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ARCHANGE FAUSTIN TOUADERA : LA PIECE MAITRESSE DE LA DELIQUESCENCE DU POUVOIR DE BOZIZE

Par Astrid Gbanitan

Sitôt le Dialogue Politique Inclusif terminé en 2008, l’ancien président François Bozizé devait former un gouvernement d’union nationale. En ce temps là, presque toutes les personnalités politiques du pays ambitionnaient le poste de Premier ministre. Compte tenu de la guerre des clochers que la politicaillerie Centrafricaine se livrait sur le choix du Chef de gouvernement d’union nationale à cette époque, l’ancien président François avait confié sans vergogne la clé de la primature à Faustin Archange Touadera qui n’était alors que le recteur de l’Université de Bangui. En nommant Faustin Archange Touadera Chef du gouvernement, l’ancien président François Bozizé voulait non seulement couper l’herbe sous les pieds des assoiffés des postes honorifiques mais également changer de cap dans la gestion de la chose publique. Il croyait réellement que Faustin Archange Touadera était la personnalité qui l’aiderait à mettre en application toutes les résolutions du Dialogue Politique Inclusif (DPI). De plus, il pensait que le nouveau chef du gouvernement réussirait à panser les plaies béantes de toutes les atrocités qui ont ont conduit au DPI.

Si tout le monde avait accueilli le choix de Faustin Archange Touadera avec délectation, le corps professoral de l’Université de Bangui s’y était opposé. De l’avis de la quasi-totalité de ces enseignants, Faustin Archange Touadera ferait à coup sûr piètre figure à la primature. Ils argumentaient leur position par son inaction à la tête de l’Université de Bangui. Mais contre vents et marées, l’ancien président François Bozizé lui confia la clé de la primature. Dès les premières heures de sa gestion gouvernementale, la CEMAC avait financé le Désarmement, la Démobilisation et la Réinsertion (DDR) à hauteur de 9 milliards de F CFA. A l’époque, seuls les miliciens de l’APRD de Jean Jacques Démafouth avaient bénéficié de ce programme. Les autres combattants étaient purement et simplement marginalisés. C’est ainsi que la plupart des miliciens parlaient d’un DDR géré au faciès. L’inégalité dans la gestion du DDR par le Premier Ministre Faustin Archange Touadera a de fil en aiguille cousu le drap noir d’une rébellion beaucoup plus coalisée qu’est la Séléka.

Par-delà tout ce qui précède, l’homme aux 1033 heures supplémentaires par mois à l’Université de Bangui avait lancé l’opération « Closing Gate » qui consistait à exproprier les miniers de leurs biens professionnels et personnels. A force de confisquer illégalement les biens professionnels et personnels de la plupart des diamantaires, il a réussi en un temps record à se mettre à dos une partie de nombreuse personnalités. Naissent alors, des îlots de résistance un peu partout dans l’arrière-pays pour combattre le régime de l’ancien président Bozizé. N’ayant pas la mémoire courte et souvenons-nous encore de la vendetta entre Goula et Ronga en 2011 à Bria sans aucune action coercitive du Premier ministre Faustin Archange Touadera. On se souviendra aussi de la vague déferlante de la coalition Séléka à Bangui. On ne peut s’empêcher de revivre la manière à laquelle les Sélékas ont passé plus de neuf (9) grandes villes du pays en coupe réglée. Des villages entiers saccagés et décimés sans que le Premier Ministre Faustin Archange Touadera ne réagisse. La question que l’on doit tous se poser est la suivante : Quel rôle jouait exactement le Premier ministre Faustin Archange Touadera ? Si gouverner c’est prévoir, pourquoi n’avait-il pas anticipé l’avancée de ces forces coalisées en négociant avec eux ? Surtout lorsque l’on sait que ces Centrafricains ont pris les armes à cause de l’inégalité et de l’injustice sociale, de la discrimination, du manque d’infrastructures routières dans leurs zones respectives, de l’inexistence totale des écoles, d’emplois, de l’isolement de leurs préfectures etc… Au bas mot, si le Premier ministre avait mis les attentes de la Centrafrique profonde au cœur de son programme d’action, on n’aurait jamais connu la venue de la Séléka. En faisant entièrement confiance à son Premier ministre Touadera, l’ancien président Bozizé espérait qu’il avait les épaules assez larges pour normaliser et apaiser le pays. Diantre ! Il a plutôt réussi à fabriquer en un temps record, des ennemis au régime de l’ancien président Bozizé. S’il n’a pas pu gérer les dossiers sensibles du pays à un certain moment de l’histoire, parviendra t-il à diriger la Centrafrique dans toute sa globalité ? Libre au peuple de faire d’en tirer la conclusion. Ce qui est grave dans toute cette histoire, Faustin Archange Touadera faisait partie des premières personnalités à se refugier à la base M’Poko avec toute sa famille dès la venue des Sélékas. Moins de deux semaines après la chute de l’ancien président Bozizé, il s’est refugié en France pendant deux ans avec toute sa famille. Comme disait l’autre : «  Le diable est dans le détail ». Il est important que les Centrafricains connaissent dans les moindres détails ce qui s’est passé sous la gestion gouvernementale de Touadera. Dans ma prochaine parution, je vous donnerai plus de matière sur ce dossier.

Astrid Gbanitan

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Un commentaire

  1. Analyse objective. M. TOUADERA ne savait pas ce qu’n Premier Ministre. La CEMAC a donné plus de 8 milliards de f cfa pour le désarmement (DDR). Qu’en a t-il fait? Il était Premier Ministre! S’il avait bien gérer les SELEKA ne seront jamais venus massacrer les Centrafricains. Quel est le nombre d’heures de vacation que doit avoir un Professeur d’Université en temps normal quand M. TOUADERA cumulait près de 3000 heures de vacation? A quel moment, en plus d’être PM, pouvait-il dispenser les cours? Tout le monde sait dans quel état le Professeur TOADERA a laissé l’Université en tant Recteur en nommant ses parents au poste de responsabilité sans être qualifié, c’est le cas du doyen de la faculté de Sciences économiques (un technicien supérieur en agroéconomie) . Au niveau de l’éducation nationale, les grèves, les années blanches!!!! D’ailleurs son Maître avait dit qu’on pouvait fermer l’Université parce qu’aucun de ses enfants n’a jamais été à l’Université. A peine les SELEKA étaient à Sibut M.TOADERA et toute sa famille sont allés se refugier chez les militaires étrangers à MPOKO, laissant les pauvres centrafricains se faire massacrer par les SELEKA, avec des FACA sans armes. Quelques semaines après, TOUADERA avec ses femmes et ses enfants ont pris l’avion pour Paris. Combien de centrafricains sont restés à Bangui et trouvés la morts? Des milliers, pendant ce temps, M. TOUADERA qui était le Chef du Gouvernement est parti sauver seulement sa famille. Les Centrafricains qui sont morts n’avaient-ils pas aussi droit à la vie comme la famille TOUADERA?????

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