Chronique de GJK

NUITS ET BROUILLARDS SUR LA CENTRAFRIQUE III

Par GJK

TROISIEME PARTIE : NUITS ET BROUILLARS SUR LA CENTRAFRIQUE QUAND DES ANCIENS DEPUTES DU REGIME BOZIZE RECLAMENT PLUS DE 7 MILLIARDS DE FCFA AUX LEADERS DE L’EX FARE- 2011

La question que l’on se pose immédiatement à la lecture de ces lignes, est sans nul doute celle de savoir à quoi se rapportent ces milliards !

Aussi éviterai-je de prendre le risque d’une interprétation erronée. Par conséquent, je vous convie avant tout chère lectrice ou ami lecteur, à prendre connaissance attentivement de la « requête à fin d’intervention » accessible ici.

Tout compte fait, pour moi qui « comprend toujours très rapidement les choses à condition qu’on veuille bien m’expliquer longuement », un de mes péchés mignons, c’est de poser toujours et beaucoup de questions, même si j’ai fini par m’habituer au silence des uns, aux réponses approximatives des autres, à l’hypocrisie de tous !

Mais en ce qui concerne cette « requête à fin d’intervention », souffrez mesdemoiselles, mesdames et messieurs que j’intervienne sur trois petits points qui suscitent en moi quelques interrogations :

  1. Maîtres Jean Louis Opalegna et Jérôme Lavou, ainsi qu’il apparaît clairement sur le document susvisé, sont donc les deux avocats constitués par Monsieur Mokolé qui pour sa part, a reçu mandat d’ester en justice de la part de 101 de ses collègues députés, tous plaignants. Or, il se trouve que les deux avocats précités, eux-mêmes anciens députés, sont demandeurs dans la présente procédure et à ce titre ont donc donné mandat à Monsieur Mokolé Jean Marie, « agissant tant en son nom personnel qu’à celui de 101 autres anciens députés ».
    Je pose donc simplement la question de savoir si Jean Louis Opalegna et Jérôme Lavou, peuvent-ils sur un plan strictement juridique cumuler les qualités de mandant et de mandataire ?
  1. En parcourant la liste des 102 députés signataires de la présente requête, je me rends compte que certains parmi eux sont actuellement Conseillers au Conseil National de Transition et donc perçoivent à ce titre des indemnités qui leur sont dues.
    Or, le montant de 73 848 300 FCFA réclamé à titre individuel par chacun des 102 députés de la 5ème législature, couvre la période allant jusqu’ en 2016.
    Question : Peut-on en déduire que les demandeurs concernés vont renoncer à leurs indemnités actuelles et reverser dans les caisses du trésor les sommes déjà perçues ? Dans le cas contraire comment comptent-ils expliquer que tout en continuant de percevoir les indemnités du CNT, ils réclament la totalité de celles qui leur serait dues au titre du parlement dissout ?
  1. « L’honorable » Djono Ahaba dont le nom figure parmi les demandeurs, est-il vraiment le même Djono Ahaba, c’est-à-dire le Séléka notoire que nous connaissons ? Ne se serait-il pas oublié lui-même en se prenant pour quelqu’un d’autre ? A moins d’une illusion d’optique de ma part, il faut croire que ce « célèbre » Séléka serait en train de se faire hara-kiri en se prévalant de sa propre turpitude.

Au demeurant, après avoir parcouru les quelques huit (8) pages de cette procédure, je relève tout de même avec une certaine gêne et un pincement au cœur, que l’argent reste et demeure la seule et unique motivation de nos députés demandeurs.

A mon humble avis, quelques mots de compassion sur les souffrances du peuple dont ces anciens députés prétendent être les représentants n’auraient-ils pas été mieux perçus ?

Vraiment « nuits et brouillards » il y en a dans le ciel centrafricain.

A suivre PARTIE IV

Guy José KOSSA
GJK – L’Élève Certifié

De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social

Commentaires

0 commentaires

@Lesplumes

www.facebook.com/lesplumesderca - www.twitter.com/lesplumesderca

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page