LA CHASSE AUX SORCIÈRES A LA «SAMBAPANZERIE»
Par RJPM
Championne nationale de la fracture sociale, la « Sambapanzerie » excelle ces temps-ci dans la privation des libertés individuelles, les arrestations arbitraires, le verrouillage de la parole politique, la confiscation des titres de transport d’autrui etc…Cette volonté viscérale des autorités de transition, qui vise à égratigner certaines personnalités centrafricaines à petit coup de rabot, est synonyme d’une certaine fébrilité. Quoique les valeurs se meuvent, le pouvoir de Bangui devrait plutôt chercher à réconcilier les Centrafricains avec la démocratie sans trop effaroucher qui que ce soit. Le sentiment de peur a atteint son paroxysme. Les médias qui touchent aux sujets sensibles sont intimidés à tour de bras et de nombres personnalités sont traquées sans aucune autre forme de procès. A entendre les victimes de la « Sambapanzerie », on se croirait dans un pays de non droit. Le sulfureux ministre de l’intérieur de Dame Cathy serait-il devenu le patron de la Gestapo centrafricaine ; structure intimement liée au célébrissime Hitler ?
La Gestapo centrafricaine de la « Sambapanzerie »
Développant le culte d’un personnage politique insolite, le ministre en charge de la sécurité publique se présente depuis un certain temps comme un provocateur-né et maître dans l’art d’espionnage et d’intimidation de certaines personnalités centrafricaines. Sans coup férir, il transforme l’aéroport Bangui M’poko en un laboratoire d’essai des méthodes musclées des anciens agents du KGB de l’ex URSS. La chasse aux sorcières s’institutionnalise en Centrafrique, créant un climat délétère. De plus en plus d’hommes politiques s’agacent de l’ambiance malsaine qui règne à l’aéroport de Bangui. Après les arrestations arbitraires de Ngaikosset, Kokaté et les confiscations des titres de transports de Michel Amine et de Meckassoua…A qui le tour ?
Si les inégalités écœuraient la « Sambapanzerie », les précarités l’indignaient et l’indifférence l’exaspérait, de nombreuses personnalités politiques centrafricaines ne devraient pas connaître ces coups bas derrière lesquels l’ombre des cabinets noirs du familier des tempêtes a certainement rodé. Vous vous souviendrez que la « sambapanzerie » avait intenté une action devant la justice française contre l’ancien président Bozizé et son ancien ministre d’état aux Mines Sylvain Ndoutingai par rapport à l’uranium centrafricain. Ou en sommes-nous sur cette affaire qui semblait faire couler beaucoup d’encre ? Les dossiers étaient-ils vide comme à l’accoutumée ? L’art de faire sauter les pétards politique est-il devenu une stratégie de la « Sambapanzerie » ? Qu’adviendra-t-il si elle parvienne à exploser toutes ses grenades politiques ? Samba-Panza et ses sbires ne risqueraient-ils pas de se mettre à dos d’ici là beaucoup de monde? La France et l’union européenne partagent-elles les méthodes caucasiennes à la sauce Samba-Panza ?
Les regards de la France et de l’union européenne
Peu de temps après la clôture du forum de « Sambapanzéen », Paris a salué la tenue des assises tout en demandant immédiatement aux autorités de la transition de tout mettre en œuvre pour que les élections se tiennent en Centrafrique avant la fin de l’année 2015. Même son de cloche du côté de l’union européenne qui attend d’ailleurs la présidente ces prochaines heures à Bruxelles. En effet, toute la sommité mondiale est consciente que la « Sambapanzerie » multiplie les méthodes peu orthodoxes pour s’éterniser au pouvoir. C’est pour remettre les pendules à l’heure que Dame Cathy est conviée dans la capitale de l’union européenne. D’après les apartés de certains diplomates européens, mandat a été donné à l’ambassadeur de France en Centrafrique de mettre une pression supplémentaire sur le pouvoir de Bangui afin que les élections se tiennent dans un bref délai.
De même que nous utilisons les mots contre des maux, l’ambassadeur devrait « obliger amicalement » les autorités de Bangui à joindre l’acte à la parole pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Espérons que les nouvelles autorités qui seront issues des élections, ne confisqueront pas les titres de transport des membres de la « Sambapanzerie » et ne procéderont pas non plus à leur arrestation arbitraire.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste
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