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MOTS CONTRE MAUX: CRISE CENTRAFRICAINE, UNE RELECTURE S’IMPOSE…

En dépit de la présence de toute la communauté internationale au chevet de la Centrafrique, la situation ne semble pas s’améliorer davantage, sur les plans sécuritaire, humanitaire et social. D’un côté, il y’ a une recrudescence des hostilités qui empoisonnent le quotidien des Centrafricains; de l’autre côté, un malaise social généralisé dû à la précarité des moyens d’existence, et à la paupérisation galopante, des ménages, des populations et des collectivités. Par delà cette situation, la mauvaise maîtrise, et les mauvaises lectures et appréciations faites de la crise centrafricaine par les autorités de Bangui et celles de la communauté internationale, sont à l’origine d’une succession de couacs, que connaît la RCA. On assimile bien souvent, cette « brume contemporaine » à une guerre inter religieuse, entre les troupes de l’ex Séléka et les Anti Balakas sur lesquelles on jette l’anathème du regain des tensions. Cette version des faits que l’opinion publique semble se l’approprier, chaque fois que la Centrafrique fait l’objet d’un débat quelconque, s’appelle « la figure imposée », en patinage artistique.

Mais à vrai dire, quelle explication peut-on donner à cette crise qui perdure, malgré le maintien du pays depuis quelque temps, sous perfusion onusienne? Avec la montée en puissance de l’insécurité présentement en Centrafrique, une relecture de la crise s’impose afin que le pays retrouve le chemin de la stabilité. De la même manière qu’une chorale entonne à l’unisson un chant, les Centrafricains doivent s’inscrire dans la même logique que la communauté internationale.

A l’évidence, le temps est étriqué, et le processus de la transition est comme dans un mouchoir de poche. Par conséquent,la situation doit se normaliser et les armes doivent se taire avant que les futures échéances électorales ne puissent avoir lieu. Une chose est certaine, la Communauté internationale devrait rabattre toutes ses cartes si elle voudrait réussir sa mission en Centrafrique.

Dans un premier temps, elle devrait contraindre tous les mercenaires tchadiens et soudanais de la coalition Seleka à repartir chez eux.

Dans un deuxième temps, il serait convenable que les autorités de Bangui entament une série de discussions avec les différentes factions des Anti Balakas, ville par ville, commune par commune, sous-préfecture par sous-préfecture…, tout en sachant qu’il y’ a une nuance à faire entre les miliciens qui s’arrogent cette appellation et les vrais Anti Balakas qui se battaient pour un objectif clairement affiché.

Dans un troisième temps, il est impérieux que la présidente Samba-Panza lance, sous l’impulsion de la France, un dialogue qui devra s’élargir à toutes les forces vives de la nation afin que les bases d’une probable réconciliation nationale soient jetées. Somme toute, cette possible discussion, peut s’avérer salutaire, si la France facilite davantage son casting. Concomitamment à cette démarche salvatrice, la Cour pénale internationale doit toutefois poursuivre tous les auteurs de crimes odieux en Centrafrique.
Malgré l’empressement de la Communauté internationale a solutionné vaille que vaille la crise centrafricaine, il n’en demeure pas moins que la situation du pays devient de plus en plus alarmante.
Visiblement pour longtemps encore, il nous faudra toujours dans ce panier à crabes, les mots contre les maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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