HOMMAGE À BERNARD PIVOT L’HOMME- LIVRE
Pour toi,
Livre et vivre ne faisait qu’un.
Vivre était lire
Et lire était vivre.
Tu vivais pour lire,
Et tu lisais pour vivre.
Sentant le poids de l’âge t’accabler,
Tu déclaras un jour,
Avec cet humour malicieux et ingénu dont toi seul avais le secret :
« Vieillir c’est chiant » !
Qu’est-ce que j’ai aussi aimé lire « …MAIS LA VIE CONTINUE » !
Avec un art consommé de l’autodérision,
Tu y racontes le grand âge.
Tu entraînes le lecteur dans le quotidien d’un homme qui vient d’avoir 82 ans.
Jadis, il était toujours pressé, il régnait sur le monde de la culture,
Et il se sentait invincible.
Une fois à la retraite écris–tu,
Une autre vie commence.
Mais malgré les défaillances du corps,
Les anxiétés de l’âme, la peur de perdre ses amis,
On éprouve le plaisir de pouvoir enfin prendre son temps et le perdre.
Ainsi auras-tu vécu ces dix dernières années !
Tu as autant pris ton temps que tu en as perdu
Toujours avec le même plaisir,
Et animé par la même passion de la lecture et de l’écriture.
Hélas!
Une fois qu’il ne te fut plus possible
Ni d’écrire, ni de lire
Tu as préféré partir,
Tu as tiré ta révérence.
Certes, la faucheuse de vie
T’a lâchement empoté pour t’empêcher de lire et d’écrire
Mais pour que le livre ne cesse jamais de vivre,
Des millions d’hommes et de femmes à travers le monde,
Continueront d’écrire et de lire.
CAR CHAQUE HOMME QUI ECRIT OU LIT, EST UN PIVOT QUI VIT.
RIP, maître.
GJK-Guy José KOSSA
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