Chronique de GJK

NUITS ET BROUILLARDS SUR LA CENTRAFRIQUE VII

Par GJK

SEPTIÈME PARTIE : QUELLE QUE SOIT LA DURÉE DE LA NUIT …

Qui peut indiquer à la date d’aujourd’hui et avec certitude, quand cette transition prendra-t-elle fin définitivement ? Apparemment, même les premiers concernés et bénéficiaires – englués dans des calculs de probabilités à ne pas en finir -, l’ignorent et sont très inquiets.

On le sait Samba-Panza et Nguendet n’étant plus les bienvenus sur les bords du fleuve Congo, c’est à Kamoun qui a effectué tout dernièrement le voyage d’Oyo, que la Présidente centrafricaine avait confié le soin de remettre un message au Président Denis Sassou Nguesso. Le contenu, on l’imagine, avait sans doute trait à l’échéance éminente de la transition et surtout à l’éventuelle prorogation de sa durée.

On le sait aussi, jusqu’à ce jour, personne ne connaît la réponse du Médiateur dans la crise centrafricaine, ni ce qu’il pense faire de l’article 102 de la charte constitutionnelle qui stipule :

« La durée de la transition est de dix huit (18 ) mois, portée à vingt quatre (24) mois sur avis conforme du Médiateur ».

Simple hypothèse d’école, imaginons un seul instant que Sassou-Nguesso ne donne pas cet avis conforme. Que va-t-il alors se passer ?

Dans tous les cas, quelle que soit la durée de la transition, les élections auront bien lieu en Centrafrique. A ce sujet, j’avais publié l’article « CENTRAFRIQUE : ÉLECTIONS DE LA DÉLIVRANCE, ÉLECTIONS DU DESTIN ! » dans lequel j’ai essayé d’analyser les contours de ces scrutins à venir.

Ce qui reste sûr, personnellement je crois aux élections et en leurs vertus. Mais je ne suis pas suffisamment naïf pour croire qu’elles seront des élections très bien réussies ou qu’elles marqueront la fin des problèmes que connaît notre pays. Cependant, nous ne résoudront aucun problème en refusant de les organiser ou en cherchant par tous les moyens à prolonger la transition.

Demain est un autre jour. Et vivement qu’arrive le « demain » de ces élections pour permettre de tourner la page et faire face à d’autres défis. La RCA pour être « tombé si bas, ne peut pas ne pas regagner le sommet ». Pour cela les Centrafricains ont besoin d’un projet politique émancipateur dans lequel chacun doit se sentir à l’aise et surtout à sa place.

En définitive, pour transformer notre pays, il nous faut inventer de nouvelles formes de lutte. Il faut penser et repenser très fort et en permanence. Il faut une nouvelle génération de lutte. Tel est mon espoir, telle demeure ma conviction.

Quelle que soit la durée des nuits et la densité des brouillards, le jour se lèvera et le soleil illuminera de ses rayons cette terre de Boganda, la terre de nos ancêtres, notre terre à nous.

Dans quel état nos petits enfants la trouveront-ils ?

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Guy José KOSSA
GJK – L’Élève Certifié

De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social

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