ni en deçà ni au-delà de qui vous êtes et de ce que vous avez réellement ;
Si vous avez conscience d’avoir connu autant de hauts que de bas ;
Si vous êtes capable de vous réjouir paisiblement de vos succès, en même temps que de tirer toutes les leçons de vos échecs ;
Si vous avez compris qu’appartenir à une famille, n’implique pas nécessairement de se sacrifier totalement pour celle-ci, ni de se soumettre aveuglément à chacun de ses membres ;
Si vous avez le sentiment d’avoir accompli votre devoir envers tous ceux qui en avaient le droit – notamment vos enfants et vos parents;
Si au-delà de toutes les contrariétés, vous croyez toujours en la puissance de l’amour, de la fraternité et de l’amitié ;
Si avec le temps et l’expérience vous savez désormais garder votre sang froid et la tête sur les épaules en pleine tempête ;
Si malgré toutes les vicissitudes de la vie vous avez toujours su garder l’équilibre et maintenir le cap ;
Si pour vous la vie n’est qu’une longue poésie et que vivre poétiquement c’est ajouter sa note à la symphonie inachevée;
Si à soixante ans passés, il vous suffit de prendre chaque jour comme il vient et de tirer le meilleur parti de l’existence en toutes circonstances,
Alors,
Les yeux levés au CIEL,
Matin, midi et soir,
Glorifiez le Seigneur et rendez lui grâce de vous avoir préservé de tout mal et béni de toutes ses bénédictions.
À plus de soixante ans,
Plus exactement soixante et un ans en ce jour,
J’estime être parvenu à l’âge où l’on peut dire enfin « JE SAIS » ;
Et puisque « je sais », je peux donc parler ;
Je peux parler de ce que j’ai vécu en six décennies de vie sur terre ;
Je peux parler de ce que je sais être bon ou mauvais et que les plus jeunes – mes cadets et mes enfants -, croient savoir, alors qu’ils ne savent pas et qu’ils se trompent même totalement;
Je sais, donc je peux parler ;
Je peux parler car j’ai vécu, j’ai vu ;
Je peux parler et je dois parler, car celui qui à soixante ans se tait est un fossoyeur, un usurpateur !
Je parle pour raconter ce que j’ai vu et entendu ;
Je parle pour prévenir,
Je parle pour donner des conseils,
Je parle pour vivre,
Je vis pour écrire,
Car l’écriture est parole qui ne s’efface ni ne s’envole.

Et que ceux qui ont des oreilles pour entendre…lisent !

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