RCA : la SOCASP ou l’autre vache à lait de la séléka et du grabataire de la transition

Par Kim Soumakpra

On pensait que le régime sanguinaire et sans scrupule de la séléka avait déjà disparu après sa chute souhaitée occasionnée par le peuple centrafricain, mais il semble que ses tentacules restent encore enracinées, mais bien entretenues par certaines personnalités arrivées sur la scène politique centrafricaine à la faveur de cette nébuleuse organisation terroriste qui a tant endeuillé les familles en Centrafricaine.

Pour la petite histoire, disons que la société centrafricaine de stockage des produits pétroliers (SOCASP) a été depuis toujours transformée en un sac à monnaies du régime séléka et même jusque là. Son directeur général M. Sylvain DEYA ABAZENE la gère depuis bientôt quatre années. Sa nomination avait suivi la prise de pouvoir par cette rébellion. Depuis, les relations entre ce dernier et tout le personnel serait devenu celui du chat et la souris. Tout serait parti d’une banale histoire de tenues. Dans les accords d’établissement, il stipulerait que le personnel devrait bénéficier de deux tenues (en janvier et en juillet). Mais pour cette année, le DG (du ciel et de la terre) aurait décidé de remettre une seule fois cette tenue. Pire encore, il aurait donné l’ordre au personnel de restituer cette tenue, ceci à l’approche d’une cérémonie. Devant le refus d’un personnel ferme et engagé, la tension a monté d’un cran. Avec un salaire qui s’élèverait à la hauteur de 3.500.000 FCFA, les abus de pouvoir, et des trafics d’influence seraient légion dans cette institution considérée par son DG comme « patrimoine ». M. DEYA ne cesserait de clamer haut et fort : « tant que le PM KAMOUN n’est pas parti, je resterai toujours ». A cela s’ajouteraient les recrutements familiaux. Tous les contrats à durée déterminée (CDD) de ses proches parents, copines, beaux-parents, amis et autres connaissances, seraient transformés immédiatement en contrat à durée indéterminée (CDI). Avec la bénédiction de son complice « son doungourou », un certain Romain YAKOTA, des voyages à l’étranger sont planifié ça et là. L’occasion de vider les caisses de cette institution. Leur devise est « diviser pour bien régner », puisqu’à la SOCASP, les espions sont partout. Il suffit de critiquer négativement le DG et ses proches, qu’on est mis à la porte. Comment un pays peut-il fonctionner alors qu’il existe des gens, nommés pour torpiller la bonne marche de ce pays ? La RCA est le seul pays où les trafics d’influence, l’abus d’autorité sont devenus monnaies courantes et modes de fonctionnement. Oui, nous savons que Monsieur Sylvain DEYA a été celui qui avait fortement soutenu la nomination de Mme Catherine Samba Panza à la tête de la Mairie de Bangui. Et donc pour le remercier, vaut mieux le maintenir tant bien que mal à ce poste. Certes, par souci pour le bien être social et le développement de notre Notion, la présence de M. DEYA n’est plus importante dans cette institution. On ne peut aucunement livrer des familles pour protéger les intérêts d’une seule personne. Mais on pourrait comprendre puisque le DG de la SOCASP ferait le jeu des hauts placés du régime y compris la cheffe de l’état et son premier ministre. Sinon, face aux dérives constatées sur place, le DG et toute son équipe (YAKOTA, SEPO…) seraient déjà déboutés. Aujourd’hui, tout le personnel en témoigne. Il suffit d’y faire un tour, pour toucher du doigt que tous ceux qui y travaillent broieraient le noir. Les primes inclues dans les accords d’établissement et qui devraient entrer en vigueur le mois d’octobre prochain, seraient déjà exécutées par l’équipe de DEYA. Les primes de logements, de crédits, de carburant, d’électricité… seraient actuellement consommées par son staff, alors que d’autres personnels devraient attendre octobre prochain pour toucher leurs primes. Rappelons que ces primes varieraient entre 80.000 FCFA et 100.000 FCFA. Il semble, le récent périple du DG et quelques cadres à Douala dans l’objectif de la construction du 15 è bac serait une grande mafia, montée de toute pièce par l’entourage de M. DEYA. Malgré les salaires faramineux de ces cadres, 3500000fcfa pour le dg, 1500000fcfa pour le daf et autres puis environ 900000fcfa pour le chargé des relations extérieures et juridiques (crej), ces gens veulent encore miner l’entreprise par la corruption, le clientélisme… un audit est souhaitable à la SOCASP sans quoi, elle sera vouée à une disparition définitive.

Kim Soumakpra

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