Mots contre maux de rjpm

L’INSOLITE MANŒUVRE DE PARTITION DE LA RCA

Au fur et à mesure que la crise perdure, les maigres chances de paix s’amenuisent un peu plus et la partition du pays semble inéluctable. Toutefois, le plan des enturbannés était très clair et minitieusement préparé dès le début de leur rébellion qui avait trouvé motif dans la dénonciation de l’injustice sociale qui était devenue le mode de fonctionnement du pays.

Il faudrait relever que, quasiment tous les événements fâcheux, qui se sont succédés en Centrafrique, ont une similitude dans les revendications. Même si la crise actuelle a pris une tournure assez spéciale avec les violences inter communautaires, il est cependant inconcevable qu’une partie des Centrafricains puissent brandir la carte de la partition du pays comme l’ultime moyen du règlement de conflit.

Peut-être qu’une puissance étrangère instrumentalise les deux protagonistes de la crise afin que le conflit s’intensifie davantage pour mieux légitimer la partition. On se souviendra encore de ce reportage inédit qui a mis en exergue l’appui indéfectible et inéluctable des troupes étrangères aux Anti Balakas. Cette milice, qui jadis utilisait des machettes pour se défendre, à reçu soudainement des armes de guerre de la part des forces internationales. Tout porte à croire que les troupes étrangères avaient une mission; celle de faciliter et encourager la guerre inter religieuse. D’un côté, elles désarmaient les Sélékas et de l’autre côte, fournissaient des armes aux Anti Balakas. Quelques fois, elles soutiennent les deux forces sur le théâtre des opérations au point de créer une véritable vendetta. Le récent combat de Grimari demeure un exemple palpable. Puisque les stratèges tiennent vaille que vaille à donner une autre connotation à la crise, ils mettront les professionnels de médias à contribution. Telle une chorale de gospel, ils chantent à l’unisson que la crise centrafricaine est interconfessionnelle. Ils défendent à cor et à cri la thèse selon laquelle les Chrétiens et les musulmans ne peuvent plus cohabiter ensemble; d’où les vagues de relocalisation.

Aujourd’hui, la partition du pays est inévitable. Après le Congrès, les Sélékas viennent d’annoncer la mise en place d’une administration autonome « en attendant que les choses se normalisent ». Tout est désormais très clair. La remise en selle des FACAS peut-elle freiner une partition déjà en marche dont la communauté internationale s’apprête sans doute à prendre acte? Ce qui est sûr, la face cachée de cette crise sera connue de tout le monde tant que nous utiliserons des mots contre ces maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

Commentaires

0 commentaires

@Lesplumes

www.facebook.com/lesplumesderca - www.twitter.com/lesplumesderca

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page