Chronique de GJK

RCA : NGUENDET TRAITE OFFICIELLEMENT KAMOUN DE NUL, LE PROUVE, ET FORCE L’ADMIRATION !

Si le Financier Kamoun avait feint de l’ignorer, lui qui traîne comme une maladie honteuse, le scandale des dollars angolais détournés, c’est bien de Nguendet, son intime ennemi politique, que pourrait venir le coup de grâce qui risque de l’emporter.

C’est un secret connu de tous. Le Premier Ministre est vraiment dans de beaux draps, au sens propre comme au sens figuré. Depuis plusieurs jours, il dort à peine, et pour ceux qui l’ont connu, sa nonchalance naturelle, vire à l’asthénie et cache mal son extrême anxiété.

Pour sa part, le Président du CNT, après une rude  traversée de dangereuses zones de turbulences politiques, semble avoir repris du poil de la bête. On se rappellera certainement, que j’ai été de ceux qui l’on suffisamment accablé, l’ayant jugé indéfendable pendant ces moments, et surtout, parce qu’il fallait l’aider à comprendre et à se ressaisir pour l’amener à ne pas perdre de vue les intérêts du peuple centrafricain. Aujourd’hui, mieux que quiconque, Nguendet le redoutable politicien sait, et vient de prouver à Kamoun, qu’il ne faut pas prendre les héritiers du Père Boganda, pour des canards  sauvages !

Et puisque l’occasion fait le larron, Nguendet aura saisi l’opportunité qu’il appelait de tous ses vœux, attendait patiemment, et souhaitait ardemment. Et ce moment est arrivé ce mercredi 1er octobre 2014 – que Kamoun n’oubliera plus jamais -, sous la forme du discours d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année 2014 du CNT, l’institution de transition qu’il dirige.
En effet et pour la circonstance exceptionnelle, tout le gotha centrafricain et diplomatique était présent : Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement de Transition ; Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ; Messieurs les Conseillers Nationaux ; Excellences Mesdames et Messieurs les Représentants du Corps diplomatique et des Organisations Internationales.

C’est donc devant ce parterre de distinguées personnalités, qu’Alexandre Ferdinand Nguendet a pris la parole. Tel un justicier et sans en donner l’impression, le Président du CNT a  profité de son « incontestable » tribune, pour régler leur compte – sans droit de réponse – à chacun, et à tous ceux qui ont pensé, à tort ou à raison, lui nuire profondément, notamment : Kamoun le premier Ministre et Gisèle Bedan, la « philosophe » obscurantiste et idéologue de la théorie « bédanienne » de Division Nationale, connue aussi pour être la grande inspiratrice des marches « spontanées » de soutien à Samba-Panza, financées sur le don angolais.

Ainsi, en un seul discours, tout et tout le monde y est passé.

Du reste, j’avais pourtant prévenu à l’époque que « l’animal politique » à deux têtes Alexandre Ferdinand Nguendet, était certes assommé, mais que pour le « tuer » politiquement, il fallait être soi-même un véritable « tueur ».

Pour les parties que j’ai retenues du discours et rapporte plus bas, Nguendet a commencé d’abord proprement, par rendre contestable la « légitimité » de Kamoun. Tout en le ridiculisant – sous forme de mise en garde au gouvernement -, il n’ose pas « l’achever ». Ensuite, il a parlé de « l’aide qui doit aider à se passer de l’aide »; et, insidieusement il s’est immiscé dans le domaine de compétence professionnelle du Premier Ministre, pour lui donner des leçons qui semblent lui avoir échappé. Enfin, du haut de son perchoir, Nguendet a doctement dispensé à Kamoun des bribes de cours de sciences politiques, qu’il a obligé ce dernier à suivre « coraniquement ».

En guise de conclusion à son discours, le Président du CNT Alexandre Ferdinand Nguendet, a forcé opportunément l’admiration des Centrafricains en ces termes : « Le peuple a le droit de connaitre la vérité sur les moyens gracieusement mis à la disposition de notre pays par les partenaires et pays frères ainsi que de la gestion qui en résulte. »

Je  savais que la vengeance est un repas qui se mange froid, mais là, je viens d’apprendre que « La politique est une guerre sans effusion de sang »(Mao Tsé-Toung)

Chère lectrice, ami lecteur, uniquement pour vous, place à la lecture.

« …Mesdames et Messieurs, distingués personnalités,

LA LEGITIMITÉ CONTESTABLE DU PM

La règle de base de la transition est la recherche permanente de compromis acceptables entre les acteurs de la transition et ceux de la vie politique autour des questions d’intérêt général, les dirigeants de la transition n’étant pas élus au suffrage universel direct.
A la vérité, la nomination de Monsieur KAMOUN n’a pas obéit à cette règle et c’est ce qui a suscité toutes les controverses que nous avons malheureusement vécues et qui ont failli fragiliser les institutions.

Egalement, je pense qu’il ne sert absolument à rien d’invoquer le pouvoir discrétionnaire dans le contexte actuel qui est une période d’exception où l’application des règles du droit administratif doit se concilier avec les considérations politiques, les autorités de transition n’étant pas investies par le suffrage universel direct.

Mais puisque le troisième Gouvernement de transition est, malgré tout, formé et qu’il est composé des filles et fils de ce pays qu’est la République Centrafricaine, nous disons que nous en prenons acte.

MISE EN GARDE AU GOUVERNEMENT

Nous attendons de voir ce Gouvernement à l’œuvre, de le voir capable de prendre en charge les multiples défis de la transition.

Le souhait du Conseil National de Transition, qui lui souhaite au passage bon vent, est qu’il trouve les moyens de satisfaire les attentes du peuple Centrafricain.

…….
Comprenez donc Monsieur le Premier Ministre que le regard du peuple tout entier est tourné vers vous et votre Gouvernement.
Par votre travail et par les résultats des actions de votre Gouvernement vous montrerez que votre nomination était méritée et qu’elle était réellement porteuse d’espoir, faute de quoi vous donnerez raison à ceux-là qui ont pensé que vous n’auriez pas été l’homme de la situation.
……
Pour le reste, je pense à certaines actions qui doivent suivre et qui sont nécessaires à la réussite de la transition.
Il y a, en premier lieu, la nécessité absolue pour le Gouvernement de Transition de présenter son programme politique ou Feuille de Route au Conseil National de Transition,
….
Le Gouvernement est appelé à une révision bien réfléchie des priorités de l’heure et bien les hiérarchiser. Il n’y a qu’un cap, l’organisation des élections libres et transparentes.
Il serait ambitieux de vouloir initier de grands chantiers de développement qui vont au-delà des échéances électorales.

AIDE ET DE L’INCAPACITÉ DU GOUVERNEMENT

En second lieu, il est urgent pour votre Gouvernement de déposer sur le bureau du Conseil National de Transition le Budget de l’Etat de l’année 2015 pour nous permettre de savoir s’il porte les engagements que vous allez nous présenter à travers votre programme de Gouvernement.
Enfin, je crois sincèrement qu’il nous faut poursuivre la transition dans le sens de la maturité, ce qui signifie, dans le sens d’un plus grand respect des libertés et des droits humains sans doute, mais également et surtout dans le sens de la responsabilité.
Parce qu’à la vérité, nous continuons à donner l’image d’un pays qui ne veut pas prendre sa part de responsabilité dans la gestion de la transition en attendant tout, et vraiment tout, de la communauté internationale.
L’exemple le plus frappant est le fait pour notre Gouvernement de n’avoir jamais été en mesure de payer sur ses ressources propres même ne fut ce qu’un(1) mois de salaire aux fonctionnaires et agents de l’Etat depuis le début de la crise, en dépit des maintes interpellations du Conseil National de Transition.
C’est pourquoi, je pense que le moment est venu pour que notre peuple s’assume en prenant ses responsabilités.
…..il nous faut refuser, de toutes les manières possibles, de continuer à être dépendants ou plutôt trop dépendants des autres.
Il nous faut refuser notamment, de considérer l’assistance permanente et gratuite, comme un bienfait une solution éternelle à nos nombreux problèmes.
Il nous faut considérer qu’un peuple, n’a ni fierté, ni dignité d’aucune sorte, à vivre de la charité d’autrui, même la plus bienveillante.
L’accoutumance à la charité tue dans les citoyens qui en bénéficient, le sens de l’effort et du travail.
Le Gouvernement doit dorénavant prendre l’habitude de compter sur ses propres efforts pour montrer au peuple que seul le travail libère et que nous devons nous mettre résolument au travail, seul facteur de totale émancipation sociale, impliquant le refus de tendre la main et l’orgueil de se battre pour mériter par soi-même, son pain quotidien et sa dignité, en tout temps et en toutes circonstances.

NGUENDET EN SPECIALISTE DES FINANCES

Mesdames et Messieurs,
Chers Collègues Conseillers Nationaux,

La présente session d’octobre est généralement connue sous le nom de session budgétaire, en référence à notre loi fondamentale qui prescrit que le Parlement de Transition vote le projet de loi de finances dont elle est saisie dès l’ouverture de la session d’octobre.
Au cours de nos travaux, notre obligation constitutionnelle sera de voter un budget équilibré, prévoyant les recettes nécessaires à la couverture intégrale des dépenses.
Et nous aurons, Mesdames et Messieurs les Conseillers Nationaux, un délai de quatre-vingt-dix (90) jours pour nous prononcer sur le projet de loi de finances que le Gouvernement doit nous transmettre.
Présentée comme telle, la loi de finances est une loi qui détermine, pour une année civile, « la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges de l’Etat, ainsi que l’équilibre budgétaire et financier qui en résulte ».
En d’autres termes, cette loi a pour but de prévoir les recettes et les dépenses de l’Etat pour l’année suivante. Comme elle autorise la perception des recettes par l’Etat, elle doit obligatoirement être votée avant le début de l’année de référence.
En plus de cette Loi de finances dite « initiale », une Loi de finances dite « rectificative » peut ensuite intervenir en cours d’année.
Le constat qui s’impose et qu’il convient de relever est que le projet de loi de finances 2015 n’est toujours pas parvenu au Conseil National de Transition.
C’est pourquoi je demande au Gouvernement de se manifester très rapidement pour être en conformité avec la Charte Constitutionnelle de Transition.
Le Conseil National de Transition aurait souhaité dans l’ordre croissant avoir la loi de règlement pour les exercices écoulés et surtout valider le Programme du Gouvernement pour s’assurer que le projet de loi des finances qui arrive sur son bureau a pris en compte les engagements politiques contenus dans ce programme de Gouvernement, car le budget d’un exercice donné est l’expression chiffrée des actions multiformes que compte mener le Gouvernement pour atteindre les objectifs fixés dans la déclaration de politique du Premier Ministre.

Chers Collègues Conseillers Nationaux,
……
La prochaine rentrée scolaire remet la question au centre des préoccupations des parents que nous sommes et de toute la communauté nationale.
Le Gouvernement doit tout mettre en œuvre pour que nos enfants en âge de scolarité obligatoire reprennent le chemin de l’école sur toute l’étendue du territoire national.
N’oublions pas que la richesse d’un pays, c’est d’abord une ressource humaine de qualité.
Pour ce qui concerne la question récurrente de la sécurité et de l’intégrité du territoire national, il est temps que le Gouvernement mette à profit l’entrée en service de la MINUSCA pour reconquérir selon une programmation concertée l’intégrité de notre territoire national.
L’insécurité dans nos villages et dans nos villes n’a que trop duré et constitue une véritable entrave à la préparation et à l’organisation des élections, en plus du tord qu’elle commet depuis à l’économie nationale.

PROCESSUS ELECTORAL

Aussi, il me semble qu’il nous faut engager la réconciliation nationale et mettre le processus électoral au cœur de nos soucis et des actions urgentes à mener.

Il nous faut réussir la cohésion sociale à partir de l’organisation du dialogue à la base à travers tout le pays et le forum de réconciliation nationale qui devra ressouder notre corps social.
Pour ce qui concerne les élections, il devient plausible que son report est à envisager au regard de la dernière déclaration publique du Président de l’Autorité Nationale des Elections(ANE).
Cette déclaration nous interpelle tous d’autant plus qu’elle révèle la vérité sur la situation réelle du processus électoral.
Le Conseil National de Transition propose la convocation d’une réunion tripartite regroupant le pouvoir exécutif, le parlement de transition et l’Autorité Nationale des Elections pour faire une évaluation de l’état d’avancement du processus électoral.
En tout état de cause, le Conseil National de Transition pense qu’il faut consentir rapidement des moyens financiers à l’Autorité Nationale des Elections (ANE) qui peine à fonctionner après plus de neuf (9) mois d’existence.
Nous devons éviter de créer des doutes sur notre volonté d’aller réellement aux élections d’ici l’année prochaine, et cela passe par l’opérationnalité de cette institution.

LE DON ANGOLAIS

Parlant de la question du don angolais accordé à notre pays et dont on évoque la mauvaise gestion, je dis qu’il s’agit d’une question à éclaircir afin de laver le soupçon de prédation qui pèse sur le pouvoir exécutif.
Le Conseil National de Transition va auditionner tout le Gouvernement sur le sujet car me semble t-il il n’y a rien à cacher au peuple. Le peuple a le droit de connaitre la vérité sur les moyens gracieusement mis à la disposition de notre pays par les partenaires et pays frères ainsi que de la gestion qui en résulte.
L’éclairage qui découlera de cette audition sera porté à la connaissance de l’opinion publique.

Mesdames et Messieurs,
L’une des tâches à laquelle nous allons nous atteler au cours de cette session concerne la modification du Règlement Intérieur du Conseil National de Transition pour régler les questions des absences injustifiées et prolongées des Conseillers Nationaux de Transition.
Cette nouvelle disposition nous aidera à améliorer le cadre juridique actuel qui parait défaillant.
Aussi, je ne manquerai pas de mettre en place une commission de contrôle de la gestion des ressources financières du Conseil National de Transition pour qu’il fasse l’audit des comptes de l’institution assorti d’un rapport. Après quoi, la Cour des Comptes sera invitée à faire son contrôle de routine.

Distingués invités,
C’est sur ces quelques paroles que je veux clore mon propos en vous renouvelant, à tous, mes sincères remerciements.
Puissent les travaux de notre deuxième session être à la hauteur des attentes des centrafricaines et des centrafricains.
Que Dieu bénisse la République Centrafricaine et son peuple.
Je vous remercie.

VERSION PDF DU DISCOURS D’OUVERTURE DE LA DEUXIÈME SESSION ORDINAIRE DE L’ANNÉE 2014 PRONONCÉ PAR SON EXCELLENCE ALEXANDRE FERDINAND NGUENDET PRÉSIDENT DU CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION
(Hémicycle Conseil National de Transition, Mercredi 1er octobre 2014) »

Reproduit et commenté par
Guy José KOSSA
GJK – L’Élève Certifié

De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social

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2 commentaires

  1. En vérité et en vérité, c’est vraiment les attentes du peuple centrafricain. Il faudrait que la lumière se fasse sur ladite affaire « LE DON ANGOLAIS » pour que le citoyen centrafricain le sache. Nous devons rappeler aux autorités de la Transition sans exception qu’au moment où notre pays traverse une crise sévère, il nous faut des gens crédibles, compétents et responsables pour contribuer au développement de la RCA, au lieu des détracteurs, des affamés.

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