L’ANNEE CIVILE, L’ANNEE AGRICOLE : LE CHEVAUCHEMENT
Par Touaden DOGO-NENDJE
Chers lecteurs,
C’est une immense joie de vous retrouver en ce début d’année 2016. Evidemment je vous souhaite, ainsi qu’à vos proches, le plein de santé et tout le bonheur du monde.
Et comme dit l’adage « le premier médicament c’est la nourriture ». Ainsi je formule le vœu que cette année soit celle de la mise en valeur de vos terres agricoles. Cette action citoyenne, doit se faire dans un cadre rationnel, afin de contribuer à l’amorce d’un développement durable de la République centrafricaine.
Dans un précédent article intitulé « la commercialisation : l’autre face de la production », vous aviez soulevé des questions auxquelles je vais d’abord apporter quelques précisions
Primo, dans ledit article, j’ai parlé de « 3 gros clients potentiels ». Il ne s’agit pas de revendeurs « directs », mais de 3 clients institutionnels. Entendez par là des restaurants et assimilés. Donc effectivement le problème est que dans cette chaîne d’achat, le donneur d’ordre et payeur n’est pas forcément au courant des « magouilles » de ses acheteurs.
Secundo, à propos de la distribution même, lorsqu’on se lance dans ce type d’activité, généralement on envisage de la vente aux clients effectuant de grosses commandes et aux clients particuliers. Les premiers permettant à l’entrepreneur de disposer de trésorerie et les seconds permettant d’effectuer des ventes avec des marges plus intéressantes.
LE CALENDRIER AGRICOLE
Ce premier article de l’année civile, aborde la notion de calendrier agricole. En effet nous sommes à la moitié de la saison sèche et les activités des paysans ne sont pas au même stade
1 – Chez les caféiculteurs, on récolte les dernières cerises et dans les jours prochains, ils sauront si leur production est à la hauteur de leur travail. Par la même occasion ils ont déjà entamé les travaux qui conditionneront les récoltes de la campagne 2016-2017.
2 – Pour les maraîchers, la saison bat encore son plein, mais ils ont déjà assez de recul pour savoir s’ils sont techniquement performants, d’une part. Et d’autres part, si les conditions météorologiques favorisent ou pas la pression des bio agresseurs et s’ils sont en mesure d’y faire face.
3 – Du côté des grandes cultures (maïs, sorgho, mil, manioc, banane, tarot, igname, arachide, coton, riz etc.), les préparatifs des prochains semis ont débuté en novembre et se poursuivront jusqu’au mois de mars. En effet, ce sont en général des cultures sur brulis, les travaux sont lourds et non mécanisés. Pour les terres nouvellement mises en culture, cela nécessite une forte mobilisation de la force humaine sur plusieurs mois.
En fonction de la date de la 1ère mise en culture des parcelles, les travaux vont du défrichage au simple labour à la houe, en passant par l’abattage et le dessouchage. Seule la force des bras est utilisée et avec pour outils la machette et la houe, chez la majorité des paysans. L’objectif étant que le lit de semis soit prêt pour mars, avril.
Je vous donne rendez très bientôt pour approfondir ces préparatifs pour les grandes cultures.
Touaden DOGO-NENDJE
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