Libre opinion

«Réconciliation nationale, relance de l’économie, sécurité», les urgences du président Anicet Georges Dologuélé

L’ENTRETIEN SANS DÉTOURS AVEC ANICET GEORGES DOLOGUELE

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Arrivé en tête du 1er tour de la présidentielle du 30 décembre 2015, l’ancien Premier ministre et président de l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA), Anicet Georges Dologuélé (AGD) affrontera au second tour un autre ancien Premier ministre et candidat indépendant, le Professeur Faustin Archange Touadera. À deux semaines du scrutin, le 14 février, qui ouvrira la porte du Palais de la Renaissance au grand vainqueur, AGD met les bouchées doubles pour faire participer le peuple centrafricain à son projet de société.

Entretien exclusif

Monsieur le Président, à l’issue du Premier tour, votre candidature a été créditée de 23% des suffrages exprimés, vous classant à la tête de ce scrutin. Quel est votre sentiment?

Anicet Georges Dologuélé (AGD) : Merci pour cette belle question. À l’entame de mon propos, je commencerai d’abord par remercier tous les électeurs qui ont participé à ce scrutin dans la sérénité et particulièrement, ceux qui ont voté pour moi. Je pense que c’est plus proche de 24% que 23 (rire). C’est un sentiment de satisfaction que j’éprouve. En même temps il faut souligner que l’écart avec mon challenger ne fait pas une mer (énorme). Et donc pour ce deuxième tour, nous devons redoubler voire tripler les efforts préalablement consentis afin d’avoir une large victoire sur notre concurrent. Et pour le faire, un vaste chantier m’attend, moi d’abord, et ceux qui croient à ma vision pour la Centrafrique; Car, il faut aller auprès des électeurs, les mobiliser et les convaincre de voter pour AGD, le candidat naturel du peuple, et candidat du renouveau pour la Centrafrique. Bref, il faut faire en sorte que le second tour soit plus aisé.

Briguer le suffrage de vos concitoyens exige beaucoup de qualité, de courage et de détermination. Est-ce une fin en soi?

AGD: J’y vais au-delà. J’ai un seul souhait (émotion), c’est de mettre au profit de mon pays qui est la République centrafricaine toutes les expériences capitalisées afin de sortir ce beau pays de la précarité qu’elle vit depuis plus de deux décennies et injustement. J’ai envie de dire qu’on assiste ici à une hérésie économique. Je pense que mon passé professionnel et mon expérience multiforme me donnent la légitimité de faire en sorte que notre pays change. Et comme je l’ai dit et répété, ce sera la troisième transition avec l’implication de tous les talents centrafricains et de leadership.

L’URCA, votre Parti qui porte votre candidature est perçu comme l’union des riches centrafricains. Comment réagissez-vous face à cet état de fait? Bref, qu’en pensez-vous?

AGD: C’est de bonne guerre que des cassandres torpillent l’appellation de mon parti. En plus, j’ai beau cherché en son sein des riches que je ne trouve pas y compris moi-même. Savez-vous que l’URCA a plus de 300.000 militants dans le pays. Et donc s’il y’avait plus de 300.000 riches, la République centrafricaine ne serait pas à ce stade-là. Bon, on ne peut entrer dans le détail. Bref, ne nous laissons pas distraire, car l’URCA a été mise en place pour la conquête du pouvoir, pour sortir tout le peuple centrafricain de la précarité. Mon peuple le mérite bien et la nature peut en attester.

Monsieur le Président, vos détracteurs vous reprochent d’avoir privilégié le remboursement des institutions de Bretton Wood au détriment des salaires des fonctionnaires. Que comptez-vous faire à présent si vous êtes élu Président de la République?

AGD: En fait, il est important de reconnaitre que ce sont ces institutions de Bretton Wood tant décriées autrefois qui paient aujourd’hui les salaires des fonctionnaires. Et ceci, grâce à la confiance que j’avais eue à marquer en prenant la bonne décision. Soyons un peu sérieux. J’étais dans une posture dans laquelle le pays n’avait pas de choix. Il fallait une décision courageuse, et je l’ai prise. On dit chez nous : «quand une maison est construite, on félicite le peintre et on oublie celui qui a fait les fondations ».

Selon l’opinion couramment répandue, vous êtes au service d’une classe de gens nantis. Calomnie, délation ou mauvaise foi? On vous prête aussi une réputation sulfureuse de prendre une commission de 10% sur toutes les transactions que vous pilotez. Que répondez-vous à toutes ces malveillances?

AGD: Eh bien, il faudrait que nous puissions mener des campagnes sur des projets de société. Et donc, sur ce que nous proposons aux Centrafricains pour demain, il faut également que vous puissiez en tant que journaliste faire des investigations. Au niveau du FMI et de la Banque mondiale, vérifiez si un seul texte permet de verser des commissions à un ministre des Finances. Il faudrait aussi que vous fassiez des investigations pour trouver dans ce pays un seul commerçant, un seul homme d’affaire ou une seule entreprise qui ait versé le moindre centime à monsieur Dologuélé. Quand vous auriez fait ce travail, on pourra discuter. Mais, il ne faut pas que nous puissions volontairement piétiner le Code de bonne conduite que nous avons tous signé, et mettre la campagne résolument sur le cap de la diffamation et des invectives. Nous devons respecter le Code de bonne conduite. Ils ont tellement souffert, et ils savent pourquoi ils ont souffert. Il y’avait des dirigeants qui étaient là quand le pays était massacré. Je n’y étais pas. Vous parlez des arriérés de salaires, de quelques arriérés de salaires que je n’ai pas été seul à cumuler, tous ceux qui m’ont succédé ont accumulé. Même si les entreprises d’Etat ont été chiffonnées, pour payer le salaire pendant quelques années, on a fait en vase communiquant, on a appauvri l’Etat toujours. Parce que, détruire les entreprises publiques pour payer les salaires, on crée de nouveaux problèmes. Donc, un pays c’est un tout, et le désastre dans lequel nous sommes, il y’avait des gens aux commandes. Et le désastre dans lequel nous sommes a bel et bien des coupables. N’allons pas chercher loin, il existe un chef de gouvernement qui était comptable des atrocités de l’époque. Cela ne s’est pas fait en un jour. Parlons-en, ça ce n’est pas de la diffamation, c’est de la réalité. Parlons-en, qui était aux commandes quand le pays a fait sa descente aux enfers? Ce n’était pas le Premier ministre Dologuélé.

Votre entourage a la réputation d’être suffisant, snobe, bling-bling et très distant des préoccupations des populations. Quelle solution envisagez-vous pour corriger cette perception?

AGD: Le fait que mes détracteurs ne savent pas ce que je fais, ils m’inventent un entourage : le bling-bling. Moi je ne suis pas quelqu’un de bling-bling. Vous voyez, j’ai une vie assez sobre. Mais, tous ceux qui sont autour de moi c’est-à-dire les partisans, les membres de l’URCA, bref, ceux qui m’ont aidé à battre campagne pour avoir les 24% de suffrage des Centrafricains, s’ils étaient perçus comme des bling-bling, personne n’aurait voté pour moi. J’estime que nous sommes proches de la population et peut être même un peu plus que ceux qui prétendent l’être aujourd’hui. Et cela a commencé à s’illustrer dès le 1er tour, et je souhaite qu’il en soit mieux de même au 2e. Donc encore une fois, arrêtons d’insulter nos électeurs. Si j’étais bing-bing, si j’étais perçu comme quelqu’un de distant, si j’étais perçu comme quelqu’un de méprisant vis-à-vis de la population, elle me l’aurait montré dans les urnes. C’est ça le propre des élections. Dans les élections, c’est la vérité qui sort. Ce ne sont pas des mensonges, ce n’est pas de la calomnie dans les petits comités, ce n’est pas de la délation positionnée dans la bouche des journalistes qui triompheront, mais la vérité. Soyons un peu plus républicains !

Monsieur le Président, Léopold se déplace difficilement, Audrey quant à elle, veut étudier dans une Université moderne, Jean a peur de sortir la nuit, il est inquiet pour sa sécurité, et Mamadou Barry veut investir dans son pays, la Centrafrique. Que feriez-vous pour rendre leurs rêves accessibles?

AGD: Je pourrais dire à mes enfants, notamment Léopold qui se déplace difficilement, que nous n’avons pas de routes. Un adage africain dit: « La où la route passe, le développement suit». Dans notre programme  de société, nous avons un vaste chantier pour la construction des infrastructures terrestres, aériennes, et devrons faire en sorte que ce pays qui est déjà enclavé ne le soit pas davantage. Parce que cela fait un double enclavement qui a des conséquences sur les mentalités. Nombreuses sont des villes du pays qui n’ont ni ponts, ni routes. Tous les Centrafricains sans exception aspirent au développement et à la modernité. Il est injuste qu’à l’heure actuelle en Centrafrique, des enfants de neuf (9) ans n’aient jamais vu une voiture de leur vie. Parce que précisément, leurs villages et communes ne sont guère accessibles. Ce n’est pas acceptable. D’emblée, nous sommes déjà enclavés. Il est inadmissible que nous le soyons davantage à l’intérieur du pays. Donc, il faut permettre à Léopold d’aller là où il veut dans ce pays. Quant à ma fille Audrey, j’ai dis dans le programme que je vais construire une nouvelle Université. On ne peut pas continuer à faire de rafistolage avec une Université qui a été construite en 1972 pour 300 étudiants, et qui a aujourd’hui plus de 10.000 étudiants. On va vers 20.000, nous allons construire une nouvelle Université digne de ce nom, avec des facultés décentralisées pour permettre aux jeunes de faire des études de très haute qualité. On a la nostalgie d’une Centrafrique où les gens allaient et venaient avec sérénité. On assiste aujourd’hui à une frayeur générale : il faut rétablir la sécurité dans ce pays, et j’en fais une promesse.  La peur doit disparaitre. Et je peux te dire Jean, tu te baladeras dans la nuit à ton gré. Soyez convaincu qu’avec moi, ça se fera. Dites à Mamadou que son vœux ne sera pas pieux avec moi, car il ya une bonne dose prévue pour les investisseurs dans mon programme. Il pourra investir en quantité, en qualité et surtout avec sécurité en Centrafrique.  Car, AGD sait de quoi il parle et il se prépare. Qu’il sache que l’environnement sociétal nous a toujours imposé une communauté de vie et de destin. C’est pourquoi, je me battrais pour le véritable vivre-ensemble et la relance économique, afin qu’il puisse investir là où il veut, quand il veut et où il veut en Centrafrique. Ce que Dologuélé veut faire, c’est de créer des richesses, et chaque jeune centrafricain qui veut investir contribuera à la création de ces richesses-là quel que soit son origine ethnique, sa région et sa religion.

Monsieur le Président, Sabine ne veut plus se faire opérer en Europe mais à Bangui. Guy quant à lui veut de l’électricité à temps plein. Maria, amoureuse du sport veut des équipes centrafricaines qualifiées parmi les meilleures d’Afrique, tandis que Parfait, jeune diplômé, aspire à trouver du travail. Tous ces jeunes peuvent-ils compter sur vous?

AGD: Permettez-moi de commencer avec le vœu de Guy. L’électricité est le poumon du développement dans un pays. S’il n’y a pas d’électricité, c’est compliqué pour le reste. Nous avons dans notre projet de société, des actions à court, moyen et long terme qui permettront très rapidement de faire en sorte qu’il y’ait un souffle énergétique, qu’il y’ait moins de délestage à Bangui, qu’il y’ait justement d’électricité en province là où les gens naissent, vivent et meurent sans avoir aperçu une seule ampoule électrique. Nous allons remédier à cela partout dans le pays pour que le reste soit possible. Sabine, pour qu’elle se fasse opérer en Centrafrique, il faudrait deux choses: la première est qu’il faudrait des médecins de bonne qualité, bien formés. C’est pour ça qu’on a parlé tout à l’heure de construction de nouvelles Universités. Il faut des médecins de haute facture, c’est à dire formés et correctement rémunérés ; la seconde chose, il faut qu’il y’ait des centres hospitaliers équipés et qui fonctionnent. Cela fait partie des choses qui sont à notre portées et qui sont au centre de notre programme. Après les élections, si AGD est élu, nous solutionnerons toutes ces préoccupations. Ensuite, en collégialité avec les médecins de qualité centrafricains existants, nous formerons une autre bonne graine tout en améliorant les conditions de vie de tout cet ensemble capital pour   qu’il puisse s’intéresser à soigner leurs compatriotes dans l’arrière-pays. Bref, ce sera un plan général de santé. Aucune localité ne sera mise en garde. Maintenant pour le sport, vous savez que les jeunes, quand ils sont occupés, quand ils font des études, il leur faudrait également s’épanouir. Le sportif permet d’être un bon ambassadeur pour son pays. Quand vous avez des sportifs de haut niveau qui portent le nom du pays partout dans le monde, cela redore le visage du pays. Voyez-vous, il ya des pays africains que je ne citerai pas, qui n’ont été connus que grâce au sport. Dans notre programme, nous prévoyons un Lycée Sport/Etude, c’est-à-dire un lycée où les meilleurs élèves forts dans tous les domaines iront étudier l’entrainement du sport qui va les préparer à être des sportifs de haut niveau. Nous mettrons en place des infrastructures de sport un peu partout dans le pays pour que les jeunes puissent s’épanouir physiquement. C’est pour ça que petit à petit, on va préparer  les Centrafricains à jouer dans des équipes qui feront la fierté de leurs concitoyens.

Le Peuple centrafricain s’est levé comme un seul homme pour aller aux urnes. Répondant ainsi massivement à l’appel de la cheffe de l’Etat de la transition. Partagez-vous ce sentiment du devoir accompli?

AGD: Le devoir sera accompli quand le deuxième tour des élections présidentielle et législatives sera remporté. Mais en attendant, les Centrafricains ont accompli leur devoir civique, un sens patriotique très élevé. Ils ont montré aux yeux du monde qu’ils aspirent à la paix. Les forces qui portent des armes, que ce soit des Séléka ou des antibalakas ou d’autres, ont décidé de ne pas porter atteinte à la sécurité de leurs compatriotes pendant le 1er tour du scrutin. Nous les encourageons à faire la même chose pour le second tour. Et nous devons féliciter le Gouvernement de transition, ainsi que la Communauté internationale, la Minusca pour toutes les dispositions qui ont été prises afin que ces élections soient organisées, afin que l’A.N.E ait pu organiser ces élections, et que la Cour constitutionnelle ait pu dire le droit en toute souveraineté.

Une fois élu Chef d’Etat d’un pays où tout est à refaire dans l’urgence, quelles seront vos trois premières priorités?

AGD: Alors, la première priorité, c’est la sécurité. Parce que, avec l’insécurité, rien ne peut se faire. Ensuite ma seconde priorité, c’est la relance de l’économie. J’aurais pu mettre la réconciliation nationale comme la deuxième priorité, mais tant que le Centrafricain n’a pas dans son assiette tous les jours quelque chose à manger, il cherchera le bouc émissaire. Et le bouc émissaire, ce sera le voisin, et la réconciliation nationale deviendra difficile. Donc, ma première priorité, c’est la sécurité, la deuxième sera la relance de l’économie. Et la réconciliation nationale va venir pas comme la troisième priorité, mais une priorité qui s’imposera si les deux premières là sont déjà accomplies.

Monsieur le Président, un mot pour la jeunesse et les femmes.

AGD: La jeunesse doit comprendre que c’est un moment difficile pour le pays où à une certaine période, il n’y avait pas d’espoir. Il est difficile parce qu’il faut faire un choix entre deux hommes. Et si l’on se trompe, on va retomber dans les mêmes errements. On dit que les mêmes maux produisent les mêmes effets. Il faut éviter de retomber dans les mêmes erreurs du passé. Nous avons trop souffert, surtout notre jeunesse. La campagne va s’ouvrir le 6 février, et il faut que les jeunes réfléchissent bien en faisant le bon choix. Et à mon avis, le bon choix devrait être évident. Quant aux femmes, elles ont un rôle prépondérant, ce sont nos mères, sans elles, nous n’existerons pas. Elles ont une place centrale dans mon dispositif et elles ne regretterons pas en m’élisant.

N’avez-vous pas un mot à l’endroit des retraités?

AGD: J’ai un message particulier à l’endroit des retraités, de tous ceux qui ont résisté à cette violence. Parce que beaucoup sont décédés, beaucoup ont été assassinés, beaucoup sont morts de crise cardiaque. Il y’a des Centrafricains qui ont vécu 60 ans, 70 ans sans jamais voir quelqu’un blesser un autre. Et là, ils ont vu des personnes mourir sous le coup des poignards, sous le coup des atrocités. Beaucoup n’ont pas pu supporter ces actes. Notre devoir est de rendre leur train de vie un peu plus doux. Quand je dis train de vie, c’est-à-dire que ceux qui sont déjà à la retraite doivent avoir une retraite longue, de prolongation de vie. Prolonger leur vie, c’est faire en sorte qu’ils aient des revenus et des soins décents. Cela fait partie de la prise en charge que nous voulons réserver aux Centrafricains en termes de couverture médicale. En ce qui concerne les retraités, il faut avouer qu’ils ont été oubliés. De la même manière qu’on pensera aux salaires, on fera de même pour les retraités. On fera en sorte que le paiement des pensions soit efficace et que les retraités soient payés où qu’ils se trouvent à l’intérieur du pays, pour qu’ils n’aient pas à se déplacer, pour qu’ils n’aient pas à souffrir. Quand vous lisez notre programme de société, notre ambition est qu’à la fin du quinquennat, que les recettes de l’Etat passent de moins 100 milliards de FCFA actuellement à 1.000 milliards. C’est un objectif extrêmement ambitieux. Pour l’atteindre, il faut un travail de titan. Mais quand ces objectifs seront atteints, même de moitié, beaucoup de questions que vous venez de poser n’auront plus droit d’être évoquées. On aura des recettes qu’il faut pour résoudre les problèmes des Centrafricains.

Votre mot de la fin.

AGD: Il y’a de l’espoir. Je souhaite que cette élection soit l’élément déclencheur de cet espoir. Nous sommes là. Le candidat AGD, ses partisans, ses alliés, bref, tous les compatriotes de bonne volonté et même les opposants seront satisfaits si on m’élit au terme de ce 2e tour. La Centrafrique est notre pays à tous, et avec moi, tous se réjouiront d’être Centrafricains.

Je vous remercie Monsieur le Président.

AGD: C’est à moi de vous remercier.

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