Chronique de GJK

IL Y’A UN TEMPS POUR TOUT…EN RCA AUSSI !

Tout comme vous – du moins je le souhaite -, je n’ai jamais désespéré de la Centrafrique notre beau pays ! Et ce n’est pas demain, j’en suis convaincu, que va débuter pour vous et moi – nos progénitures encore moins -, une carrière d’antinationalistes invétérés et invincibles. Certes à tout prendre, le Centrafricain reconnaissons-le, est bien ce qu’il est. J’entends par là pour ma part, l’Homme avec grand « H », profondément intelligent mais également de tous les excès machiavéliques, qu’à chaque instant, je dénonce et ne connais pas de cesse de vitupérer les multiples travers – surtout en matière de gouvernance de la cité.

Aussi, cet « homo centrafricanus primaire », c’est souvent dans des circonstances inextricables, dans des situations extrêmement difficiles qu’il vous faut le découvrir, pour mieux l’apprécier et, en fin de compte ne jamais réussir à le détester définitivement. C’est justement dans ces conditions que l’on se surprend – ce que je mesure chaque jour -, à reconnaître au Centrafricain son patriotisme non feint, son parfait attachement à la terre de ses ancêtres, et surtout son engagement sincère et sa ferme détermination à se défendre bec et ongle jusqu’à son dernier souffle, c’est-à-dire à donner toujours le meilleur de lui-même.

J’ai appris que chaque défaut de l’homme, faites-en l’expérience, est en réalité une qualité mal utilisée ou utilisée à des fins contraires, des fins peu glorieuses. Il en est de même pour une qualité. Une personne très respectueuse jusqu’à l’obséquiosité par exemple, finit souvent par indisposer. Et pourtant, quel est l’individu qui rechignerait à la politesse qu’on lui témoigne ?

Et c’est là, tout le problème des Centrafricains. Ils ont du mal à utiliser collectivement le côté face de leurs multiples qualités, pour ne privilégier que le revers de la médaille, là où s’amassent et se présentent tous les défauts d’un peuple en déshérence.

Pourquoi nous a-t-il fallu tant de souffrances, de salive, de sang, des pleurs et des larmes, pour en arriver à cette interpellation du CNT qui, jusqu’à preuve du contraire, n’aura pas permis – heureusement -, de « creuser la tombe » de certains ou d’élever un monument à la gloire des autres ? Cette interpellation, qu’on le veuille ou pas, a retenu toute l’attention du peuple et n’aura laissé personne indifférent. Ce fut un bel exercice.

Du reste, reprenant encore et encore à l’endroit des dirigeants centrafricains cette adresse du  04 mai 1793, de la société républicaine de Toulon, je m’exclame :

« Quand penserez-vous à sauver la patrie ? Quand cesserez-vous de livrer des combats à mort à la République, en vous acharnant les uns contre les autres ? […] Pensez que le peuple vous contemple, et qu’il s’irrite de vos divisions. »

De son côté, la bible que les puristes voudront bien m’excuser de dire qu’il reste le plus beau  recueil des textes connus des plus grand sages et penseurs qui ont traversé des siècles, elle dit en effet ceci :

« Il y a un moment pour tout et un temps pour toute activité sous le ciel :
un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté,
un temps pour tuer et un temps pour guérir, un temps pour démolir et un temps pour construire,
un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser,
un temps pour lancer des pierres et un temps pour en ramasser, un temps pour embrasser et un temps pour s’éloigner des embrassades,
un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour garder et un temps pour jeter,
un temps pour déchirer et un temps pour coudre, un temps pour se taire et un temps pour parler,
un temps pour aimer et un temps pour détester, un temps pour la guerre et un temps pour la paix.
Mais quel avantage celui qui agit retire-t-il de la peine qu’il se donne ? »

Malheureux mortels tous autant que nous sommes, riches et pauvres !

Le moment n’est-il pas encore venu pour Samba-Panza, Nguendet, et Kamoun de se décider ?  Et si la question m’était posée de savoir à quel sujet devront-ils se décider ?
Je leur proposerais alors à chacun une seule chose pour commencer :

  • Que Samba-Panza, nomme rapidement un nouveau Premier Ministre !
  • Que Kamoun, démissionne avant d’aggraver son cas dans une semaine, car il est le seul à croire à ses deux mois de salaire promis pour le 27 octobre !
  • Que Nguendet, se taise maintenant.

Quant à moi – il y’a aussi un temps pour tout -, pourquoi n’irai-je pas m’occuper alors de mes consultations sociales au lieu de rester là à m’époumoner à ce point ? Juste quelques jours seulement, et je reviendrai voir si nos trois « têtes de turc » seront toujours en place. Car quand des militaires parlent à la radio – même s’il leur manque la tonalité énergique du soldat -, il est fort probable que Demafouth a déjà revêtu sa tenue… Tout peut arriver à tout moment.

oups ! aïe ma bouche là même…Pardon, je n’ai rien dit !

Guy José KOSSA
GJK – L’Élève Certifié
De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social

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