Mots contre maux de rjpm

L’EFFET BOOMERANG DE LA RELOCALISATION

Peu de temps après la relocalisation des Centrafricains musulmans vers le nord, la précarité sociale devient de plus en plus alarmante. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les forces étrangères semblent s’enliser dans les zones contrôlées par les Selekas. Faille t’il déduire que les soldats français sont entrain de subir l’effet boomerang de la relocalisation? De ce questionnement, deux théories sur la partition du pays méritent une démonstration approfondie.

D’un côté, des idéalistes pensent que le scenario et le casting sur la balkanisation du pays suivent un chronogramme préalablement établi par les concepteurs de la crise. Aussi, ils estiment que la marginalisation des FACAS, les multiples affrontements meurtriers entre Seleka et Anti Balaka voire la vague de relocalisation vers le nord, sont les modes opératoires qui ressortent des cahiers de charge du conflit.

De l’autre côté, certaines analyses prouvent que l’ancien président Djotodjia a été l’architecte incontestable du projet de la sécession. Sans doute, il a profité de la répartition des postes ministériels et autres leviers pour appâter certains leaders de la politicaillerie centrafricaine. Ainsi, il a nommé ses proches lieutenants aux postes de préfets et sous-préfets dans toutes les préfectures du Nord notamment les préfectures de la Ouaka, de Nana Gribizi, de la Vakaga, de la Haute Kotto, de Bamingui Bangoron, etc…

L’occupation stratégique de ces préfectures démontrent à suffisance l’intérêt que les forces sécessionnistes portent à cette zone pétrolifère, aurifère et diamantifère. Non seulement le sous sol de cette localité est immensément riche, aussi, le paysage est très attractif grâce à sa faune et sa flore. A fortiori, la forte concentration des Centrafricains musulmans vers le nord était une aubaine pour fédérer les synergies nécessaires autour du projet de la partition.

Contre toute attente, les Sélékas disposent désormais d’un espace qui fait office de territoire sous leur contrôle, d’une population densifiée grâce aux relocalisations et d’une force républicaine qui se structure. La Centrafrique profonde doit-elle encore douter de la constitution prochaine d’une nouvelle nation vers le nord ou de la possible partition du pays ? N’ y a t-il pas un message à décrypter à travers la marche de protestation des compatriotes de Bambari contre les forces françaises ? Les Séléka et les populations qui leur sont acquises ne sont ils pas décidés à ouvrir un front commun pour la sécession du pays ? Étant donné que nous n’avons pas d’autres moyens que nos plumes, nous utiliserons toujours les mots contre ces maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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