Mots contre maux de rjpm

CENTRAFRIQUE : L’INSOLUBLE DESARMEMENT

Bientôt une année que l’ONU a voté la résolution sur le désarmement de toutes les milices impliquées dans la crise centrafricaine.
Bientôt une année que les forces françaises de Sangaris déambulent avec leurs tanks en centrafrique prétextant la mise en œuvre du mandat onusien.
Bientôt une année que Selekas et Anti Balaks multiplient les tueries, les exactions, les carnages en dépit de la présence musclée des forces internationales qui bénéficient pourtant du mandat susmentionné.
Bientôt une année que le sulfureux Abakar Sabonne a lancé l’idée de sécession de la Centrafrique.
Bientôt une année que le peuple assiste impuissant à l’escalade régulière de la violence malgré la présence des forces étrangères qui devraient maintenir l’ordre dans le pays.
Bientôt une année que les protagonistes de la crise se réarment puissamment au vu et au su de toutes les forces étrangères censées les désarmer.
Bientôt plus de deux décennies que les forces africaines sont stationnées à Bangui dans l’optique de consolider la paix sur toute l’étendue du territoire centrafricain.

Aujourd’hui, les Selekas et les Anti Balakas disposent curieusement de moyens de défenses plus sophistiqués sous l’ère des forces internationales, qu’autrefois. On a l’impression que le désarmement et le réarmement vont de pair en Centrafrique. En passant en revue les multiples accrochages des antagonistes du conflit actuel, on a parfois la fâcheuse tentation de penser qu’ils détiennent respectivement une poudrière intarissable.

Juste une piqûre de rappel, les forces étrangères avaient pourtant entamé le désarmement des Anti Balakas et des Selekas dès leur arrivée. Seulement, cela n’avait été que de courte durée pour la simple raison que l’intérêt de certains acteurs impliqués dans la crise a été touché. Du coup, un travail de sabotage a été fait par certaines mains invisibles de l’intérieur de la Misca dans l’unique intention de freiner d’emblée le processus qui avait pourtant si bien commencé.

Dès lors, aucune force nocive n’a été désarmée et les forces étrangères semblent oubliées leurs missions primordiales. Au lieu que le verbe désarmer soit conjugué au présent, on l’utilise dorénavant à l’imparfait ou au passé simple. Ainsi dit, la Centrafrique s’apparente à une poudrière à ciel ouvert. Pour éviter toute confrontation sanglante lors des opérations, les Sangaris et la Misca entretiennent en amant des négociations secrètes avec les deux milices.

En outre, la Communauté internationale utilise l’influence des présidents Deby et Sassou sur les parties prenantes au conflit afin d’obtenir des désarmements volontaires. Chose curieuse, les forces étrangères préfèrent les arrangements de bas étage alors qu’elles ont un mandat onusien qui doit être strictement appliqué. Même si la durabilité de cette crise profite à tous les acteurs internationaux qui y sont engagés, il est clair que nous utiliserons les mots contre des maux du temps actuel.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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Un commentaire

  1. L’image, , l’image de la Centrafrique, l’image africain .J’en veux tout simplement a la France auteur des coups d’etat a repetissions dans mon pays et qui manipulent ces pauvres innocents illettres, j’en veux a nos policiens qui ne font que baisser leurs frocs, j’en veux a nos intellectuels qui ne veulent pas prendre de risques peur de la mort (faut savoir que la mort c’est comme une robe que tout le monde doit mettre), j’en veux aux 5 pays les plus puissants du monde qui savent bien ce qui se passe en Centrafrique et laissent faire, j’en veux a la CPI,,, enfin les centrafricains doivent savoir que leur destin est entrain leurs mains….

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