Mots contre maux de rjpm

RCA : SCANDALE AU GUICHET UNIQUE DE DOUALA

Par delà les récentes révélations qui font couler beaucoup d’encre, le pays vibre au rythme de détournement des deniers publics par-ci et d’exploitation abusive des franchises de l’état par-là. Tout porte à croire que la prédation est devenue le sport favori de certains responsables du pays. Quand bien même l’opinion nationale dénonce sans répit les malversations financières et la multiplication des utilisations frauduleuses des franchises de l’état ces temps-ci, il n’en demeure pas moins que les choses vont de mal en pis.

Visiblement, le syndrome de la voiture blindée empêche le pouvoir de Bangui d’assainir les finances publiques. Avouons-le, la situation économique du pays est très alarmante. La Douane, qui constituait l’épine dorsale de l’économie centrafricaine, peine à engranger un minimum de recettes acceptables. Elle est devenue de nos jours le laboratoire national de détournement des fonds publics.

Vous vous souviendrez que nous avions à plusieurs reprises utilisé des hyperboles, des paraphrases, des anaphores pour braquer la lumière médiatique sur les ponctions abusives dans les caisses de l’état. A vrai dire, nous ne cesserons de tirer la sonnette d’alarme, surtout, lorsque l’on sait que le guichet unique de Douala fait, à juste titre, l’objet des critiques acerbes ces derniers temps.

Ainsi, on apprend d’une source que l’Informaticien du guichet unique de Douala contribuerait avec efficacité au réseautage de la mafia nationale. Il tripatouillerait les données informatiques en contrepartie de grosses sommes d’argent. En plus, le personnel de l’Ambassade de Centrafrique au Cameroun exploiterait les franchises de l’état à des fins personnelles et commerciales. Sans surprise et comme il fallait s’y attendre, l’état camerounais vient de suspendre la caution de l’Ambassade pour exploitation inappropriée. Ce qui est écœurant, le gouvernement de Kamoun reste de marbre comme à l’accoutumée.

Devant tous les maux qui gangrènent la société centrafricaine, nous brandirons toujours les mots.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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