COMMUNIQUE DE PRESSE
Les dernières semaines du mois de septembre 2015 ont été marquées à Bangui par des événements malheureux ayant entraîné des importants dégâts matériels, corporels et des pertes en vies humaines. La sortie inexpliquée aux quartiers Gobongo et Boye Rabe des jeunes en armes assimilés aux Anti-balaka le 21 septembre 2015, et les récentes représailles aveugles des Musulmans dans le 3eme et 5eme arrondissement de Bangui le 26 septembre 2015, suite à l’assassinat d’un conducteur musulman de taxi-moto, ont entrainé la mort de plus de 20 personnes et de centaines de blessés.
Le Parti Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA) précise que cet assassinat odieux qui s’ajoute à tant d’autres est un crime qui doit être traité comme tel et ne peut en aucun cas servir de prétexte à de représailles sanglantes qui risque de basculer le pays dans le chaos. L’URCA condamne toutes ces violences sauvages et inutiles, qui prennent l’allure de conflit communautaire et tient à présenter aux familles des victimes ses sincères condoléances.
L’URCA dénonce avec force l’immobilisme du Gouvernement et des Forces Internationales face à ces vagues de violence, et les tient pour responsables. Le Parti s’indigne de constater que des individus habitants certains quartiers de Bangui et de l’arrière-pays détiennent illégalement un véritable arsenal de guerre au vu et au su des Forces Internationales concentrées en grande partie dans la capitale.
Leur indifférence face à ce surarmement ne pouvait qu’inévitablement entraîner la République Centrafricaine dans la situation actuelle où ces individus biens connus des autorités font leurs lois en défiant toutes les Forces en présence.
L’URCA n’a jamais cessé de rappeler aux Autorités de la Transition et à la Communauté Internationale l’impérieuse nécessité de désarmer les groupes armés non conventionnels, et regrette que 5 mois après la tenue du Forum National de Bangui rien ne soit encore entrepris dans ce sens. Il émet de sérieux doutes quant à la sécurité des scrutins à venir.
Le Parti du renouveau souligne que s’en prendre aux édifices religieux et aux bâtiments publics est inacceptable! Ilappelle la population centrafricaine à la retenue et à résister à la tentation de se faire justice. Il rappel enfin que tout crime de sang ne restera jamais impuni et que tôt ou tard, des enquêtes détermineront les auteurs qui seront punis conformément aux lois de la République.
Fait à Bangui, le 27 Septembre 2015
Anicet Georges DOLOGUELE
Président
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