Mots contre maux de rjpm

LE POT AUX ROSES DES FORCES ONUSIENNES EN CENTRAFRIQUE

Par RJPM

A l’annonce du déploiement des casques bleus en Centrafrique, le peuple pensait que leur avènement allait progressivement estomper la crise. Mais tout cela n’a été que du pipeau ! Un pur enfumage. Plusieurs mois après qu’ils aient posé leurs tanks en Centrafrique, rien ne semble s’arranger et les choses vont de mal en pis. La crise s’installe durablement.

Peu de temps avant leur venue en Centrafrique, les forces africaines étaient déjà stationnées à Bangui depuis plusieurs décennies. A défaut de mandat précis, elles se sont érigées en touriste sexuel, brisant au passage les foyers de nombreux Centrafricains et contribuant à la fluctuation des maladies sexuellement transmissibles. Cela va sans dire que les nombreuses missions africaines dans le pays telles que MISAB, MINURCA, FOMUC, FOMAC, MICOPAX, MISCA n’ont été qu’une usine à gaz, car figurez-vous que la Centrafrique a connu des rebellions prolixes et deux coups d’états évinçant les anciens présidents Patassé et Bozizé sous les regards impuissants de ces touristes.

Puisque les missions africaines se sont transformées au fur et à mesure en eau de boudin, les Centrafricains ont pensé que les soldats du monde relèveraient le défi en imposant la paix et la sécurité dans le pays. Quasiment tout le monde croyait que les casques bleus appliqueraient à la lettre les termes de leur mandat, mais cela n’a été une fois de plus qu’un leurre. Au lieu de désarmer les belligérants conformément la résolution 2149, nos fonctionnaires onusiens se sont transformés en artisan minier, en acheteur de diamant et or, en hommes d’affaires, en entrepreneur, etc. De sources concordantes, les casques bleus congolais, qui sont basés dans la préfecture de la Sangha Mbaéré, seraient devenus de véritables artisans miniers et ils vendraient à tout va le diamant et l’or aux acheteurs venus d’ailleurs. On raconte que les Autorités du pays sont au courant mais personne n’ose en parler car c’est une affaire entretenue depuis le plus haut commandement onusien.

D’autres informations feraient état en ce net moment de la circulation des valises de diamants entre les mains des plus hautes personnalités de la Communauté internationale qui chapeautent les casques bleus. Tout porte à croire que le verbe « se servir » se conjugue actuellement au présent de l’indicatif par les casques bleus et leurs personnalités politiques. Face à ces forfaitures, la grogne populaire augmente vis à vis de ces soldats du monde qui délaissent les théâtres des opérations au profit des chambres d’hôtel. Ils préfèrent les pédicures, manucures et se faire gratter le dos par la gent féminine que de crapahuter pendant des heures un peu partout pour imposer la paix.

A force de passer au peigne fin la crise contemporaine, l’on s’interroge à haute et intelligible voix sur la mission réelle des casques bleus en Centrafrique. Doit-on insinuer que l’ONU retarde tout simplement la remise en selle des Forces Armées Centrafricaines à cause de ce pot aux roses? La Société Civile ne peut-elle pas crier son ras-le-bol ? Surtout lorsque l’on sait que la préoccupation majeure de la politicaillerie centrafricaine demeure l’accession au pouvoir…Mais à quel prix ? Ah ! Centrafrique, si tu ne sais là où tu vas, retournes d’où tu viens. Quand l’espoir d’une vie meilleure s’amenuise peu à peu, il n’y a que les mots contre des maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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