Que cela provienne d’une introspection coupable de la part d’Idriss Deby Itno, ou d’une très forte pression de la communauté internationale, devenue insupportable pour le pouvoir de Ndjamena, le retrait des troupes tchadiennes de la Misca, n’est pas un événement banal et anodin pour le peuple Centrafricain. On le sait, et tout le monde en a parlé, Deby le Président du Tchad, avec la complicité de ses valets locaux, a mis en coupe réglée la RCA et régné en maître sur Bangui, depuis plus d’une dizaine d’années, avec un bilan criminel qui est loin d’être clôturé.
Pendant que les populations de la RCA, principalement celles de Bangui, et dans une certaine mesure la société civile organisée, expriment leur soulagement, le gouvernement de Samba-Panza, n’a fait que ressasser ses « regrets ». Les autorités de Bangui, devront se montrer plus pédagogues et expliquer les raisons sinon de leur « trahison », du moins de leur inconfortable et incompréhensible retenue.
Mais au-delà de tout, ce qui étonne le plus, c’est le silence assourdissant de la classe politique centrafricaine hors les allées du pouvoir. Cette attitude a de quoi surprendre et inquiéter. Dans un pays normal, avec des hommes politiques normaux, quand un événement de portée nationale survient, qui plus est, est salué par le peuple, il est normal que l’on entende la voix de tous ceux qui gouvernent ou aspirent à le faire. Paradoxalement en Centrafrique, tous les chefs de partis et organisations politiques, et les candidats officieux à la Présidentielle qui ne s’annonce pas, ainsi que tous les leaders d’opinion d’habitude si bavards, font preuve d’un manque de réactivité écœurant, et d’une exaspérante retenue. Qu’on nous dise clairement ce qui se trame. Surtout, que les uns et les autres ne viennent pas d’ici quelques jours, après avoir fini de faire tous leurs calculs, tenter d’amadouer et tromper une fois de plus les Centrafricains, certains à travers un communiqué creux, d’autres des déclarations alambiquées.
Le Tchad et son Président, font-ils à ce point peur à la classe politique Centrafricaine? Les gouvernants d’aujourd’hui et ceux de demain, sont-ils en effet, avec et pour le peuple ou contre le peuple Centrafricain?
GJK – L’Élève Certifié
De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social
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