Libre opinion

L’ HUMILITÉ , UNE QUALITÉ DU LEADER ?

Par Passi Keruma

Dans l’inconscient collectif, l’humilité parait assez souvent comme une faiblesse, une sorte d’abandon, de résignation. Et bien laissez-moi vous montrer en quelques points que c’est bien tout le contraire et que l’humilité est une force et non une faiblesse.

Vous savez, quand on a trop de fierté, quand on a une haute estime de soi, bien souvent on manque d’objectivité pour analyser les choses, pour se remettre en question et cela peut avoir des conséquences terribles pour nous et notre entourage. Et surtout, lorsqu’on est dirigeant/

En général, une personne orgueilleuse ne demandera pas d’aide même quand elle en a sérieusement besoin. Certaines personnes préfèreront « mourir » que de se « rabaisser » à exprimer une difficulté.

D’autres bien qu’en sachant pertinemment qu’elles ont tort refuseront de l’admettre. Des parents ne demanderont jamais pardon à leurs enfants même quand ils se sont trompés dans leur décision. Des couples préfèreront se faire la tête plutôt que de se demander pardon ; d’autres s’obstineront à courir vainement après des objectifs qui sont hors de portée plutôt que de reconnaître qu’ils ne pourront pas les atteindre. Des hommes orgueilleux ne reconnaissent jamais les erreurs commises dans le passé, ni l’échec de leur bilan..

Le monde de « Je suis le meilleur »

« Nous sommes N°1, nous sommes meilleurs ! » Nous vivons dans un monde qui nous apprend à nous concentrer sur nos propres besoins et sur nos désirs.  On nous recommande partout de « chercher à atteindre la 1ère place » de toutes nos forces. Et pourtant, est-ce que l’orgueil n’est pas reconnu comme une caractéristique odieuse… au moins chez les autres ?  Je ne veux pas parler de la confiance en soi ou du respect de soi.  Je veux parler d’un égoïsme offensif qui est repoussant à la fois pour les autres et pour Dieu. Il s’agit d’une vanité arrogante qui consiste à faire étalage de soi et à diminuer les autres.

Les enseignements franc-maçonniques l’ont toujours enseigné à nos dirigeants : l’orgueil de soi. En effet, le peuple en a pris des coups. Les francs-maçons  continuent, d’ailleurs, à s’intéresser à la politique centrafricaine. En Centrafrique, on trouve des francs-maçons dans les sphères du pouvoir, bien que la très grande majorité de la population soit de confession chrétienne.  L’aspect ésotérique et quasi mystique de la franc-maçonnerie attire nos dirigeants pour remettre le pays entre les mains du diable.

L’humilité est une force

La population centrafricaine, rendue pauvre par l’orgueil et les pratiques occultes de ses dirigeants, doit compter sur des hommes humbles, intègres, loin de toutes les forces occultes pour sortir de la profondeur du sous-développement au lieu de céder aux chants des sirènes des francs-maçons.

Très engagé dans sa foi, Faustin Archange Touadéra a consacré toute sa vie au service de Dieu. Il a pu concilier la foi et la raison, l’humilité et la rigueur, l’écoute et le franc-parler,  la modestie et l’autorité. Dans sa trajectoire universitaire ou politique, il a pu tenir en même temps les deux pôles : à la fois personne de convictions, sachant voir loin et entraîner derrière elle et, en même temps, personne ancrée dans le réel, consciente qu’elle ne sait ni ne peut tout toute seule, accueillante aux autres.

Par contre ; l’expérience nous montre aisément la limite, voire le danger dans ce pays des personnalités dominatrices et trop sûres d’elles-mêmes : elles font le vide autour d’elles et restent enfermées dans leurs représentations de la réalité ; leur vision ne peut dépasser l’état de rêve.

Que leur manque-t-il donc ? La capacité à accueillir des avis, des idées, des représentations différentes des leurs ; la souplesse pour faire évoluer leur point de vue ; la faculté de faire grandir d’autres personnes autour d’elles. Ce qui leur manque, c’est la juste vision de leur place, c’est d’être enraciné dans le réel. Cette capacité est une vertu qui tire son nom de la terre – « humus » en latin : l’humilité.

Et comme l’a si bien dit Gandhi, « l’humilité innée ne peut jamais rester cachée, et pourtant son possesseur en ignore l’existence » (lettres à l’Ashram, 1937). Tel est le cas de Touadéra.

Passi Keruma

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