Mots contre maux de rjpm

L’HYPOTHÉTIQUE RÉARMEMENT DES FORCES ARMÉES CENTRAFRICAINES (FACAS)

Un pays sans armée nationale est comme un Royaume sans Roi ou une République sans Président. Aussi, cela s’apparente à une église sans Prêtre ou Pasteur voire une mosquée sans Imam.

Même la République Nipponne qui au sortir de la seconde guerre mondiale ne dispose plus d’armée, possède une police et gendarmerie suffisamment fortes qui constituent une force de sécurité intérieure très efficace.

En réalité, l’histoire démontre que tous les pays, qui ont été privés de leurs forces de défense, connaissent des ilots de résistances inacceptables. L’exemple de l’Irak est très interprétatif. Quoique les forces d’occupations aient mobilisé un nombre consistant de soldats, elles n’ont pu endiguer l’insécurité qui sévissait dans ce pays. Au contraire, la dissolution de l’armée irakienne a engendré un climat de tension qui continue à l’heure actuelle de paralyser le pays dans toute son entièreté.
Malgré la splendeur réputée de l’armée américaine, force est de constater qu’elle s’est facilement enlisée en Irak.
Les forces étrangères brandissaient l’idée que l’armée irakienne était seulement truffée des proches du défunt président Saddam Hussein. Elles jugeaient ainsi que par conséquent, il était impérieux qu’une nouvelle force républicaine soit mise en place en vue de contribuer au processus de la reconstruction nationale. C’est ainsi qu’elles constituèrent une nouvelle armée qui peine encore, de nos jours, à rétablir la sécurité dans tout le pays.

Fort de cette démonstration volontairement tendancieuse, il est à relever qu’il existe manifestement une véritable similitude avec les causes ou raisons de la mise en veilleuse des FACAS. D’ailleurs, certains spécialistes s’accordent à dire que leur marginalisation a été calquée sur le modèle irakien.

Pendant que certaines voix se lèvent pour demander leur remilitarisation, d’autres optent pour la reculade. D’autres encore ont une tendance à l’ajourner. A priori, dans ce fourmillement d’incertitude, les autorités de Bangui et la Communauté Internationale se rejettent réciproquement la décision de la non décision fondamentale de la reprise des FACAS.
D’une part les autorités de Bangui avancent comme argument, l’embargo sur les armes en Centrafrique, d’autre part la Communauté Internationale nous dit qu’il s’agit d’une décision de souveraineté nationale. Sauf que le peuple n’est pas stupide et il a conscience que cette fameuse « souveraineté » est plus que relative.

Il est très curieux de constater qu’un des conseillers de la présidente Samba-Panza, qui avait introduit le populisme dans l’armée nationale au point de briser les chaînes de commandements, s’offre le plaisir de proposer un plan de remise en selle des FACAS.

Une chose est vraie, l’histoire se répète en Centrafrique pour la simple raison qu’on ne tire aucune leçon des situations antérieures ou similaires. Mais à travers les mots contre des maux, nous essayerons de mettre en lumière toutes les conséquences possibles de cette conjoncture.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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Un commentaire

  1. Bonjour,
    Je ne fais pas un commentaire. Mais j’aimerais juste à ce que vous vérifiez auprès de la représentation Turc les raisons concernant le refus d’accorder la bourse d’études pour l’année 2014-2015 aux centrafricains. Il y a une zone d’ombre sur ce refus.

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