Il était une fois,
Il n’y a pas longtemps
Un Pape venait en Centrafrique
Le peuple : musulmans, animistes, chrétiens
S’était mobilisé
Personne ne craignait personne
Tous voulaient voir, entendre le Pape
Le Pape avait salué : « MBI BALA ALA KWE »
Chrétiens, musulmans, animistes avaient applaudi
Ce jour-là, le Pape était le Pape du Peuple
Le Peuple, sans distinction, était le Peuple du Pape
L’histoire ne se répète
Jamais de la même manière
Avec les mêmes éléments
La même circonstance
Un Pape bientôt en Centrafrique
Des gens sont mobilisés
De l’argent aussi :
« La part de la pauvre veuve »
Pour des raisons de sécurité du Pape
Les prêtres ne feront pas la procession
La France va envoyer d’autres soldats
L’armée burundaise se propose
Pour la sécurité du Pape
Des experts réfléchissent sur la question
Le nain, la seule personne, et sage
Qui me reste au village
Se référant aux attentats de Paris, s’inquiète :
« Tout pour la sécurité du Pape
Et moi qui vais être dans la grande foule
Personne ne mesure le risque que je vais courir »
Rome, Experts, Puissances
Organisateurs
Soyez interpelés, et veillez
Que le sang du centrafricain
Qui a déjà beaucoup coulé
Ne coule pas ce jour
De la venue du Pape
Au pays de BOGANDA
Premier Prêtre indigène
Fils de son peuple
Père de l’unité et de l’unicité de Centrafrique.
Pascal TONGAMBA
L’homme aux cheveux blancs
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