Mots contre maux de rjpm

LA RCA EST-ELLE L’OTAGE D’UN SYSTÈME ?

Par RJPM

Aussi inattendu qu’ait pu être la montée en puissance de l’insécurité sur toute l’étendue du territoire centrafricain, cela ne semble gêner aucunement les forces internationales qui y sont stationnées. N’en déplaise à ceux qui portent la lunette de l’optimisme sur la brume contemporaine, le pays est réellement assis sur un volcan dont les laves risqueraient de se pourlécher dans toute l’Afrique Centrale. Non seulement les armes sont disséminées un peu partout, on dénombre également une série d’incidents meurtriers tant à Bangui que dans l’arrière-pays. Tantôt l’on assiste à une flambée des violences, tantôt le rapt, les demandes de rançon et le braquage s’emparent du quotidien des Centrafricains.

Aujourd’hui, certains endroits sont communément appelés « zones de non droit » alors que les Casques bleus disposent d’un mandat précis. Bien qu’ils soient implantés un peu partout dans le pays, ces derniers assistent impuissamment aux caprices des antagonistes de la crise qui soufflent le chaud et le froid. Lorsqu’on a le moral dans une chaussette comme c’en est le cas pour les Centrafricains qui vivent quotidiennement les affres de la vie, on ne peut que se demander à haute et intelligible voix : A qui profite l’escalade de la violence dans le pays? Devrions-nous insinuer que le regain des tensions profite à toutes les personnalités qui font l’actualité ? Le pays est-il l’otage des acteurs nationaux et internationaux qui dévorent en sourdine le sous sol centrafricain ?

En vérité, il ne s’agit pas de mettre sur le gril de la transparence médiatique l’histoire d’une cravate mal portée ou d’un homme politique sous la pluie, mais d’évoquer plutôt la face cachée de cette crise qui n’a que trop duré. Acceptons-le, la Centrafrique est l’otage des Selekas, des Antibalakas, des Autorités de la Transition, d’une poignée des décideurs mondiaux et de certaines forces étrangères qui sont basées dans le pays depuis plusieurs décennies. Comment voudriez-vous qu’un soldat onusien, qui gagne plus de 150 euros par jour hors prime, s’emploie sans regret pour la fin des hostilités? Une haute personnalité qui reçoit toutes les semaines un lot de diamant de plusieurs kilogrammes et carats, pourra t-il éviter l’embrasement du pays?

Alors que l’on est capable de prévoir le temps qu’il fera dans un mois ou de calculer la vitesse d’un astéroïde aux confins du système solaire, on ne sait toujours pas quand est-ce que cette crise prendra fin. Quand bien même ces machins à couiner profitent encore des retombées de la crise, nous n’avons que les mots contre des maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

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