Grand format de J.Gréla

FENÊTRE SUR COUR… DU PALAIS

Mme Samba–Panza : Cette femme est dangereuse

Les efforts de la communauté internationale au chevet de Centrafrique semblent inutiles aux yeux de cette dame, qui ne regarde pas ses interlocuteurs dans les yeux. Elle vient de franchir à la vitesse du son le mur de la surdité, cécité et du mutisme. L’autisme qui a caractérisé ses prédécesseurs ne lui est pas étranger. Elle est rattrapée. Elle ne comprend pas depuis son palais que les centrafricains sont dans le précipice. Elle ne mesure pas la profondeur de cette  misère qui retentit jusqu’au tréfonds de Centrafrique. Toutes les idées émises par les uns et les autres pour tenter de sortir son pays de l’ornière de l’insécurité, de la dislocation, du supplice indescriptible souffrent et ne trouvent pas grâce devant elle. Cette femme n’aime pas son pays. Elle ignore le patriotisme. Elle manipule et re-manipule la communauté internationale et le centrafricain à son rythme.

Les paysans, les petits producteurs, les petits acteurs économiques n’excitent plus, mêmes les intrépides ou les plus malins. La prédation a remplacé le tissu économique. Ceux qui tentent de se reconstruire ne parviennent pas à se déplacer pour échanger ou écouler leurs produits. La Centrafrique ne sort pas de l’impasse meurtrière. Le pays n’est pas pacifié malgré les conclusions du forum de Brazzaville. Aucune phrase de cet accord n’a été mise en pratique au bénéfice de la population. Aucune avancée dans le domaine de la paix. Aucune barrière routière n’est levée. Les prédateurs règnent toujours. Ils étaient tous présents à Brazzaville pour signer et prendre la population en otage. De qui se moquent-ils ?

La refonte du système politique n’est pas commencée. Les élections prévues pour début 2015 ne peuvent donc avoir lieu. La transition reste au point mort. Catherine Samba-Panza se laisse « expressément » dépassée par les événements. Elle a échoué tant à Bangui que dans l’arrière pays qui ne connait que famine et maladies. Des générations sans éducation, sacrifiées. La conséquence possible cette situation autiste, selon les observateurs, est  une guerre civile qui semble s’installer durablement aux retombées déjà dramatiques pour la population et instable pour la sous-région.

 Le malheur des centrafricains fait le bonheur des pilleurs des ressources minières, des marchés et circuits parallèles, des organisations criminelles, des braconniers, des trafiquants, de petits chefs guerriers, des comzones selekas, des anti-balles AK. Une prédatrice ne peut mettre en ordre de marche vers la loi tous ces brigands économiques et financiers. Elle ne peut qu’entretenir le « flou », l’anarchie en vue de repousser les limites de la transition et s’accrocher au pouvoir. Dans ce cercle des « pires », même les moins pires aux yeux des centrafricains ne sont pas bienvenus dans ce sérail.

Madame Samba-Panza ne cherche pas à juguler la crise. Elle souffle sur le feu qui, déjà, consume la Centrafrique. La politique qu’elle mène, entretient la crise. C’est la culture sur brûlis. Diviser pour continuer la transition. La réconciliation entre les communautés semble ne plus être à l’ordre du jour. Régulièrement les populations, les villages et villes sont la cible des groupes armés selekas et anti-balles AK : Villages brûlés, désertés, femmes et filles violées, enfants enrôlés dans les milices, biens saisis, barrières illégales payantes, la loi de talion, bétail ou animaux domestiques décimés, greniers ou silos alimentaires détruits ou emportés, villes sans autorités de l’Etat, une vie de misère, population vivant à l’ère primitive, l’ère de l’homme Cro-Magnon.

La continuité, la duplicité et la proximité de madame Samba-Panza avec « ses maîtres et amis », les selekas et ceux qu’elle appelle « ses enfants », les anti-balles AK, ne peuvent que nuire à toute stratégie de sortie de crise et la rend plus prédatrice dans le circuit des prédateurs.  Toutefois, dans ce décor, l’on ne peut faire mentir l’adage suivant : « Les oiseaux du même plumage volent ensemble ». Elle ne peut donc combattre pas ses maîtres et ses enfants, mais les protéger en les nommant, en signant des accords de complaisance pour occulter les infamies impunies causées au peuple.

Or, la Centrafrique a besoin d’un centrafricain désintéressé, volontariste et décidé pour la diriger et la remettre sur la voix de la paix. Les prédateurs « maîtres et enfants » de Madame Samba-Panza ne sont que des entités préjudiciables et « poisons », que la population récuse. Le peuple attend un centrafricain plébiscité, neutre, éloigné de l’unique argumentation des selekas que l’on connaît, et du faux nationalisme des anti-balles AK.

Madame la présidente de transition, Samba-Panza, du palais que tu occupes, regarde en face  ce peuple que tu ignores.

Joseph GRÉLA

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Un commentaire

  1. Effectivement cette dame de Samba Panza se fout royalement de la gueule des centrafricains…C’est une séléka par conséquent elle ne peut se déjuger en nommant à la primature un non séléka . Pour le reste , et bien les compatriotes n’auront que leurs yeux pour pleurer.
    CSP au lendemain des accords de Brazza a fait un déplacement pour le Bénin histoire de prendre des instructions de son mentor Dondo dia grâce à qui elle occupe la fonction suprême de l’état aujourd’hui.
    Après des louvoiements faisant croire qu’elle consultait pour recueillir l’avis des partis politiques et des forces vives, la voilà qui fait un véritable bras d’honneur à tout le monde et confirme la volonté de son  » faiseur de rois »

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