HOMMAGE À J.P NGOUPANDE : L’INTELLECTUEL S’EN EST ALLÉ SANS EN AVOIR TOUT DIT !
Mais « Où donc sont passés les intellectuels ? »,
M’étais-je écrié dans cette tribune du 6 février 2014 !
Défigurée, tiraillée de toute part,
Et livrée à l’appétence d’insatiables vautours,
La RCA s’étiole de plus en plus,
Agonise peu à peu, mais au désespoir point ne cède
Sans pourtant que de nulle part,
Ne lui parviennent et ne soient entendus,
Le soupir et l’écho des voix
Que le peuple aurait tant voulu entendre !
Ces voix se sont éteintes. A jamais
Mais qu’ont-ils les vivants à se taire ?
D’où jaillira, ô Maître, toi que le destin nous arrache,
D’où jaillira donc, cette lumière brillante qui brille
Celle qui tant d’années durant nous accompagna,
Et pouvait encore de ses rayons lumineux,
En son milieu, fendre la noire obscurité,
Et de nos cœurs qui se dessèchent,
Et de nos esprits malsains dans nos corps tout corrompus ?
Que sont-ils devenus,oh chers amis, ces temps jadis?
Ces temps où jeunes, oh Cher Professeur,
Nous étions si heureux, de te suivre partout :
Du lycée des Martyrs au Lycée Boganda,
Du Centre Jean XXIII au CPJ et au CCF
Du lycée Babel à l’Université de Bangui !
Rien que pour nous délecter de ta divine éloquence,
De la puissance de tes paroles, et de tes actes tout aussi puissants,
Nous abreuver à la source inépuisable de ton savoir,
Savoir si étendu, si vrai, si vaste, si colossal !
Oui, mon cher Maître Ngoupandé, mon Inspirateur et mon Mentor
La RCA t’a trahi, oui tous, ils t’ont trahi
Ceux à qui tu espérais parler, ne sont jamais venus,
Ceux que tu attendais le plus, tu ne les as plus jamais vu
Un à un, tous, il t’ont abandonné, mais saches que tu as vaincu
Philosophe tu as vécu, philosophe tu t’en es allé
Car mieux que quiconque tu peux maintenant dire en paix:
« Philosopher, c’est apprendre à mourir » (Platon).
AH !« C’est une chose étrange à la fin que le monde » (Aragon)
GJK
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