CENTRAFRIQUE : LES ELECTIONS GENERALES AURONT LIEU EN FEVRIER 2015
Voici une tribune dont le titre va secouer plus d’un, à commencer par les partis politiques centrafricains qui piaffent d’impatience, comme des athlètes à l’attente du coup de pistolet annonçant le départ du sprint de cent mètres ou de l’épreuve du deux cents mètres, en passant par la société civile qui s’étonnera certainement d’une telle annonce vu qu’elle sera toujours soumise aux surprises de dernière minute, pour ne pas épargner le gouvernement de transition, qui n’a jamais compris le fondement de son existence et de son action.
Aujourd’hui, la transition traîne les pas et s’éternise. Elle voit arriver de nouveaux chefs, avec de nouveaux ministres, elle voit partir de nouveaux chefs, avec de nouveaux ministres, s’ils ne sont déjà pas tous anciens.
Avec ce mouvement de balancier à donner le tournis, les sites et les blogs centrafricains d’information vont de leur plume, verser l’encre dans toutes ses couleurs, pour appuyer, condamner, ou s’interroger sur les raisons d’un report d’élections annoncé, en ne se basant que sur les réalités du terrain qui font que dans la situation où se trouve le CENTRAFRIQUE, aucune élection n’est possible, car la sécurité n’est pas encore revenue sur toute l’étendue du territoire, ou que les élections doivent absolument avoir lieu à la date prévue, quels que soient les problèmes de sécurité.
Mais de quelle sécurité parle-t-on ? Et qui peut l’assurer, cette sécurité qui empêcherait ou qui empêche les élections de se dérouler convenablement ?
Il faut avoir la mémoire courte pour ne pas comprendre les choses.
Le MALI a connu, à peu de chose près, la même crise qui s ‘est emparée du CENTRAFRIQUE. Le MALI a eu sa période de transition, qui a duré le temps qu’il fallait aux élections de se tenir de manière consensuelle, en dépit de ce que le nord, restait toujours dans le tumulte et dans la turbulence. Les élections se sont déroulées, la transition a touché à son terme et un gouvernement légitime a été intronisé. Cela a été possible, non seulement parce que les maliens eux-mêmes le voulaient, mais aussi parce que leurs « alliés extérieurs », qui voulaient absolument trouver une issue rapide au problème posé, exprimaient le même engouement.
Aujourd’hui, le gouvernement centrafricain se complaît dans sa situation de transitaire et voudrait bien que le temps du transit soit élastique car, l’ambiance de l’aéroport dans lequel il se trouve est si féerique que le séjour y est des plus agréables et des plus enivrants.
Les partis politiques, en ayant des représentants dans cet Eden, savourent directement ou indirectement les délices de cet eldorado.
La société civile, pour parler d’un organe qui apparemment n’a aucun organe, semble chercher à exister par tous les moyens « sonores » ou « visuels » dans ce milieu pour lui si labyrinthique et si alambiqué.
On ne fera pas trop de littérature, on ne passera pas par trop de chemins tortueux pour comprendre que ce n’est ni le gouvernement centrafricain, ni les partis politiques, encore moins la société civile, qui ont indiqué le mois de Février comme étant la période la plus appropriée pour mener à bien des élections en CENTRAFRIQUE. Toutes ces institutions ou groupements n’ont jamais rien suggéré et continuent à baigner dans leur désert d’idées.
La tenue des élections générales en CENTRAFRIQUE au mois de Février 2015 est une idée, une décision portées par le Président François HOLLANDE, qui ne voulait pas voir les forces françaises déployées en CENTRAFRIQUE s’empêtrer dans un bourbier de forêt et de savane.
Et aujourd’hui, comme ce fut le cas au MALI, seul le Président HOLLANDE peut frapper du point sur la table, pour faire exécuter sa décision, pour voir des élections se tenir à la date prévue en CENTRAFRIQUE. Notre optimisme dans la tenue des élections à la date prévue trouve là la raison de son existence car, en réussissant à faire s’organiser les élections générales en CENTRAFRIQUE à la date prévue, c’est à dire au mois de Février 2015, le Président français fera la démonstration du fait qu’il fait ce qu’il dit, et que de ce fait, il joint bien l’acte à la parole.
Aussi, nous croyons que M. HOLLANDE ne laissera pas ceux qui se complaisent dans le laxisme pour continuer à plonger le CENTRAFRIQUE dans l’incertitude la plus totale, mais usera de son pouvoir pour que les liens historiques qui unissent le CENTRAFRIQUE et la FRANCE libre ne s’inscrivent pas dans la colonne de l’histoire oubliée, mais plutôt dans celle du réalisme et du pragmatisme.
Adolphe PAKOUA
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