Analyses et réflexions

MINUSCA ENTRE DÉMISSION ET COMPROMISSION

Par GJK

La tragédie a assez duré : la Communauté internationale n’a pas le droit et n’a pas pour vocation de se démettre de son mandat en Centrafrique. Mais se compromettre en permanence, ne lui assure non plus les moyens de réussir sa mission dans notre pays.

Tenez !

Des accords de réconciliation aux plans de paix en série, en passant par de multiples fora, c’est malgré tout aujourd’hui, la guerre qui prédomine, et le risque de partition qui continue de planer sur la RCA.

Pourquoi donc ne pas se le dire franchement, le dire haut et fort, le dénoncer à tout rompre ?
La MINUSCA, cette fameuse MISSION MULTIDIMENSIONNELLE INTÉGRÉE DE STABILISATION DES NATIONS UNIES EN CENTRAFRIQUE, demeure en-deçà de tout ce que l’on pouvait imaginer ; de tout ce que l’on était en droit d’attendre d’elle. Pire, elle a cessé d’être la solution au problème, pour devenir le problème qui empêche de trouver des solutions. Cela, nous l’avons écrit à maintes reprises :

« À la vérité, celui qui détient les moyens et toutes les clés pour résoudre un problème et se refuse de les utiliser, au lieu d’être une solution, devient ipso facto lui-même le problème. La MINUSCA quoi que l’on dise ou veuille nous le faire croire, détient aujourd’hui toutes les clés de solution à la crise centrafricaine qu’elle se refuse tout simplement à mettre en œuvre. Pour preuve, chaque fois qu’elle s’est décidée, les interventions de la MINUSCA ont permis sans grande difficulté, de mettre les rebelles en déroute ». C’est dire…

Certes, il serait naïf et irresponsable, de croire que la MINUSCA est l’unique cause de tous les malheurs qui frappent les Centrafricains. Mais voici que ces Centrafricains se voient confinés et obligés de jouer malgré eux, le rôle de spectateurs impuissants qu’on les oblige à tenir, tout en refusant de prendre toute leur place pour faire toute la guerre jusqu’à la victoire finale.

Pour que les Centrafricains arrivent à défendre valablement leur pays, – quitte à compter sur des accords bilatéraux -, comme il serait suffisant que la MINUSCA, qui n’est autre que la plus belle expression internationale et le concentré le plus visible des redoutables réseaux politico- mafieux présents en RCA, que cette MINUSCA donc, évite simplement de compromettre les efforts déployés par le pays, et surtout d’ alimenter les rebelles en armes et matériels de guerre. Rien que pour se nourrir grâce à la crise centrafricaine qu’on tient et entretient.

En définitive, si seulement Touadera et son gouvernement voulaient réussir leur mandat, ils auraient tout intérêt comme on dit chez nous, de « cesser de montrer leurs dents blanches», à ces hypocrites bienveillants de la MINUSCA. Dans le cas contraire, qu’ils s’attendent à être eux-mêmes, les premières victimes de ce vaste complot international permanent.

Pour ma part, puisque j’ai cessé de me faire des illusions sur les réelles capacités et la vraie volonté du pouvoir en place, je ne cesserai d’écrire tant que j’aurai à écrire.

GJK-Guy José KOSSA

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