Mots contre maux de rjpm

RCA: VERS LA CONSTITUTION DU FICHIER ÉLECTORAL NATIONAL

Par RJPM

L’annonce officielle du calendrier électoral 2015 a déclenché une véritable course contre la montre concernant les travaux de recensement. Dans les couloirs de l’ANE, on laisse entendre que le temps est très étriqué et le processus semble être dans un mouchoir de poche. D’où l’importance pour cette structure organisatrice des élections, d’agir selon le tempo de l’urgence afin de réduire les risques d’un probable report du prochain scrutin. Et il ne faut jamais confondre vitesse et précipitation. Toutefois, certains membres de l’ANE persistent et signent que les travaux de recensement général avancent superbement bien. Quoi qu’il en soit, la liste électorale s’établit d’une manière progressive en ce moment et l’on pourrait penser que d’ici la fin des travaux du recensement, l’ANE aurait constitué un fichier national susceptible de conduire le pays vers les élections plus ou moins apaisées. Comment peut-on s’inscrire dans la liste électorale ? Quels sont regards croisés des partis politiques sur la constitution de la liste électorale?

Comment peut-on s’inscrire dans la liste électorale ?

Bon nombre de potentiels électeurs se posent avec acuité cette question. La réponse est apportée par l’article 34 du Code électoral qui dispose que l’inscription sur une liste électorale s’effectue sur présentation de l’une des pièces ci-après: La carte nationale d’identité, l’acte de naissance ou jugement supplétif, le passeport, le livret militaire, le livret de pension civile ou militaire. A défaut de l’une de ces pièces, ou en cas de doute sur l’identité, la nationalité centrafricaine, le lieu de résidence ou l’âge du candidat à l’inscription, le Comité d’inscription requiert le témoignage écrit et signé du représentant du conseil de village, de quartier ou de ville et contresigné par le président du Comité d’inscription. Le faux témoignage est puni par des peines prévues par la loi. Après son inscription sur la liste électorale, le président du démembrement concerné, fait signer l’électeur inscrit et lui remet soit un récépissé ou sa carte.
Si d’un côté la loi est très claire sur les pièces à présenter lors de l’ inscription sur la liste électorale, de l’autre côté elle entretient un flou artistique sur le recueil des témoignages. Quoique nous partons du postulat selon lequel les récents soubresauts avec leurs cortèges de vandalismes, de pillages ont non seulement détruit tous les actes d’états civils du pays mais dépossédé également la grande majorité des Centrafricains de leurs biens mobiliers et immobiliers y compris leurs pièces d’identités, il est indiscutable que le taux élevé des inscriptions sur la base de témoignages poserait sans surprise un problème technique sur le terrain. Même si le législateur prévoit que le faux témoignage est puni par la loi, il serait injuste de nier que ce procédé serait le plus usité sur le théâtre des opérations. Il serait donc souhaitable que chaque état major politique se mobilise pour éviter le bourrage stratégique de la liste électorale par un candidat futé.

Vigilance de chaque état major politique

L’article 33 prévoit que les opérations d’inscription sur les listes électorales sont assurées par l’ANE à travers ses démembrements. Les représentants des partis politiques légalement constitués et les observateurs accrédites sont autorités à assister aux séances d’inscription sur les listes électorales aussi bien à l’intérieur du territoire national. En vérité, l’article 33 permet à chaque état major politique de contrôler à la loupe les travaux d’inscription dans la liste électorale sur toute l’étendue du territoire national. Encore faut-il que celui-ci soit légalement constitué. Bien que la prise en charge des représentants de partis politiques pendant les opérations de recensement coûte cher, il est impératif que les futurs prétendants locataires du Palais de la Renaissance soutiennent ce moyen de contrôle afin de sécuriser leur propre électorat et de contribuer également à la transparence du processus.

Somme toute, le recensement général est une opération qui permet à un électeur de s’inscrire dans la liste électorale de son village, quartier, arrondissement, commune, sous-préfecture, préfecture, consulat ou ambassade. Au demeurant, l’ensemble des listes électorales de ces circonscriptions sus-mentionnées constitue le fichier électoral national. Il va sans dire que la Centrafrique constitue progressivement le fichier électoral qui faciliterait inéluctablement la tenue des prochaines échéances électorales. Je le dis et le repète qu’il serait judicieux que les futurs présidentiables s’investissent totalement dans cette opération afin de nous épargner au lendemain des résultats, les plates formes du style : Fare, Clignotants, Frein à main, etc. Continuons le combat avec juste les mots contre les maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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