Chronique de GJK

RCA : N’AVEZ-VOUS JAMAIS REÇU UN MAIL DE LA PRÉSIDENCE ?

Si ce n’est pas vous personnellement, je vous prie, ami lecteur et chère lectrice, faites l’expérience en posant un jour très sérieusement, à tous les amis de votre liste de contacts, la question de savoir s’ils n’ont jamais reçu, tout à fait par hasard – et sans y prêter attention peut-être -, un quelconque message émanant d’une personnalité de la Présidence de la RCA. Et si la réponse de vos amis est négative, ne vous découragez point. Demandez-leur alors poliment, s’il vous plaît, de poser à leur tour la même question très gentiment à tous leurs contacts. Je vous assure, vous n’auriez pas encore atteint le troisième groupe de contacts, que vous seriez vous-même stupéfaits des résultats obtenus : une masse d’informations diverses et variées.

En ce qui me concerne, Madame la Ministre de l’Education Nationale Gisèle Bedan, à travers un post publié hier soir sur le réseau social facebook, a cru devoir m’interpeller sur les sources d’informations que je mets à la disposition de mes lecteurs et lectrices.

Aussi, je voudrais d’abord rappeler à Gisèle Bedan, que le 03 février 2014, je venais de publier une tribune sous le titre « QUAND J’ENTENDS LE MOT RÉCONCILIATION, JE SORS MON REVOLVER ! ». Dans ce post je m’en étais pris ouvertement à la Séléka et aux Antibalaka, à travers les personnes d’Abacar Sabone et Edouard Patrice Ngaissona.

Vous fûtes, Madame la Ministre, l’une des toutes premières personnalités à m’avoir écrit in-box – ce 03 février 2014 à 09h36min et je conserve le message -, pour me féliciter exactement en ces termes : « Bravo pour votre excellent article du 3 février 2014 paru dans Centrafrique libre. Très belle plume ! ». J’avais alors mérité une telle reconnaissance – dont j’e n’avais absolument pas besoin, parce que, disons-le comme cela, cet article arrangeait bien vos affaires ! De même, quand j’ai écrit « CNT: SILENCE ! ON DÉTOURNE » vous avez jubilé, et vous vous êtes précipitée pour partager ce texte sur votre page facebook. Peut-être croyiez-vous que je « roulais » pour vous ? Qu’à cela ne tienne !

Vous écrivez aujourd’hui, parlant de moi, d’« un certain Guy José KOSSA ». Je me demande simplement si on peut traiter « d’un certain », une personne avec qui l’on a déjà échangé. Bref.

Depuis, le nectar du pouvoir vous a apparemment enivrée et fait perdre votre lucidité. Vous en êtes aujourd’hui, Madame la Ministre, venue à élaborer et à défendre une théorie fumeuse de « Division Nationale ». Pour ma part, j’ai décidé de vous faire savoir ma profonde indignation, aussi ouvertement que j’en ai pris l’engagement devant ma conscience. Et je ne manque aucune occasion de le faire.

Car, comment comprendre que vous, Gisèle Bedan, Haute Personnalité de la République, Ministre du peuple, en soyez arrivée, à vouloir diviser et voir dans les populations centrafricaines – plus est en cette fragile période de transition -, d’un côté des « CONTRE-MAJORITÉ BRUYANTE-ANTI » Samba-Panza, et de l’autre côté, des « POUR-MAJORITÉ SILENCIEUSE-PRO » Samba-Panza ? Cela, je ne peux vous le laisser dire. Ni moi personnellement, ni beaucoup d’autres Centrafricains et Centrafricaines, ne sauront se reconnaître à travers un tel dépeçage de la nation. C’est ainsi que la plupart des guerres – que je vous fais grâce de ne pas nommer ici – sont nées dans l’esprit des théoriciens de la différenciation et du déchirement. Aussi je prends l’engagement et militerai pour que cette question figure sur la liste des sujets à débattre lors du dialogue de réconciliation.

On ne peut pas se réveiller les matins des jours pairs quand cela nous arrange, en chantant que la RCA est et restera une et indivisible et se coucher paisiblement le soir des jours impairs, avec à l’idée que l’autre est un PRO ou un ANTI.

Madame la Ministre Gisèle Bedan, toute une série de mes publications de ces derniers mois vous déplaisent et vous mettent en cause. Ainsi, vous avez cru devoir m’interpeller pour me demander de vous donner la source de mes informations ? Sachez que vous n’y êtes pas encore, et je vous plains !

Et puisque cela semble vous tenir tant à cœur, laissez-moi vous dire, Madame la Ministre, que ma source se nomme la « bêtise ». Et si vous ne m’avez pas bien compris, je vous répète encore une fois, que ma première et dernière source d’information s’appelle la « bêtise » de certaines autorités centrafricaines, la « bêtise » de la plupart des personnalités qui travaillent à la Présidence de la République. La « bêtise » que, plus de 15 heures chaque jour, j’analyse, interroge, examine dans tous les sens. Et si vous voulez encore plus d’explications que cela, je ne suis pas de nature à me débiner.

A titre de rappel, je nomme bêtise, le fait de prendre 2013 pour 2014 dans un décret – je l’ai souligné dans un article -, de faire d’Unité-Dignité-Dignité la devise de la RCA, tout simplement parce que le mot travail déplaît à ceux qui craignent l’effort ; de se réjouir d’un tableau Excel comme preuve comptable, tout simplement parce qu’on veut se mêler des choses qui ne vous regardent pas !

Mais pire, quand vous avez, à la manette d’un pays, des incultes en NTIC, et qui veulent se la jouer « monsieur connaît tout », en manipulant fièrement des ordinateurs, il arrive en fin de compte ce qui doit arriver inévitablement. Ainsi donc, à plusieurs reprises, certaines personnalités, après avoir traité – ou reçu – des dossiers et informations plus ou moins sensibles, au moment de les envoyer ou transmettre, ont « innocemment » placé leur curseur au mauvais endroit, sur tout leur « mailing list » (toute leur liste de contacts).

Aussi, si vous tenez absolument à avoir les preuves de mes allégations, je vous prie, Madame la Ministre de me donner votre autorisation simplement par écrit. Pour ma part, je prends l’engagement solennel, devant tous mes lecteurs, de « déverser » plusieurs cas des mails que je n’ai pas demandé à recevoir, directement ou indirectement et ce, tels que je les ai reçus, avec les noms des expéditeurs, destinataires et toute la liste de contacts où ces informations sont parvenues : journalistes internationaux, copains, copines, parents, amis, Centrafricains, étrangers etc…

Madame la Ministre de l’Education va-t-elle trouver des professeurs pour former les hauts responsables en nouvelles technologies ? Car voilà qu’aujourd’hui, au XXIe siècle, ces gens sont confrontés à des technologies qu’ils n’ont pas appris à maîtriser et qu’en un malencontreux clic, des informations qui se voulaient confidentielles atterrissent à une vitesse grand « V » là où elles ne devraient jamais, mais alors jamais arriver. Comme l’a dit elle-même Madame la Ministre de l’Education nationale, nous avons un problème de ressources humaines. La bonne-mauvaise plume vous le confirme et signe !

Pourquoi alors s’étonner « qu’il y’a anguille sous roche » ? L’expression avait été utilisée par vous et je répondais ainsi : « Je ne vous le fais pas dire Madame la Ministre ! Donc soulevons ensemble la roche et le tour est joué ! Mais là il y’a aussi des vipères vénéneux en plus ! ».

Au demeurant, même notre légendaire Têrê n’aurait pas la partie facile à distinguer le vrai du faux dans tout ce qui s’écrit sur une toile, ma foi, si différente de la sienne ! Il serait paumé, je vous dis ! Alors imaginez bien que, pour le lecteur, cet exercice-là est tout sauf simple !

Que dire, donc, au lecteur qui, à peine a-t-on mis le doigt et fait couler l’encre sur les sujets qui dérangent, voit soudain brandir les drapeaux « mensonges » et « diffamation » ? Doit-il se fier à une grande personnalité – atteinte d’une subite fébrilité -, qu’il se devrait de respecter, par tradition, ou bien à une petite plume qui lui dévoile des vérités ?

Pour être sûr de faire le bon tri, d’autant plus que l’on tente de lui faire croire que derrière une bonne plume se dissimulerait un mauvais esprit, il devra dépasser le respect systématique aveuglément accordé aux « honorables » et procéder lui-même à des recoupements d’informations.

En effet, après quelques clics et une brève recherche, le lecteur s’étonnera, par exemple, qu’une ministre du gouvernement de transition puisse exiger de la bonne-mauvaise plume qu’elle lui communique quand le Comité National de Soutien à la Transition (CNST) aurait été créé à Bangui ; oui, il s’étonnera que cette ministre puisse ne pas avoir connaissance de l’existence dudit Comité alors que l’information a été fournie au monde entier des mois auparavant par les radios banguissoises puis relayée sur la toile ! La bonne-mauvaise plume prie Madame la Ministre qui souhaite connaître la date précise de création du CNST de bien vouloir se rapprocher de Monsieur Hassan Dondaye, qui préside cette organisation, ou encore Monsieur Thierry Blaise Angalaka, présenté par les médias locaux comme le secrétaire général du CNST ! Ils devraient être à même de la renseigner.

Des sources, vous voulez des sources ? Le fait qu’on ne vous les donne pas ne signifie pas pour autant qu’on inventerait quoi que ce soit !
Le lecteur comprendra que la bonne-mauvaise plume n’aurait aucune raison de s’aventurer à lui parler de faits qui ne lui auraient été rapportés ou ne seraient que le fruit de son imagination.
Soyez vigilants, chers lecteurs, car même Têrê s’y perd, je vous dis !!!

Quant à moi, on peut me traiter de tous les noms d’oiseaux, me traîner dans la boue, chercher à m’humilier de mille manières. Je ne me suis jamais senti très à l’aise que dans l’adversité, la confrontation et les débats d’idées. Car le scout dans l’âme que je suis, a appris très tôt « à combattre sans souci des blessures, à travailler sans chercher le repos » ; le soldat que j’ai été également, a appris que « La difficulté attire l’homme de caractère, car c’est en l’étreignant qu’il se réalise lui-même » ; enfin, l’ancien séminariste pétri de culture religieuse, s’associe à Thomas Sankara et à tous les Centrafricains, pour vous dire ainsi qu’au gouvernement de Samba-Panza :

« Nous avons jusqu’ici tendu l’autre joue. Les gifles ont redoublées. Mais le cœur du méchant ne s’est pas attendri. Ils ont piétiné la vérité du juste. Du Christ ils ont trahi la parole. Ils ont transformé sa croix en massue. Et après qu’ils se soient revêtus de sa tunique, ils ont lacéré nos corps et nos âmes. Ils ont obscurci son message. Alors, nos yeux se sont ouverts »

Guy José KOSSA
GJK – L’Élève Certifié

De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social

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