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RÉACTION A L’ARTICLE DE RODRIGUE MAYTÉ: MARTIN ZIGUÉLÉ-ANICET GEORGES DOLOGUÉLÉ – DEUX HOMMES, DEUX STYLES (1)

Par Jean-Gualbert Togba

URCA / MLPC – DEUX POIDS, DEUX MESURES, DANS DEUX STYLES DIAMÉTRALEMENT OPPOSÉS

A ce moment précis du grand rendez-vous de la Centrafrique face à sa destinée, se retrouver tous les deux pieds dans le même sabot est un signe de manque de lucidité et de confusion. Il devient impérieux de circonscrire certains esprits stéréotypés, pour le gain de la compétition politique et du choix qui s’imposera, car le diable est dans les détails et que chaque entité doit porter sa propre croix et renifler sa propre putréfaction. N’a-t-on pas dit « qu’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre ! ».

Éléments comparatifs d’analyses
Certes, nous sommes en présence de deux hommes d’Etat distinct. Tous deux ex premiers ayant gouvernés sous la même présidence d’Ange Félix Patassé. Néanmoins, ils n’eurent bénéficié du même soutien du fait qu’ils ne sont pas tous les deux militants cadres du MLPC.

Nommé sous l’exigence de la communauté internationale, issue de la société civile sans étiquette politique, AGD, Anicet Georges DOLOGUELE eut un très faible soutien quand bien même qu’il conduisit une politique pour le redressement du pays pour la gloire du clan MLPC, voire des ménaces de mort. Tandis que Monsieur Martin ZIGUELE, cadre du MLPC fut un premier ministre naturel de son parti le MLPC et posséda tout l’environnement politique pour régner.

Différence de style, d’approche politique, de vision pour une appréciation finale très différente :

  Un fin Technocrate, AGD remplit sa mission avec brio qui permit à la Centrafrique sous perfusion en ce temps de satisfaire aux exigences des institutions de Brettons Woods dans le règlement des paiements internationaux, qui retrouva toute sa crédibilité et devint fréquentable. Se dit de Monsieur Martin ZIGUELE, fin Politicien, mais sous sa gouvernance, les yakomas reçurent une punition expéditive avec un massacre à grande échelle par des miliciens Bayamoulégués venant du RDC, en mission commandée par le MLPC et le gouvernement de Monsieur ZIGUELE. Une psychose qui reste encore gravée dans les mémoires et toujours d’actualité avec l’énigme Mbemba encore sous les verous de la CPI. Un procès qui ne trouve pas de dénouement parce que les bonnes personnes sont absentes de la boxe des accusés.

 Monsieur Martin ZIGUELE avec MLPC incarne l’archaïsme, l’immobilisme, la continuité de la médiocrité d’une politique ringarde et se nourrit de l’ethnicisme et du clanisme pour exister. AGD à travers l’URCA est le signe et l’expression du RENOUVEAU, de la simplicité et du renouvellement de la classe politique en donnant de la voix et de la place à la jeunesse. A travers le parti URCA, Il jugule le clanisme qui gangrène les partis politiques centrafricains au profit de l’équilibre régional et social.

 URCA en moins d’un an d’existence à démontrer sa capacité à la mobilisation. Il fait jeu égal sinon d’avantage avec un MLPC vieux de quatre décenies, depuis l’épopée Bokassa.
Qui se ressemble s’assemble et vis versa – ce qui veut dire que, ne peut s’unir que deux entités ayant le même état d’esprit.

 Faisant allusion aux actualités, crise centrafricaine oblige, différence d’appréciation, d’approche et de vision pour les deux hommes politiques. Nous avons tous en mémoire les déclarations tonitruantes le 7 janvier 2013 sur Franc 24, du président du MLPC qui disait je cite, « un coup d’Etat n’est jamais une bonne chose nouvelle, mais compte tenu de la situation de notre pays et les conflits, ce dénouement qui n’a pas entraîné beaucoup de perte de vies humaines, nous ne pouvons qu’en prendre acte » et ailleurs, Ndjotodia est l’homme de la situation, ou encore, on peut pas faire une omelette sans casser les œufs.
AGD, le président de l’URCA déclara quant à lui le 3 juillet 2013, je cite, « on ne peut pas écraser un peuple indéfiniment, il finit par se révolter. Je crains que cela ne prenne d’autres tournures. Il est grand temps que les nouvelles autorités dialoguent avec la population, qu’on sente qu’il y a une boussole. Ce silence ne peut plus durer »,

Rien de surprenant que Messieurs Martin Ziguélé et AGD à travers leurs formations politiques, ne partagent rien en commun et ne peuvent en aucun cas mettre en commun un programme, encore moins, fédérer. L’ambition présidentielle reste le partage en commun des deux hommes mais les moyens d’y parvenir les séparent.

 Parlant de Monsieur Sylvain Patassé, jeune et dynamique, ambitieux et vivace, il doit jouer sa propre carte car il n’y a pas de lègue ni d’héritage qui permettent le transfert de propriété politique pour la simple raison que la voix des électeurs n’appartient pas à un candidat ou à un élu. Elle change au gré des circonstances politiques. Le patrimoine politique si je puis me le permettre, est personnel, UN et indivisible, inaliénable et intransmissible.
Monsieur sylvain Patassé n’a pas l’expérience, la popularité, le charisme, en un mot, n’a pas le parcours politique de son père défunt. Il doit jouer sa propre carte et faire ses preuves en travaillant sur son SOI – c’est une autre paire de manche.

En défintif, nous pouvons retenir ceci : « Personne ne coud une pièce de drap neuf à un vieil habit ; autrement, la pièce de drap neuf emporterait une partie du vieux et la déchirure serait pire  – De même, on ne peut pas mettre du vin nouveau dans des vieilles outres ; autrement, les outres se rompent, le vin se repand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans les outres neuves et le vin et les outres se conservent ».

Du Renouveau relève du neuf – de l’archaïsme, est le propre de ce qui est désuet.

Jean-Gualbert Togba

(1): https://www.lesplumesderca.com/martin-ziguele-anicet-georges-dologuele-deux-hommes-deux-styles/

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Un commentaire

  1. Ziguélé est un délinquant politique qui n’a aucune morale de ce qu’il veut incarner en Centrafrique. Avec son ineffable pion Tiangaye, tous deux ont mangé avec Djotodia  » l’omelette  » qu’ils avaient consentie de faire en cassant les oeufs sur le dos du peuple centrafricain. Fallait-il combien de perte en vies humaines pour que Ziguélé comprenne la nécessité de défendre ne fut-ce qu’un seul citoyen centrafricain dont la vie a été innocemment prélevée par la barbarie des hommes venus d’ailleurs ? Il n’est pas à la hauteur de diriger ce peuple qu’il a offert gratuitement ou très moins cher sur un plateau en or aux étrangers de la seleka. Vivement que les élections arrivent. Wait and see !

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