Chronique de GJK

OÙ SONT LES LEADERS D’ESPÉRANCE POUR QUI VOTER ?

« Tu sais, petit frère, les peuples n’ont que les gouvernements qu’ils méritent, disait Montesquieu ; et  je crois finalement que c’est lui qui a raison ». Telle fut la conclusion d’une argumentation, sur un ton dépité, comme s’il voulait chasser un cauchemar, d’un ami m’appelant de Bamako avec qui j’échangeais, au sujet de l’imbroglio Centrafricain. Cette sentence, si tant il vrai que « je suis le peuple », m’interpelle encore vivement.

Ainsi donc, la Centrafrique  ou plus précisément le peuple centrafricain, mérite-t-il,  les dirigeants qui se sont succédés à sa tête, depuis cinquante-quatre ans d’indépendance ? Ou sont-ce, ceux qui gouvernent  ce pays et son peuple, qui se révèlent ni dignes, ni préparés, ni à la hauteur de leur charge, qu’ils prennent pour un « dîner de gala » ? A chacun, la question mérite d’être posée, autant qu’elle mérite réflexion et réponse.

Il y’a presque une dizaine de jours naissait, après l’AFDT (Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition), un nouveau regroupement politique en RCA, l’ACDP (Alternative Citoyenne pour la Démocratie et la Paix). La création de cette « créature monstre », a presque immédiatement suscité de notre part en fin de semaine dernière, une série d’analyses, soumises à l’appréciation de nos nombreux lectrices et lecteurs. De ce fait, nous convoquons à un débat contradictoire public, ceux qui sont censés défendre publiquement  les « fondamentaux » de leur théorie faussement altruiste, éthiquement irresponsable, et politiquement suicidaire. Le peuple centrafricain a le droit de savoir, en quoi il mérite les dirigeants de l’ACDP ou de l’AFDT. Tous  les médias centrafricains devraient  pouvoir relayer des informations suffisamment  détaillées, que les Centrafricains sont en droit d’attendre de ces regroupements politiques.

Tout compte fait, plus les populations continueront à se montrer indifférentes, plus on se contentera de les gaver de simples approches déclaratives très limitatives et réductrices. De même, cette attitude désintéressée des Centrafricains, autorisera les politiques malintentionnés,  à continuer à faire preuve de l’arrogance la plus éculée, dans sa version « mangeocratie  profito-situationnisme», laquelle n’a même plus besoin de porter de masque.

Que l’on se comprenne bien. J’ai pour ma part soutenu et défendu des thèses, qui encouragent  à aller vers le regroupement, comme démarche et approche politiques souhaitables, visant à instituer un cadre de dialogue et de concertation apaisé et élargi (rien à voir avec la réconciliation que je persiste à croire qu’elle n’est pas une priorité urgente), en vue de trouver des solutions de sortie de crise. C’est le sens des tribunes (L’Edito de GJK) publiées que voici :

–       Pour mon peuple, j’accuse
–       Pour mon peuple, je plaide
–       Les yeux dans les yeux

Que des regroupements politiques se fassent sur des bases « saines », personne n’y trouverait rien à dire ou à redire. Mais quand ceux-ci, s’érigent non loin de la « mangeoire », et  des « pestilences » des ambitions personnelles et égoïstes, synonymes de crimes contre le peuple, cela devient nauséabond. D’ailleurs, qu’on veuille bien nous le dire : les dirigeants des partis qui se sont réunis pour constituer  l’AFDT et l’ACDP, peuvent-ils seulement apporter la preuve que leurs militants de base ont été consultés ? C’est dire encore une fois de plus, quel mépris, ces soi-disant leaders ont pour le peuple qui leur sert de marchepied pour accéder à des postes convoités, et réaliser leurs rêves de grandeur dans tous les sens du mot.

Quoiqu’il en soit, l’action politique demeure une affaire de pragmatisme et non de principes rationnels ou de convictions religieuses. C’est ce qui a fait dire à D. Cohn-Bendit, Député européen, EE-Les verts, déjà cité plusieurs fois, que « Pour être Président, il faut être un tueur» (Libération : 8 juin 2009). Ceci étant, il est à souligner, que l’AFDT, dans une moindre mesure parce qu’agonisante ; mais surtout  l’ACDP qu’il ne faut pas hésiter à désigner comme « regroupement des partis de la mouvance présidentielle », sont désormais résolument engagés dans le jeu des intrigues qui sous-tendent les prochaines élections.

 Aussi, face au grand défi lancé par ces deux grands regroupements, il convient de réfléchir, chercher et trouver une TROISIÈME VOIE POLITIQUE. A cet effet, un  AVIS OUVERT DE SOLLICITATION A MANIFESTATION D’INTÉRÊT NATIONAL, EST ADRESSÉ A TOUS LES  PARTIS ET LEADERS D’OPINION.

S’il est une chose sur laquelle il faut attirer ici et maintenant, l’attention de tous les Centrafricains, ils doivent savoir que leurs multiples divisions sont source d’enrichissement pour tous les hommes politiques. Alors, pourquoi continuer à se tuer pour des gens qui, ni hier, ni aujourd’hui, moins encore demain, oseront vous témoigner une quelconque reconnaissance ?

GJK – L’Élève Certifié 
De l’École Primaire Tropicale 
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social

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