Libre opinion

CONTRIBUTION AU PROJET DE LA NOUVELLE CONSTITUTION DE LA R.C.A POST-CRISE

Proposée par : Mr. Léon Kidjimalé Grant

Au Président de la Commission : Intérieur, Lois, affaires administratives du Conseil National de la Transition
BANGUI (République Centrafricaine)

Les cultures de Centrafrique
Elles sont et constituent notre patrimoine immatériel. Elles sont et constituent les legs des générations qui nous ont précédées. En conséquence, elle forment l’âme centrafricaine.  Ce sont nos contes et récits épiques, nos légendes traductions des rapports de nos ancêtres aux divinités dans toutes les langues qui sont parlées en République Centrafricaine.
Nos cultures, portées par  la langue Sango, constituent l’ossature de notre paradigme et du rapport  inter-centrafricain.Ce point doit dorénavant être plus marquant dans nes institutions. Il estt l’esprit de nos us et coutumes, qu’il nous incombe d’enrichir au contact des autres cultures pour les transmettre aux générations futures. Pour cela, nous devons nous les approprier, les diffuser, les aimer et  surtout en être fiers.

La laïcité
L’esprit de la laïcité, c’est la séparation de l’église et de l’État.
La R.C.A. doit réaffirmer le caractère laïc de toutes ses institutions. L’incarnation des institutions au niveau de l’État doit demeurer stricte, afin d’éviter toute forme de prosélytisme  ou d’amalgame sous quelle que forme, lors  de visites ou de sorties que se soient par les personnalités. Il sera interdit de faire des références religieuses dans toutes expressions, discours et actes ou manifestations officielles.
En revanche, nos cultures et traditions seront privilégiées, encouragées par des mesures et actes concrets aussi souvent que possible à travers les différentes régions du pays, pour les rendre transversales et connues de tout centrafricain, pour favoriser le vivre-ensemble.

La citoyenneté et le vivre-ensemble
L’éducation à la citoyenneté est une nécessité vitale. C’est par elle, que nous vaincrons les démons du tribalisme qui ont plombés notre pays durant des décennies. Le tribalisme est facteur d’injustice, de favoritisme et donc de frustration et de violence.
La vigilance doit être de rigueur quant aux nominations ou autres affectations dans les différents corps de l’État et singulièrement dans l’Armée nationale. Une politique de développement accéléré à l’instar de certains pays, doit permettre d’année en année de remédier aux retards que certaines de nos régions et leurs ressortissants connaissent.
L’éducation populaire et l’école de la seconde chance doivent voir le jour pour donner à chaque concitoyen, qui le souhaite, les bases minimales du savoir lui permettant de s’épanouir.
La citoyenneté et le vivre-ensemble sont les deux verrous du patriotisme.

La vie politique et sociale
Dans les grandes démocraties, il apparaît souvent que les politiques, avant de parvenir à l’exercice du pouvoir de l’État en tant que Ministres ou Chef de l’État, ont subi les épreuves des urnes dans des localités plus modestes : cantons, mairies, départements et régions (ou élections européennes). Ils ont donc, pour la plupart, appris la gestion du pays, des hommes et des biens publics à moindre échelle. Beaucoup de pays africains se sont inspirés de cette pratique.
Car, ce sont là, des degrés indispensables où s’apprennent les pratiques du métier de politiques. C’est à ce niveau, parfois modeste, que l’homme politique s’imprègne de connaissances, d’expériences pratiques dans la gestion juste et équitable des hommes et des ressources dont il a la charge. Oui, la politique est un métier exigeant des étapes, une vraie école. Malheureusement, il n’y a qu’en R.C.A. qu’on devient un homme politique du jour au lendemain, avec assez souvent des responsabilités dont on ignore le poids, parce qu’on n’a jamais été une seule fois de sa vie, à l’épreuve de telles charges !

Nous pouvons remonter aussi loin que l’on veut. Le dernier qui avait été député- maire, fut Barthélémy Boganda. Si je ne m’abuse, je ne connais pas d’autres, puisque l’Assemblée Nationale a été supprimée par le Colonel Bokassa, après le coup d’état de la Saint-Sylvestre. Les maires sont le plus souvent nommés par le pouvoir. L’on sait que « qui nomme, commande ». Alors que quand on détient sa légitimité des urnes, l’on a des comptes à rendre aux électeurs à partir du projet qui avait recueilli leur adhésion. Donc, le citoyen centrafricain a été toujours écarté de la chose publique déjà à la base.
La conception jacobine ou verticale ( de haut vers  le bas ) du pouvoir a vécu. Les élites politiques doivent faire leur preuve quant à la gestion des hommes et des biens, à la base. Ils doivent être des élus du terrain, avant tout. C’est un préalable !

Les Municipales
Des élections municipales sont à organiser sur toute l étendue u territoire national. Les candidats doivent jouir de leur droit civique. Elles seront à deux tours au cas où aucun candidat n’aurait pas obtenu la majorité absolu dès le premier tour. La durée de leur mandat est e Six ( 6 ) ans renouvelable.
La durée de leur mandat est de six ( 6) ans. Le conseil municipal se réunira dans un délai de deux semaines maximum après le premier tour pour élire le Maire, premier magistrat de la cité.

Le  Président de Région
Le concept de région se substituera à celui de territoire.. Il aura ainsi dix sept ( 17) régions en Centrafrique.
Le candidat à la Présidence de région, doit être un Maire élu. Il sera élu par les  maires de sa région, la durée de son mandat sera quatre (4) années, renouvelable une fois. Il ne peut cumuler la charge de maire et de Président de la région. Ses attributs seront clairement définies par la constitution.

Le Parlement
Les élections des Députés suivront  dans un délai raisonnable, celle des Conseillers municipaux et des Présidents de région. Il n’est pas exclu que les deux mandats soient cumulés. Cela peut permettre un meilleur ancrage sur le terrain. Les députés sont élus pour six ( 6 ) ans.
– Il aura cinq à dix  députés par région, selon la densité de sa population , pour obtenir un total de 170 députés au Parlement. Soit une moyenne nationale de dix députés : ( 10 x 17 = 170 )
– Les centrafricains de l’Étranger seront représentés par 10 élus ( 3 Afrique + 4 Europe + 2 Amérique Asie )
– L’importance de ville de Bangui, avec ses 8 arrondissements ( que l’on peut revoir pour l’étendre à 10 arrondissements ). Soient 10 députés. Soit au total 190 députés. Ce sont les 190 députés  élisent le Président de l’Assemblée nationale

Le Pouvoir exécutif
Le Président de la République est élu par les Président des régions et les députés réunis en congrès.
Le congrès est composé des 17 Présidents de région et des 190 députés. Ils sont au nombre de : 17 + 190 = 207. Ce sont les 207 membres du Congés qui élisent le Président de la République
Un candidat, membre du congrès doit démissionner de ses charges , avant de se présenter. Il ne sera pas remplacer pour le vote, mais pour reprendre ses charges au niveau régionale.
Une fois l’an, le Président  dresse à travers un discours à la nation, l’état de pays, devant les élus réunis en congrès. En cas de vacance du pouvoir, il sera remplacer par le Président du Parlement pour achever son mandat.

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Léon Kidjimalé Grant

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