Libre opinion

ANDRÉ NZAPAYÉKÉ – CNT: LA TRANSITION NÉCESSITE 1455 MILLIONS $

Proposé par Lionel

Le premier ministre André NZAPAYEKE, accompagné de ses collègues membres du gouvernement ainsi que ses collaborateurs de la Primature était le lundi 12 mai 2014 devant les conseillers nationaux, pour la présentation de la feuille de route de transition. Visiblement étouffé par ces séries d’interpellation, le PM dans son mot introductif, a reconnu la fragilité de son gouvernement face aux défis de l’heure, à cause de certains membres du gouvernement qui, dit-on méritent d’être remplacés sans doute dans les jours à venir à l’occasion du remaniement technique promis par la Cheffe de l’Etat Catherine SAMBA-PANZA.
En effet, adopté le 07 novembre 2013 par le CNT conformément à l’article 43 alinéa 1 de la Chartre Constitutionnelle et accepté par la communauté internationale, la feuille de route réactualisée qui a été l’œuvre de nombreuses tractations entre la Primature et le CNT à l’époque de l’ancien régime, est axée sur quatre principaux piliers à savoir :

–  la restauration de la sécurité et la consolidation de la paix ;
–  l’assistance humanitaire ;
–  la politique et la gouvernance
–  la relance économique.

S’agissant du premier pilier, l’objectif recherché est la restauration de la sécurité et la consolidation de la paix sur l’ensemble du territoire national, d’accélérer le processus du DDR et la RSS. Objectif, créer les conditions nécessaires au retour d’une paix durable et aboutir au bon déroulement du processus électoral de 2015. Le coût de ce pilier est estimé à 406.000.000 millions de $ soit 198,940 milliards de FCFA dont 14 milliards 7 millions sont la contribution de l’Etat et 184 milliards à mobiliser auprès des partenaires internationaux.

Concernant le pilier de l’assistance humanitaire, son objectif principal est de fournir aux populations déplacées et aux refugiés en situation d’urgence, une assistance multisectorielle pour leur survie afin de favoriser leur retour dans leurs domiciles respectifs et leur réinsertion sociale. Selon ce contexte, la situation humanitaire ne cesse de se dégrader avec les exactions qui sont légion dans certaines villes des provinces comme Dékoa, Mala, Boguila, Kaga-Bandoro, Grimari et Kouango où les Agences du système des Nations unies ont chiffré le nombre des déplacés internes à 922 mille et les refugiés externes au nombre de 250.000 personnes. A Bangui seule, on dénombre à 317.000 personnes déplacées dont 142.000 sont réparties sur 49 sites encore ouverts.
Avec la destruction de plus de 40% des infrastructures sanitaires, ce sont 3,4 millions de personnes qui n’ont pas accès aux services sociaux de base. Selon le PM, ces défis constituent un handicap pour cette transition du moment où la lenteur dans la mobilisation des ressources se fait sentir de la part des partenaires internationaux. Ainsi, le coût estimatif de ce volet d’assistance humanitaire est de 427 millions $ soit environ 209 milliards de FCFA dont 2900 millions constituent la contribution de l’Etat.

S’agissant du troisième volet qui concerne la politique et la gouvernance, il est considéré comme la meilleure approche pour garantir le retour à l’ordre constitutionnel normal et de contribuer au renforcement des Institutions de la transition, la restauration de l’autorité de l’Etat par le redéploiement et la réorganisation des administrations centrales et territoriales afin de créer les conditions nécessaires au bon déroulement du processus électoral. Dans le cadre du renforcement de cette gouvernance, le gouvernement entend renforcer les bases de la lutte contre la corruption par un cadre légal dont un projet de loi de la mise en place de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption qui sera élaboré et adopté par le CNT qui va permettre l’assainissement de la chose publique. Quant à la question des échéances électorales, le PM a déclaré que ses enjeux et ses défis seront prises en compte pour rompre définitivement le cercle vicieux de l’instabilité politique du pays. Pour soutenir ces défis, le coût de ce volet est estimé à 365 millions $ soit environ 149 milliards de FCFA.

Le quatrième pilier quant à lui, concerne la relance économique dont l’objectif est de créer les conditions de la relance du secteur productif et la poursuite des OMD. Il s’agit là pour le gouvernement, d’améliorer l’environnement des affaires, de soutenir la relance des PME, de poursuivre le programme d’urgence de relèvement inclus dans ladite feuille de route.
La relance de l’économie est l’une des conditions sine qua non seulement pour la réussite de la transition dans la mesure où l’Etat a connu une baisse drastique des recettes financières due à des perturbations sur le corridor Bangui-Beloko, entrainant la réduction des capacités de l’Etat à mobiliser des ressources à partir de ces revenus financiers. Sur ce, le PM a parlé de la création d’un fond national d’appui aux opérateurs économiques qui sera mise en place pour permette à ces derniers de relancer leurs activités. Dans cette perspective, le budget du fonctionnement de la Présidence et les dépenses hebdomadaires de l’Etat seront réduites en vue de permettre l’exécution très rapide de cette feuille de route. Le coût de ce dernier pilier est estimé à 317 millions $ soit environ 155 milliards de FCFA.

Au finish, le coût estimatif du financement de la période de transition est fixé à 1455 millions $ soit environ 730 milliards de FCFA qui sont repartis comme suit : 100 millions de $ soit 49 milliards sont réservés pour la contribution de l’Etat et 1355 millions $ soit 655 milliards de FCFA qui sont à recherchés auprès des partenaires internationaux.

Suivi par Lionel
Quotidien L’agora

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