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PROFESSION DE FOI DU CANDIDAT DU MOUVEMENT NATIONAL DE SOLIDARITÉ EN ABRÉGÉ (MNS) GUY ROGER MOSKIT

Dès les premières heures de la brume contemporaine, le Compatriote Guy Roger MOSKIT fit partie des Centrafricains qui étaient décidés à faire feu de tout bois pour ramener la paix dans le pays. En plus de son lobbying sur le plan international en faveur de la paix, il mit en place le Mouvement National de Solidarité en abrégé (MNS) avec l’appui indéfectible et inéluctable de plusieurs Centrafricains. Très tôt, son mouvement ,qui ne cesse d’œuvrer aux côtés des Centrafricains victimes des crises récurrentes, gagna le pays tout entier. Après avoir écouté les cris, les grincements de dents des Centrafricains d’en bas et ceux d’en dessous, Guy Roger MOSKIT décida alors d’ambitionner la magistrature suprême du pays dans l’optique d’aider le pays à sortir de cette impasse excessive. Voici sa profession de foi :   « Moi Président,

Je m’engagerai entièrement pour la réalisation des objectifs suivants :

1. Respect scrupuleux de la constitution pour :

  • Assurer une effective séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire,
  • Interdire toute modification du nombre et de durée du mandat Présidentiel,
  • Rendre effectif le pluralisme politique et syndical, par la reconnaissance d’un véritable statut pour les partis politiques, leur ouvrant des droits, sous certaines conditions, à des subventions publiques et à l’accès aux médias d’Etat.

2. Garantir les libertés fondamentales et la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national

  • Définition des priorités nationales en hiérarchisant les urgences de nos populations en détresse afin de mettre un terme à la croissante dégradation du climat social,
  • Refonte d’une politique courageuse de défense globale afin de pacifier et de stabiliser le pays en déliquescence,
  • Reconstitution d’une véritable armée nationale et républicaine,
  • Garantie de la sécurité et de l’intangibilité des frontières du pays par une implacable lutte contre notamment le grand banditisme, les hors la loi et les coupeurs de route (Zarguinas),
  • Poursuite de ce nouvel élan avec la même rigueur face aux maux endémiques qui gangrènent le pays tels que les trafics d’armes et d’organes humains, le commerce illicite, les pillages des biens d’autrui aux pillages de nos ressources naturelles par les multiples rebellions et bandes armées qui écument en toute impunité les régions de notre pays,
  • Adoption d’une loi appropriée de programmation militaire pour éradiquer ces pratiques dévastatrices,
  • Réviser fondamentalement le programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (D.D.R) et la Réforme du Secteur de Sécurité (RSS), en tenant compte des aspirations réelles du peuple Centrafricain et conformément aux engagements et conventions ratifiés par l’Etat Centrafricain,
  • Engagement de « Plus jamais d’enfant soldat ». La jeunesse doit être formée et mettre son ardeur au service du développement.

3. Inscription de la jeunesse au centre de la politique de développement par l’adoption d’un Plan National pour la Jeunesse (PNJ) dans les domaines de l’instruction, la formation et l’insertion dans la vie économique, sociale, culturelle et environnementale.

Convaincu que la culture est un formidable outil de construction et d’émancipation indivisible, je m’engage par conséquent à faciliter son accès à tous les centrafricains. La généralisation de l’éducation culturelle et artistique permettra la révélation des jeunes talents, leur assurant la formation et l’autonomie nécessaire pour une meilleure compréhension du monde dans lequel nous vivons en leur donnant les outils pour mieux agir.

L’accès de tous à la culture est mon exigence, un enjeu véritable pour rebâtir une nouvelle société, fondée sur des valeurs républicaines d’une République Centrafricaine apaisée et réconciliée. Il appartiendra à mon gouvernement de promouvoir la richesse et la diversité des cultures et des disciplines artistiques sur l’ensemble du territoire national.

4. Réforme et restructuration de l’administration pour la rendre plus efficiente, proche de la population et au service du développement durable.

5. Mise en place de politiques et de mécanismes de décentralisation pour le transfert de certaines compétences de l’Etat vers les collectivités territoriales et locales, pour plus d’implication et de responsabilisation des acteurs locaux, pour plus de ressources humaines et financières en vue d’assurer le développement des territoires en fonction des réalités qui sont les leurs. Bref, sans ostracisme aucun, l’ensemble du pays doit être administré.

6. Implication des populations (à travers les municipalités) dans la prise en charge de manière solidaire de leurs enfants, de leur santé, des politiques de soutien aux minorités, aux plus démunis, aux personnes porteuses d’handicap et aux personnes du troisième âge. Un appel au retour à la vie normale sera lancé aux populations apeurées, estimées à plus d’un million de personnes, qui vivent terrorisées dans des camps de fortune en brousse et dans des conditions de survie extrêmement précaires.

7. Priorisation des préoccupations légitimes des populations en mettant l’accent sur les nécessaires réformes :

  • De l’éducation nationale en déliquescence depuis plusieurs années qui fait que nos jeunes ne sont pas suffisamment formés par rapport à la concurrence dans la sous-région. Cela passera par le développement des infrastructures de formation, par une meilleure gestion et répartition du corps enseignant sur le territoire national pour optimiser les offres de formation ;
  • De la santé par une politique de santé publique qui répond aux besoins urgent du peuple Centrafricain : réduction du taux de moralité à l’accouchement et infantile, prévention, dépistage, veille sanitaire et soins de base et appropriés, dans le cadre de la lutte contre les grandes pandémies dont le VIH-SIDA. Une politique visant à garantir une bonne santé pour tous à moindre coût.

8. Elaboration de politiques sectorielles visant le développement rural

  • L’accès à l’eau potable pour les populations urbaines et rurales, la protection des ressources hydrauliques et l’assainissement constituent autant de grands défis des prochaines décennies. La majorité écrasante de la population centrafricaine est privée d’eau potable. Cette pénurie est une cause de pauvreté accrue, de maladies innombrables et de graves déséquilibres sociaux.
  • Le développement agricole a été délaissé depuis la fin des années 1970, ce qui coïncide à l’époque de la détérioration des termes des échanges des prix des produits à l’exportation au niveau mondial. Aujourd’hui, le peuple meurt de faim. Il devient impératif de lui assurer une alimentation suffisante dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Cela passe par une relance de la culture d’exportation pour assurer des revenus aux paysans et l’incitation aux cultures vivrières en vue des garantir l’autosuffisance alimentaire.
  • Enfin, il s’agira d’engager un vaste programme de construction des infrastructures de base dans le pays (énergies, routes, pistes rurales, gares routières, ports et aérodromes…).

9. Définition d’une véritable politique intégrée du genre qui promeut l’égalité des chances et de réussite tant dans le domaine de la formation et d’insertion que dans le domaine professionnel afin que les femmes puissent accéder à des hautes fonctions politiques et économiques par l’application d’une politique de discrimination positive.

10.Prise en compte des préoccupations légitimes des minorités nationales afin qu’elles puissent pleinement assumer leurs devoirs de citoyens et jouer leur rôle dans le défi du développement durable.

11.Mise en place d’un organisme de lutte contre toute forme de corruption ainsi que l’impunité qui gangrène de manière chronique notre pays.

Condamner la corruption sous toutes ses formes au sein de l’administration. Elle demeure un frein majeur pour le développement durable de la RCA, au regard de l’adoption en 2003, de deux (2) conventions anti-corruption par l’Union Africaine et les Nations-Unies. Le gouvernement devra se doter rapidement d’un instrument juridique de politique efficace de prévention et d’incrimination de la corruption applicable à l’ensemble des entreprises opérant sur le territoire national. Ces mesures permettront de mettre fin aux tracasseries intempestives de l’administration, aux sollicitations indues et souvent menaçantes des agents de l’Etat, notamment à l’occasion de contrôles fiscaux ou de procédures de dédouanement.

12.Organisation d’un dialogue national pour la relance de l’économie :

La pérennisation de la tenue périodique d’une table ronde économique pour favoriser les échanges entre les représentants de l’administration publique et les acteurs du développement (entreprises publiques, ministères, opérateurs et syndicats privés, experts et analystes) ainsi que nos partenaire traditionnels au développement (Banque Mondiale, FMI, PNUD, Union Européenne, France CEMAC/CEEAC) pour un dialogue inclusif et constructif permanent dans un environnement juridique sécurisé :

  • Promouvoir l’égalité des chances dans l’acquisition des marchés publics par des appels d’offres qui répondent exclusivement à des critères objectifs et non à des passe-droits d’hommes politiques ou d’élus véreux tout en tenant compte de la préférence nationale,
  • Susciter, former et promouvoir de véritables opérateurs économiques nationaux afin de contribuer au développement de richesses et d’assurer l’emploi des jeunes dans les secteurs de pointe.

Enfin, le moment est venu de respecter les paroles données et les engagements tant sur le plan national qu’international afin de redorer le blason de la République Centrafricaine et surtout de rétablir la confiance entre le peuple centrafricain et les dirigeants politiques.

Dans la Centrafrique nouvelle que nous implorons tous, il y aura de la place pour tout le monde : étrangers, amis et nationaux. J’appelle par conséquent tous ceux qui refusent la fatalité à s’engager avec moi pour changer le destin de la République Centrafricaine.

Je suis convaincu que cela est réalisable grâce à la solidarité et à une prise de conscience politique de tout centrafricain de bonne volonté qui récuse l’esprit de malédiction et s’engage à combattre de toutes ses forces, toutes tentatives de divisions artificielles, qu’elles soient ethniques ou religieuses afin de promouvoir la démocratie participative en vue de consolider l’unité nationale. »

Avec une volonté politique affichée et un sens élevé de patriotisme, il peut y avoir une mutation profonde dans le pays.Qu’à cela ne tienne, les mots auront toujours en politique  un effet immédiat contre les maux de la Société.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

 

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