Par Saint-Regis ZOUMIRI
Il y a quelques mois seulement, La Centrafrique sombrait encore dans des violences, qui ont fait fuir de milliers d’habitants. Les autorités de la transition, avec peu de moyens, avaient fait de leur mieux. Mais il y avait encore des braises sous le feu. Quelques semaines après la prestation de serment du nouveau président centrafricain, on a comme impression qu’on est toujours resté dans l’auberge. C’est quand même curieux de constater que dans certaines régions de la Centrafrique, des populations continuent de se laisser manipuler par des hommes avides de pouvoir. Même si l’on nous faisait croire que la crise centrafricaine est religieuse, il y a certains compatriotes qui semblent donner des signes de concrétisation à cette thèse. A cela, nous disons NON. Notre crise n’est pas religieuse. Un gouvernement a été formé. Un gouvernement salué de tous. Un gouvernement avec des hommes et des femmes compétents. Un gouvernement où l’on trouve des centrafricains de toutes les tendances et de toutes les couches sociales. Il est honteux aujourd’hui de voir certaines compatriotes se lever, au nom quoi, l’on ne sait, pour manifester. La Centrafrique est laïc. Ce n’est pas parce que le président est chrétien que son premier ministre doit être musulman. Je n’ai pas la constitution centrafricaine sous les yeux. Mais je l’ai relue à maintes reprises. Il n’y est pas mentionné. Alors, à vous mes frères de la Ouaka, arrêtons de jouer à l’aveugle et voyons seulement l’avenir de notre pays. Dans ce gouvernement, je vois mes aînés de confession chrétienne et musulmane. Mais je ne pense pas qu’ils ont été choisis parce qu’ils sont chrétiens ou musulmans. Nous en avons assez et devons arrêter. La seule activité n’est pas seule des manifestations. Il y a plein de choses a faire. Alors, aidons le gouvernement dans cette bataille de la relance de notre économie.
Saint-Regis ZOUMIRI, Beijing
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