EN CENTRAFRIQUE, L’ÉCART SE CREUSE PROGRESSIVEMENT ENTRE LES CANDIDATS

Par RJPM

Au coude à coude dans les pronostics peu avant le début de la campagne électorale, l’écart se creuse progressivement entre les différents candidats. La ville de Bangui, les préfectures de l’Ouham, l’Ouham Pendé, la Basse Kotto, la Ouaka et l’électorat de la diaspora toute entière font partie des grandes circonscriptions dans lesquelles les candidats, qui recueillent les meilleurs pourcentages, ont de fortes chances de remporter les élections ou soit de figurer parmi les têtes de liste du second tour.

Contre toute attente, la plupart des candidats, qui abordaient cette campagne en position favorable, ne le sont plus en ce moment. Les causes sont peut-être dues au fait que certains candidats à la présidentielle disposent d’une faible réserve de voix et ceux-ci semblent se retrouver en concurrence avec d’autres prétendants beaucoup plus populaires. A l’intérieur de ce fourmillement de système, on se rend compte que l’écart se creuse au fur et à mesure entre les prétendants à la présidence. Si certains camps enregistrent des ralliements de taille en cascade, d’autres subissent des défections, d’autres encore signent des contrats de soutien avec des formations politiques voire des mouvements associatifs qui ne sont en réalité que des coquilles vides. Espérons que les consignes de vote des partis politiques et mouvements associatifs, qui ont apporté leur soutien à certains candidats, seront suivies par leurs militants, adhérents ou sympathisants surtout lorsque l’on sait que d’autres prétendants tenteront de persuader la grande majorité des électeurs avec des billets de banque le jour du vote.

Les prochaines heures de la campagne présidentielle s’annoncent très rude. De nombreux candidats vont déployer de grands moyens sur le terrain dans l’unique intention de conquérir le coeur de tous les électeurs Centrafricains. Si les présumés favoris ne sécurisent pas leur électorat sur le terrain, le risque d’un affranchissement par la concurrence serait trop grand. Ce qui est certain, au fur et à mesure qu’on s’achemine vers le scrutin du 27 Décembre 2015, la fin de la campagne risque d’être davantage violente. Quitte à chaque état major politique de développer des meilleures stratégies pour maintenir l’écart ou d’en créer davantage. Juste un mot contre maux en matière électorale.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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