Par Richy Richard
Je ne comprends toujours pas pourquoi mon pays est le paradis des éternels recommencements et d’occasions manqués. Le gouvernement de la rupture fracturée et rompue, le peuple des rendez vous manqués et absent à son histoire , l’opposition d’attaque molle et foyers des « coups d’État imaginaires », tout se conjugue en » Essai » comme une voiture sortie du garage avec tous les risques possibles, véritable danger ambulant . J’aurai souhaité parler pour le moindre mal, d’un pays des stagiaires qui sont eux des cadres en puissance, mais le caractère particulier et imprévisible de mon pays m’astreint à l’apprentissage et l’essayage.
I. UN GOUVERNEMENT SIMPLISTE
Je ne veux être ni arrogant ni mal poli mais nous sommes bien au pays des simplistes.
En parcourant certains dictionnaires spécialisés, nous avons pu retenir ces quelques définitions. SIMPLISTE :
– qui donne une vision simple mais trompeuse parce qu’elle oublie de prendre certaines choses en compte.
– qui ne considère pas quelque chose dans toute sa complexité.
– c’est une grave erreur fondée sur l’observation simplistes des faits ( Felix Cantargel, le fou du Palais-Royal, 1841)
De tout ce qui suit, on peut observer un manque de recul et du sérieux dans l’appréhension et l’analyse des faits. Je me demande souvent si on a avec placidité et vidé de l’émotion pris le temps d’interroger les racines profondes de nos éternelles crises identitaires actuelles ? On aborde superficiellement les choses comme un médecin qui mettrait du vernis sur le plâtre. Les causes réelles de nos maux ne sont jamais saisies en leur racine. Dès lors, on se laisse manipuler et dresser les uns contre les autres.
J’aurai voulu que nos autorités soient des oiseaux de minerve qui prennent leur envole à la tombée de la nuit. Tout juste, que la réflexion devrait précéder l’action. Mais quand on voit l’accumulation des rétropédalages, on comprend aisément le caractère simpliste qui gouverne par essai.
II. UN PAYS GOUVERNÉ SANS CONVICTION.
Le Larousse et Wikipedia nous disent: la conviction se distingue de la croyance en ce qu’elle participe à la construction de l’identité individuelle et sociale. Ceci implique la certitude et l’assurance.
1. Un pays incertain.
Je me demande souvent si nos autorités sont convaincues d’être bien celles à qui échoit le destin de ce pays. Du moment ou personne n’est certain de qui de droit, le pays plonge dans l’incertitude. Dès ce moment, l’identité individuelle et sociale est soumise à des crises qui impacteront durablement le vivre ensemble.
2. Un pays sans assurance.
Ceux et celles qui ont souscrit à des assurances maladies, décès, voitures, tous risques…etc peuvent témoigner de l’importance de celles-ci.
C’est une couverture qui assure protection contre les aléas et les insécurités.
Aujourd’hui, notre pays n’assure plus ses fils car ceux qui devraient le faire ne sont pas convaincu de leur rôle et responsabilité. Point n’est besoin de s’accrocher avec désespérance à des responsabilités dont on y croit pas et qui, de jour en jour surprend.
Au lieu de continuer à essayer de gouverner par essai, nos autorités devraient s’inscrire au complexe de la conviction avec détermination, audace et courage comme déclinaison.
Du moment où on ne vit pas par essai, il ne faut non plus gérer un peuple, une nation par essai.
Richy Richard
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