Chronique de GJK

NUITS ET BROUILLARDS SUR LA CENTRAFRIQUE V

Par GJK

CINQUIÈME PARTIE : QUE RETENIR DE CETTE TRANSITION FINISSANTE ?

Que faut-il encore dire – qui n’ait été déjà dit ici et plusieurs fois répétés sous plusieurs formes -, de ce pays, de son peuple et surtout de ces dirigeants de la transition dont l’incurable surdité, l’incroyable cécité ainsi que l’incapacité fonctionnelle totale, n’ont d’égales que l’opportunisme et l’avidité qui caractérisent les prédateurs impénitents et les adeptes inconditionnels de l’enrichissement personnel qu’ils sont tous !

La transition centrafricaine qui avance sûrement vers sa mort prochaine, ne provoquera ni pleurs ni larmes chez les Centrafricains, car au lieu de la vivre comme une nécessaire thérapie de groupe, ils la subissent plutôt  comme un douloureux passage vers l’inconnu.

Comment pouvait-il en être autrement quant à cette transition sont désormais associés des noms qui eux-mêmes sonnent plutôt « scandale »

Samba-Panza = Angolagate
Nguendet = retropédalage
Kamoun = manipulation
Demafouth = intrigues
Christelle Samba-Sappot = enrichissement
Ngakola = gloutonnerie financière

…Pour ne citer que ceux-là.

A tout seigneur tout honneur, de Samba-Panza, on en parlera jamais assez. Humblement et simplement, commençons avant tout par rendre justice à cette Mame Randatou la fée, à qui tout aura réussi durant cette transition. Pas parce qu’elle a tout gagné, mais parce que les autres ont tout échoué.

Samba–Panza, je n’ai cessé de le dire et de le répéter, s’est révélée au final une redoutable joueuse en politique comme on peut l’être au jeu de dame. En âme damnée de son Conseiller personnel l’énigmatique Demafouth le Rastapoutine centrafricain, tout au long de cette transition, elle a subtilement tissé intrigues sur intrigues, et en a déjoué  tout autant. Ce qui est de bonne guerre dans « le lac des caïmans » politiques de notre pays.

Mais à dire vrai, en quoi Samba-Panza a-t-elle gagné, tant il est vrai qu’on peut toujours à la fin d’un match être le vainqueur sans avoir offert la meilleure partie. Et je crois personnellement, que son nom ne sera jamais gravé en lettre d’or dans les annales de l’Histoire avec grand « H » de la RCA, moins encore celle de l’Afrique. Sauf à la faire figurer parmi les chefs d’Etat champion en : népo-tribalo-régionalisme, mauvaise gouvernance, prédation,  détournement de deniers publics, enrichissement personnel…Excusez-moi du peu mais cela vaut quatre fois d’être relégué dans la poubelle de l’Histoire et c’est bien dommage pour celle qui a trahi toutes les femmes de chez nous et d’ailleurs.

S’agissant de Mahamat Kamoun, l’homme aux pas feutrés et grand jouisseur devant l’éternel, laissez-moi tout simplement le plaindre.

Tout bien considéré, il est apparu clairement qu’en transition centrafricaine, un premier ministre qui en remplace un autre est toujours plus nul que son prédécesseur. Mieux, quand deux premiers ministres se suivent, le second oblige les Centrafricains à regretter le premier. Faites le tour de Tiangaye à Kamoun en passant par Nzapayéké et le compte y est.

Ceci dit, chère lectrice ou ami lecteur, pour permettre à chacun d’établir lui-même le bilan du passage haut en couleurs de notre champion national à la tête du gouvernement de notre pays, redonnons une fois de plus la parole à Samba-Panza, pour lui rappeler le portait dithyrambique qu’elle nous dressait devant Ngakola – le dieu ou la dame c’est du pareil au même -, de celui qui selon certaines indiscrétions lui fait mordre les dents et la poussière.

« Au total, j’avais reçu 10 noms pour le poste de Premier Ministre, 05 répondaient aux critères retenus et 02 sur 05 avaient les meilleurs profils, à savoir Karim MECKASSOUA et Mahamat KAMOUN. Si le choix définitif s’est porté sur ce dernier, je vais vous dire clairement ce qui a milité en sa faveur.

  1. Dans la situation de division larvée entre Nord et Sud, M. Mahamat KAMOUN est aujourd’hui le symbole même de la symbiose communautaire qui a toujours fait la particularité de notre pays, étant de père musulman et de mère chrétienne.
  2. A l’ encontre des gens arrogants dont le pays n’a pas besoin dans cette période de crise, M.KAMOUN est un modèle d’humilité, ce qui est un atout considérable en ce moment.
  3. Au moment où il est question de rechercher et de mobiliser les moyens financiers nécessaires au financement de la reconstruction de notre pays, il n’y avait sans doute pas mieux que M. KAMOUN qui est un fin connaisseur des finances publiques et des circuits financiers régionaux et internationaux.
  4. Devant l’impérieuse nécessité d’entretenir des relations normales avec certains de nos voisins, il n’y avait aussi pas mieux que Mr KAMOUN.
  5. Pour avoir travaillé avec lui, j’ajoute que c’est un collaborateur dévoué et engagé pour son pays, des qualités dont notre pays a besoin pour ne pas reproduire la même expérience d’une tension permanente à la tête de l’exécutif comme le pays l’a déjà vécu. »

J’avais pour ma part et en son temps réservé à ce discours plein de prétentions mais surtout de haine et d’arrogance, une tribune intitulée : CENTRAFRIQUE : ON A GAGNÉ ! ON A GAGNÉ !… MAIS QUI A DONC PERDU ?

Dont acte.

Quant à Alexandre Ferdinand Nguendet, le Président du CNT qui se prend un peu trop sérieux, quel bilan peut-on faire de son action? A mon avis trois mots suffisent pour donner une appréciation : pouvait faire mieux. Dans tous les cas le pouvait-il ?
Ce qui me fait encore marrer  aujourd’hui, c’est ce portrait que Nguendet dressa merveilleusement de lui-même en croyant s’en prendre uniquement aux autres :
« des personnes qui jusque là continuent de jouer à l’autruche, la tête plongée dans le sable et le postérieur totalement dehors ».
C’était lors de son brillant discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année 2014 du CNT.

Dès le 02 octobre je consacrai même plusieurs articles à ce trublion dont celui-ci : «
RCA : NGUENDET TRAITE OFFICIELLEMENT KAMOUN DE NUL, LE PROUVE, ET FORCE L’ADMIRATION ! »

Mais à peine un mois après cette tonitruante sortie, s’ensuivit un rétropédalage déroutant de « Mister Alexandre Docteur Nguendet », qui fit publier un lamentable communiqué dont voici extrait :
« Les Conseillers Nationaux de Transition réunis en concertation le jeudi 23 octobre 2014, ont arrêté le principe de la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire, mais eu égard à l’intervention de la communauté internationale et plus particulièrement celle du Médiateur International de la Crise centrafricaine, et dans un souci d’apaisement ont décidn de surseoir à la mise en place de la Commission d’enquête parlementaire prévue sur la gestion du don angolais. »

Encore une fois de plus Nguendet, coutumier du fait aura trahi, après avoir trahi tour à tour Kolingba, Bozizé, Djotodja. Et depuis, le peuple centrafricain qui s’est laissé berner par son audace de carton.
A ce qu’il n’ignore, tout cela en politique se paie cash. Les Centrafricains n’ont pas la mémoire courte. N’ont-ils pas obligé plus d’une personne à « enterrer » prématurément leur carrière politique à cause d’un mot ou d’une phrase venue mal à propos.

A l’endroit de Demafouth, l’homme le plus fort de Centrafrique jusqu’au jour où il se rendra compte qu’il n’est qu’un homme parmi des millions d’hommes, il n’y a guère à pérorer plus deux phrases. Juste le temps d’écrire ceci à son attention :

« Cher Monsieur le Ministre Conseiller à la Présidence de La République centrafricaine et grand spécialiste des coups foireux devant l’éternel, quand pensez-vous devenir enfin le Chef de l’Etat de ce pays et Président de ceux que vous ne cessez de sacrifier sur l’autel de vos ambitions personnelles ?
A votre place, j’aurais tiré cette conclusion : plus de 30 ans à courir après ce poste suprême sans y être parvenu, je considère que ma vie est un échec. Elle ne vaut pas la peine d’être vécue. Merci »

En suivant ma liste des « échecs incarnés » de la transition, cela me répugne à vrai dire de parler de Ngakola, cette instinctive à peine sortie de l’analphabétisme que l’on a cru devoir nommée pour remplir de son embonpoint le fauteuil à pourvoir de Directeur Général de la douane centrafricaine. Et si j’ai cru devoir lui réserver quelques lignes de ma tribune, c’est parce que justement elle fait partie de ceux qui contribuent en fin de compte à ce qu’on ne retienne rien de bon de cette transition. Surtout qu’entre elle et son premier ministre de « mari », les dossiers professionnels sont souvent traités tantôt en « transition conjugale », tantôt  en « transition  politique » suivant leurs humeurs.

Ô peuple qu’as-tu fait pour mériter même des Ngakola ?

Enfin, s’agissant de la fille et du fils à maman, deux autres énergumènes fossoyeurs de cette transition, devrai-je redire que je les plains ? Je crois que oui et c’est fait. Encore une troisième fois, je les plains et je rajoute : car rendus absolument fous par le pouvoir et l’argent du pouvoir qui rend fou, ils ne savent plus ce qu’ils font.

Mais je crois plutôt que la faute est à Samba-Panza et non à ses rejetons. Non contente de nommer la cadette Chef de Cabinet préposée à remplir les comptes de la famille et à veiller à la redistribution , voilà aussi l’aîné appâté par le gain facile qui joue maintenant au missus dominici de sa présidente de mère, et passe son temps à faire de faux montages et à lorgner vers les gros marchés de l’Etat, particulièrement ceux de l’Agence National des Elections (ANE).

Fichtre ! A quel titre Stéphane et Christelle Samba Sappot étaient-ils il y’a quelques semaines en Guinée Equatoriale rendre visite ou présenter des condoléances au «Grand Distributeur Automatique des Fonds » de l’Afrique Centrale ?

My God ! Quelle transition ?

A suivre PARTIE VI

Guy José KOSSA
GJK – L’Élève Certifié

De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social

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