Mots contre maux de rjpm

LES SEPT (7) QUESTIONS QUI S’IMPOSENT A TOUS LES CANDIDATS A LA PRÉSIDENTIELLE

Par RJPM

Bien que les candidats Martin Ziguelé, Georges Anicet Dologuélé et Jean Willybiro Sacko aient plus ou moins répondu à toutes les questions ci-dessous lors d’interview accordées à « Les Plumes de la RCA », il serait souhaitable que ces mêmes questions fassent l’objet d’un débat public entre tous les futurs locataires du Palais de la Renaissance sans exception. Il est important que chaque candidat dise à haute et intelligible voix comment et par quel moyen, il pourrait faire face à tous les défis qui s’imposent au pays. Les discours creux, les verbiages, les promesses fallacieuses n’ont plus à l’heure actuelle droit de cité. A cet effet, voici les différentes questions :

1- Ces dernières décennies, les Centrafricains ont véritablement souffert des comportements des membres de la famille présidentielle qui se croient tout permis et interférent dans la gestion de la chose publique. Ce qui est inadmissible dans une démocratie. Le Centrafricain a aujourd’hui horreur d’une famille présidentielle qui lui fera ombrage et s’arrogera certaines prérogatives au mépris de toutes les règles d’un état de droit. Une fois au pouvoir, seriez-vous en mesure de mettre votre famille au pas ?

2- Le vivre ensemble, la justice sociale et la bonne gouvernance sont autant de défis qui s’imposeront aux prochaines autorités de Bangui. Vu la gravité et l’urgence de la situation, que proposez-vous concrètement comme palliatif face à ces véritables défis de société ?

3- Sur un échantillon de 15 000 étudiants, seuls 2000 sont boursiers. La grande majorité des étudiants abandonnent les études faute de soutiens scolaires. Aviez-vous dans votre valise politique une solution idoine pour lutter contre le décrochage scolaire ?

4- L’injustice sociale a occasionné le déferlement de la coalition séléka sur Bangui. Il se pourrait que les victimes de « Tongo Tongo » (LRA de Joseph Kony) en fassent autant d’ici demain. Puisque, gouverner c’est prévoir, que préconisez-vous si jamais vous deveniez le prochain président centrafricain ?

5- Face aux multitudes de candidatures, l’offre politique sera un facteur clé pour remporter les prochaines élections. Que proposez-vous aux centrafricains pour éradiquer les maux récurrents qui gangrènent la société centrafricaine et sortir définitivement de ce qu’il convient d’appeler la malédiction des 10 ans résultante de la mauvaise gestion, la mauvaise répartition des richesses et l’extrême pauvreté de la population ?

6- En dehors de l’aide budgétaire que la Communauté Internationale accorde constamment à la Centrafrique, le pays ne vit que d’une assiette fiscalo-douanière. Admettons que les partenaires impliqués dans la crise actuelle suspendent cette aide salvatrice, comment compteriez-vous financer vos projets de société et surtout faire face aux dépenses de fonctionnements, plus particulièrement les salaires ?

7- Sous les transitions de Djotodia et Samba-Panza, plus de 4000 fonctionnaires ont été intégrés dans l’administration centrafricaine. Ces derniers travaillent depuis lors sans solde. A ce qu’il parait, la Communauté internationale refuse de prendre leurs traitements et salaire en compte. Quelles dispositions prendrez-vous rapidement pour éviter un malaise social si vous accédez au pouvoir ?

D’une manière ou d’une autre, ces questions méritent d’être posées à tous les prétendants au fauteuil présidentiel sans exception. Il serait préférable que tous les professionnels de médias se saisissent de ces questions d’actualité pour mettre les attentes de toute la population Centrafricaine au cœur de la campagne présidentielle. Il est temps que les soutiens à l’aveuglette cèdent la place aux esprits inquisiteurs. Mais lorsqu’on voit les guerres de positionnement, d’égo qui alimentent l’état major politique de certains candidats, on doit déduire que la Centrafrique s’apparentera toujours à un panier de crabe tant qu’on ne pose pas les bonnes questions pour avoir les vraies réponses. C’est cela, les mots contre les maux de notre société.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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Un commentaire

  1. Bonjour Rodrigue, c’est ça le travail d’un professionnel. Tu t’es démarquer des autres journaleux courtisant qui ne font que louer les candidats à longueur de journée.

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