Mots contre maux de rjpm

CENTRAFRIQUE : HALTE A L’INJUSTICE SOCIALE

Les méfaits politiques et sociétaux qui empoisonnent depuis des lustres le quotidien des Centrafricains, ont fini par créer et entériner un sentiment partagé d’injustice sociale, cause des multiples événements fâcheux qui ont vu se succéder tous les régimes des deux décennies écoulées. Il va sans dire que le clientélisme, le népotisme, le régionalisme, l’ethnocentrisme, les clivages sociaux, la discrimination voire la « familiocratie » ont constitué la nappe phréatique des sempiternels conflits du pays. Même si chaque régime voit minuit à sa porte et défend mordicus sa gouvernance, il en résulte que l’injustice sociale serait à l’emporte-pièce de toutes les mutations sociopolitiques de la Centrafrique.

En réalité, tant qu’on ne tire pas les leçons des expériences antérieures, on risque de répéter l’histoire. D’ailleurs, la théâtralisation de la vie politique dans le pays démontre à suffisance que l’histoire refait régulièrement les plats. Il est d’une évidence absolue que le quotidien des Centrafricains est émaillé de beaucoup d’injustice. Manifestement, les exemples illustratifs sont nombreux. Que ce soit dans les hôpitaux, les démarches paperassières, les entretiens d’embauches, l’obtention des marchés publics et autres….Le bas peuple affronte journalièrement l’injustice sociale. A fortiori, ceux, qui y échappent, bénéficient soit du parapluie de certaines personnalités, soit du sérail présidentiel.

Toutefois, des voix s’élèvent un peu partout pour réclamer à cor et à cri « la justice sociale ». Certains analystes attestent que si la justice sociale faisait corps avec la gestion de la chose publique, le pays n’aurait pas vécu toutes ces crises à répétition. En plus, ils martèlent que si les autorités de Bangui avaient fait de la justice sociale leur cheval de bataille, peut-être que le recrutement des militaires et le fonctionnement des Forces Armées Centrafricaines obéiraient à une déontologie professionnelle communément admise par tous. D’autres analystes avancent que si la justice sociale faisait partie du mode opératoire des autorités qui se sont succédées à la tête du pays, le renouvellement de l’élite et la remise en selle des compétences distinctives ne régénèreraient pas un conflit supplémentaire.

Si le principe de la justice sociale était acté par toutes les autorités de Bangui, peut-être que la « méritocratie » deviendra un modèle de gouvernance et la justice ne fonctionnera plus au faciès. Avec une justice sociale clairement affichée, il serait difficile que la corruption, les corrompus et les corrupteurs déambulent comme des zombies dans la nouvelle République. Le contraste est très saisissant ! Néanmoins, avec les mots contre des maux, la justice sociale s’implantera davantage dans nos mœurs.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

Commentaires

0 commentaires

@Lesplumes

www.facebook.com/lesplumesderca - www.twitter.com/lesplumesderca

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page