Chronique de GJK

NUITS ET BROUILLARDS SUR LA CENTRAFRIQUE VI

Par GJK

SIXIÈME PARTIE : LES CENTRAFRICAINS ENTRE RÉSIGNATION, RÉBELLION ET RÉVOLUTION

Si je m’étais laissé conter par quelqu’un d’autre l’histoire de la Centrafrique telle qu’elle se déroule sous nos yeux depuis presque deux ans actuellement, sans doute ma réaction aurait été celle-ci: non tu te trompes de pays !
Mais heureusement ou malheureusement, la souffrance de mon peuple fut telle qu’elle ne peut autoriser aujourd’hui l’indifférence. Cette souffrance oblige à l’action, et à l’action positive sous toutes ses formes. J’ai choisi la mienne : la plume.

Cependant combien de Centrafricains ne se sont-ils pas laisser convaincre – de bonne foi -, par la tentation de prendre la kalachnikov, l’AK 47 ou simplement la machette ? Chacun avait ses raisons, et tout le monde a prétendu défendre « la patrie en danger ».

Quoiqu’il en soit, cessons d’être hypocrites et reconnaissons le : la majorité des Centrafricains, surtout ceux de Bangui et des environs, les individus comme les populations, les organisations de la société civile tout comme les partis politiques, personne mais alors personne, n’avait pu imaginer ou prévoir l’ampleur du désastre « séléka ».

Bozizé, sa famille et son régime, du fait de leur goinfrerie et de l’obsession à se maintenir au pouvoir, avaient fini par contraindre et prédisposer les Centrafricains au mauvais choix, fut-il celui de s’allier à Satan et ses anges du mal. L’essentiel pour la Centrafrique et les Centrafricains se résumait uniquement au désir de changement.

Presque deux ans de régime Séléka et de transition mal maîtrisée, et les Centrafricains se demandent toujours de quoi demain sera fait.
Après les longues nuits des rebellions armées, les Centrafricains semblent aujourd’hui se complaire dans les brouillards de la résignation totale et de l’indifférence absolue vis-à-vis des dirigeants qui eux ne se privent pas d’user et d’abuser avec une perversité sans limites de leurs pouvoirs.

Un pays calme, tout le monde en rêve. Mais quand il s’agit d’un calme pesant semblable aux nuages annonciateurs d’orages violents, cela n’augure rien de bon. Pire, quand la Minusca qu’on espérait être l’ultime solution fait preuve de « déni de mission », à quels saints des saints faut-il recourir ?

Ce qui vient de se passer au Burkina- Faso a sans doute valeur d’exemple. Un peuple, quand il se décide, peut valablement prendre en main son propre destin. Mais encore une fois, la Centrafrique n’est pas le Burkina-Faso et les Centrafricains non plus des Burkinabé.

Alors, de quelle révolution avons-nous besoin pour dissiper tous ces « nuits et brouillards » ?

A suivre PARTIE VII

Guy José KOSSA
GJK – L’Élève Certifié

De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social

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