Mots contre maux de rjpm

CRÉATION D’UNE NOUVELLE STRUCTURE POUR NORMALISER LA TRANSITION EN RCA

Par RJPM

Dans le projet de la nouvelle constitution adopté par le Conseil National de Transition (CNT) centrafricain, figure la proposition de la création d’une Structure Érigée pour Normaliser les Affaires de la Transition en abrégé SÉNAT. Vous l’aurez compris, même le Sénégal, pays structurellement plus développé que la Centrafrique qui s’est empressé de supprimer son Sénat afin d’économiser quelques milliards de FCFA, doit vraiment se demander comment un pays qui n’est pas encore sorti de la crise pense déjà à la retraite de ceux qui ont plongé le pays dans le chaos. Les Sénégalais doivent vraiment nous envier d’être si bienveillant envers les traites de la nation. Ce n’est pas Babacar GAYE le Sénégalais le plus en vue ces dernières années en Centrafrique qui dira le contraire.

A vrai dire, l’attitude de tous les pseudos intellectuels et idéalistes qui soutiennent mordicus la création d’un SÉNAT en Centrafrique, est comparable à celui d’un clochard vivant d’aumônes mais élevant deux chiens. L’obole reçue par ce clochard après avoir traîné sa sébile toute la journée lui permet de se nourrir mais surtout nourrir ses deux chiens. Et quand bien même il n’a pas les moyens de subvenir à ses propres besoins, il se paye quand même le luxe de dresser deux chiens dans l’espoir de les entretenir dans le portefeuille des autres.
Mais, ces apprentis sorciers qui tiennent à la création d’un SÉNAT en Centrafrique sont-ils conscients des incalculables conséquences économiques d’un tel projet ?

Nul n’est sans ignoré que la Centrafrique ne vit que d’une assiette fiscalo-douanière. Cette figure imposée de la situation financière du pays oblige constamment les différents pouvoirs de Bangui à opter pour l’austérité et la rigueur budgétaire. Ce qui revient à dire que les régimes à venir doivent éviter la gabegie même si leurs actions à la tête du pays créent de la croissance. En vérité, on n’a point besoin de sortir des cuisses de Jupiter ou d’être un économiste chevronné pour comprendre que la mise en place d’un SÉNAT en Centrafrique alourdirait davantage les dépenses de l’état. Du moment où les fonctionnaires et retraités perçoivent difficilement leurs salaires et pensions, il est inacceptable que des pseudos constitutionnalistes à deux balles créent d’autres dépenses alors que le pays n’arrive pas actuellement à faire face à ses dépenses de souveraineté. Même si la Centrafrique disposait suffisamment de ressources crédibles, l’implantation d’un SÉNAT dans sa nomenclature dépraverait ses mécanismes administratifs.

D’après les partisans de la création la  Structure Érigée pour Normaliser les Affaires de la Transition, ce nouvel hémicycle permettrait de caser tous les anciens dignitaires centrafricains à savoir les anciens présidents de la République et de l’Assemblée Nationale, les anciens premiers ministres, ministres et les anciens députés. Ceci expliquerait donc cela? Selon la même source, le SÉNAT éviterait en outre qu’à l’avenir, ces catégories de personnalités sus-mentionnées ne fassent recoure aux rebellions pour s’inviter de force à la table du pouvoir de Bangui. En terme clair, le SÉNAT sera le fourre-tout de tous les guignols politiques du pays. De surcroît cette nouvelle trouvaille des mafieux en col blanc appelée SÉNAT permettra à toute la « Sambapanzie » et ses alliés du CNT de se mettre à l’abri au lendemain des futures élections. Retraite dorée me dira l’autre.

En définitive, une nouvelle compagne contre la Structure Érigée pour Normaliser les Affaires de la Transition (SÉNAT) enverrait les partisans de sa création et la « Sambapanzie » dos à dos. C’est en cela que les mots combattront les maux qui s’imposent à notre société.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE

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