Libre opinion

REPONSE à Crépin MBOLIGOUMBA

Par Freddy Silvère OUILIDAN

« Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir » Frantz FANON, les damnés de la terre.

Pas très cher Crépin MBOLIGOUMBA,

Je me permets, en être civilisé, de prendre mon précieux temps pour répondre à ton adresse à la nation. Au matin du vendredi 15 janvier, j’ai failli brûler mon doux palais d’épicurien en avalant ma tasse de boisson chaude, non pas par simple empressement, mais en commettant, une fois de plus, mon pêché absolu : LIRE !

Il m’est déjà donné de lire des inepties et parcourir d’autres insanités, mais de là à imaginer un tel niveau de salissures, mon sang n’a fait qu’un tour. Je m’attendais à tout, sauf lire cette missive tout droit sortie du cerveau machiavélique d’un assassin qui prétend s’ignorer. Oser t’adresser au peuple, donc à moi, pour déclarer ta candidature relève simplement d’une insulte sans précédent. Laisses moi te dire d’emblée que ton outrecuidance n’aura d’égal que l’insolence de mes propos.

Dans ta vomissure à donner la chiasse à un cochon, tu t’es posé en donneur de leçon. Diantre, quelle leçon et pour qui ? Je fais économie de la dégénérescence de tes propos, mais permets moi, cher apprenti mégalomane, de revenir sur un paragraphe de ta missive. Je cite : « Ne confions pas notre commune destinée à ceux qui ne voient notre pays que comme une immense opportunité d’affaires, n’ont que mépris pour la majorité des centrafricains parlent d’eux avec condescendance … » fin de citation. Bravo l’artiste, à ce niveau d’autoportrait, même PICASSO ne saurait mieux faire. Je pensais que tu as perdu toute conscience, je reconnais m’être trompé à ce sujet.

Piqûre de rappel. En parcourant les traces de ta plume nauséabonde, j’ai constaté avec amertume le contour glorieux offert par ton pédantisme sournois à ta propre personne. Je ne me suis empêché de faire un retour en arrière. L’on se souviendra d’un jeune homme, arriviste, mais qui suscitait de l’espoir en son temps. Il s’agissait bel bien d’un certain Crépin MBOLIGOUMBA qui rentrait chez lui, avec des rêves élogieux. Il a pris la voie de la politique afin d’apporter sa contribution à l’édification de la nation : ainsi naquit le PATRIE. Une note d’espoir vite couverte par les prémices de ce qui se révélera juste comme la nature de son géniteur : la course pour l’argent par tous les moyens. La suite, j’en laisse l’appréciation à ceux qui nous lisent. Ton parcours d’avant, c’est à dire les conditions de ta fuite vers les USA – car je me suis informé là où il le faut- , libre à toi de l’ embellir telle une pacotille maquillée pour tromper les naïfs. Mais saches que les centrafricains le savent, et ils te le feront savoir.

Pourquoi vouloir tronquer l’histoire de la RCA ? En plus d’avoir Co-organisé et assisté impassiblement au calvaire du peuple, as-tu vraiment besoin, tel un criminel, de revenir devant ce peuple et mentir aussi ostensiblement ? Quelle arrogance !

Citer les accords de Libreville et autres chienlits de ce genre pour dédouaner ta conscience mortifère revient à faire preuve de légèreté politique et sociale. Je te demande pardon, laisses nous panser nos meurtrissures causées par ta culpabilité et ta trahison. Mais attention, ne prends pas ce pardon comme une faiblesse, c’est l’une des voix des victimes qui te crie GARE !

« Les faits sont têtus en histoire », dixit Charles BLE GOUDE. Hier encore, Crépin MBOLIGOUMBA, tu te disputais le partage d’une mallette d’argent à Libreville avec un certain… DJOTODJA et en même temps tu jurais fidélité à… BOZIZE,  l’as tu oublié ? Hier encore, tu servais BOZIZE et sa famille et en même temps la séléka, ta mémoire sélective de schizophrène politique l’a égaré ? Hier encore, tu étais le puissant ministre d’état dans le gouvernement de la séléka, celui-là même qui a poussé l’ignominie jusqu’à proposer le talentueux Charles A. DOUBANE aux affaires étrangères avant d’essuyer l’affront de son refus, l’as-tu oublié ? Hier encore, tu étais celui-là même, en compagnie de DJOTODJA, est allé frapper un commissaire à l’aéroport, l’as-tu oublié ? Ai-je lu le terme condescendance dans tes lignes ? Et ton séjour huppé au camp DE ROUX avec pour voisin … Michel DJOTODJA et comme passe-temps favori la traitrise, tu ne l’as point mentionné, pourquoi ? Je peux encore continuer cette litanie des faits, mais je te laisse une chance de repentance. Tes mentors – aussi moribonds que toi- t’ont lâché, peux-tu nous dire pourquoi ?

Pas cher Mboligoumba,

Comme je l’ai signifié à un grand ami commun, de mon existence, je n’ai jamais vu un si piètre et lamentable stratège que toi. Je commence à croire que la RCA est maudite, car nous ne méritons pas cette raclure. Je prierai NGAKOLA pour toi.

Je dois t’avouer que j’ai fulminé en lisant ta lettre, voilà pourquoi je me suis adressé à toi. A ceux qui liront, au hasard cet échange privé, je présente déjà mes excuses pour sa forme irrévérencieuse, hélas, le destinataire ne mérite pas mieux… Encore, j’ai mesuré mes propos.

Pour finir, en tant que jeune frère, je te demande de présenter tes excuses vis à vis de nous, tes victimes et de retirer cette insulte de la face du monde.

Sinon, je ne t’embrasse pas.

PS : Si cette lettre est ouverte au public, c’est parce que , toi et tes amis de la séléka , vous avez tout pillé au pays, alors je n’ai pas de timbre pour te l’envoyer directement à la maison… Sorry !

Freddy Silvère OUILIDAN
Activiste/chercheur

ouilidan_freddy

Commentaires

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2 commentaires

  1. Non ! Mboligoumba Candidat à l’élection Présidentielle !
    Vous savez, de fois il faut se taire pour ne pas être compris par les autres, ce type respire l’idiotie et tout ce qu’il dit, tout ce qu’il fait n’est que la résultante de cette idiotie qu’il faut de fois en rire.

    Il est peut être permis d’être ambitieux mais l’ambition dont on n’a pas la compétence est un crime. C’est ce que vit notre pays depuis une vingtaine d’années.

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