Mots contre maux de rjpm

CENTRAFRIQUE : L’ETRANGE COMPLOT

En dépit de l’impasse excessive dans laquelle se trouve la Centrafrique, plusieurs informations factuelles démontrent suffisamment que le pouvoir de Bangui est victime d’une machination susceptible de déstabiliser le processus en cours. Au premier rang de cette diablerie, se trouve l’interminable guerre de positionnement qui fait rage autour du remaniement gouvernemental. Il s’est avéré que la Présidente Samba-Panza et son Premier Ministre Nzapayéké ont décidé de former un nouveau gouvernement dans lequel toutes les préfectures seront désormais représentées.

Cet inédit principe de gouvernance a davantage motivé les autorités de Bangui qui ont opté pour la géopolitique au détriment de la géocompétence. Manifestement, la Présidente prône la diversité et la reconstruction participative. Étant donné qu’elle a accordé plus de crédit aux personnalités qui représentent les différentes régions du pays, alors il est difficile que les Sélékas et les Anti Balakas intègrent le nouveau gouvernement. D’emblée, ce choix conduit à écarter les proches parents de la présidente du Gouvernement et les deux groupes rivaux de la crise.

De ce durcissement des autorités de la transition, découlent plusieurs idées cruelles. Dans un premier temps, les Sélékas demandent avec insistance le poste du Premier ministre sous prétexte que cela ressort des accords de N’Djamena. Or, le sommet de N’Djamena, qui avait précipité le départ de Djotodja, ne s’était jamais soldé sur un accord quelconque. A entendre les leaders de la coalition Seleka, l’accord n’était que verbal. C’est ainsi que la confusion autour du dit accord « non écrit » de N’Djamena, a poussé la Présidente à effectuer une mission d’éclaircissement auprès du médiateur Congolais Dénis Sassou-Nguesso.

Entre temps, certaines personnalités proches du pouvoir ont mis les bouchées doubles pour paralyser le système de l’intérieur. Elles ont instrumentalisé plusieurs composantes de la société et certains professionnels de médias qui n’ont d’ailleurs pas hésité un seul instant à se rebeller contre le processus de la transition. De facto, plusieurs informations concordantes retracent la main invisible de ces hommes politiques véreux derrière la tuerie barbare des trois (3) musulmans et le carnage organisé de Fatima.

Il semblerait que l’idée sous-jacente de ce complot est de favoriser un regain de tension pouvant justifier l’inévitable mutation politique. D’ores et déjà, certaines sources avérées attestent qu’une force nocive était prépositionnée du côté de Zongo (RDC). Puisque la justice centrafricaine s’est emparée du dossier, on en saura un peu plus dans les prochaines heures. Toutefois, les deux antagonistes de la crise risqueront de nous offrir une foire d’empoigne désastreuse sous prétexte qu’ils ne sont pas représentés dans le Gouvernement. Tout en restant dans la démarche inquisitrice, nous utiliserons les mots contre des maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

Commentaires

0 commentaires

@Lesplumes

www.facebook.com/lesplumesderca - www.twitter.com/lesplumesderca

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page